Quoiqu’il en dise ou pense, Carlos Ghosn doit être accablé par le nouveau mandat d’arrêt international que vient de délivrer contre lui le tribunal de Nanterre, pour abus de biens sociaux, blanchiment et corruption. Non pas parce qu’il risque quoique ce soit de grave tant qu’il se trouve au Liban où les autorités qui n’extradent pas leurs ressortissants lui interdisent de voyager, mais surtout parce que cette nouvelle procédure le condamne sans doute à une prolongation de sa retraite dorée contrainte dans sa patrie première qui l’accueille et le protège contre le reste du monde qui le poursuit.
L’ancien patron de Renault-Nissan, déjà visé par un mandat d’arrêt d’Interpol, depuis sa fuite rocambolesque du Japon en décembre 2019, caché dans un caisson de matériel audio, ne vit plus d’aventures palpitantes dans un Liban en crise où l’espace se rétrécit pour ceux qui ont encore les moyens de profiter de la belle vie. Aperçu récemment à l’entracte d’un spectacle dans les environs de Beyrouth, il semblait à sa place parmi une petite assemblée de banquiers, d’anciens ministres ou députés, et d’entrepreneurs, souriant et devisant en tenue de gala, coupes de ch