Mardi 17 décembre, le Hamas a publié un communiqué dans lequel il a jugé «possible» de «parvenir à un accord» sur un cessez-le-feu et le sort des otages retenus à Gaza. Qualifiant de «sérieuses et positives» les discussions «qui ont eu lieu [ce mardi] à Doha», au Qatar, le mouvement islamiste au pouvoir dans l’enclave palestinienne pose toutefois comme préalable que «l’occupation [israélienne] cesse de poser de nouvelles conditions». De leur côté, les Etats-Unis ont dit faire preuve d’un «optimisme prudent» quant à la perspective de parvenir à une trêve dans la bande de Gaza, après plus d’un an d’un conflit dévastateur entre Israël et le Hamas palestinien. «Je pense qu’optimisme prudent est une bonne manière de le caractériser, bien que grandement modéré par le réalisme», a dit à la presse le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, au moment où le Hamas qualifie les négociations pour une trêve organisées à Doha de «sérieuses et positives».
En Israël, la situation est plus confuse : les rumeurs circulent sur un possible accord à venir, trois vols officiels ayant été répertoriés entre Israël et l’Egypte ces dernières 24 heures, et deux vers le Qatar la veille. L’agence américaine Reuters a annoncé ce mardi après-midi que Benyamin Nétanyahou était en chemin pour Le Caire afin d’assister à une réunion de négociations avec les médiateurs américains, qataris et égyptiens. Mais l’information a aussitôt été démentie par le bureau du Premier ministre israélien, qui a affirmé qu’il tenait une réunion dans le Golan, sur la crête du Mont Hermon, du côté syrien de la frontière avec l’Etat hébreu.
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Ces discussions font suite à une visite à Doha, le 11 décembre, du chef du Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, David Barnea, selon une source proche des négociations, mais rien n’indique qu’il participe aux pourparlers en cours.
Les négociateurs israéliens « n’ont jamais été aussi proches d’un accord » en vue de la libération d’otages dans le territoire palestinien depuis la trêve de novembre 2023, a déclaré lundi le ministre de la Défense israélien, Israël Katz.
Reprise des efforts diplomatiques
En novembre 2023, une trêve d’une semaine, la seule intervenue jusqu’ici, avait permis la libération de 105 otages retenus dans la bande de Gaza et celle de 240 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes. Tous les efforts de médiation menés par l’Egypte, les Etats-Unis et le Qatar depuis lors pour tenter d’obtenir une nouvelle trêve ont échoué.
Début novembre, le Qatar avait annoncé suspendre ses efforts, reprochant aux deux belligérants leur absence totale de volonté d’aboutir à un accord. Mais depuis quelques semaines, les efforts diplomatiques ont repris, menés cette fois de concert par Washington, Le Caire, Doha et Ankara.