Israël a indiqué ce vendredi 24 janvier que le retrait progressif de ses troupes du sud du Liban «se poursuivrait» au-delà des 60 jours prévus par l’accord de cessez-le-feu, soit ce dimanche, estimant que le Liban n’avait pas «totalement» respecté ses engagements. «L’accord de cessez-le-feu n’ayant pas été accompli totalement par le Liban, le processus de retrait en étapes se poursuivra en accord avec les Etats-Unis», a indiqué le bureau du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, dans un communiqué.
Le communiqué insiste sur le fait qu’une des conditions de l’accord stipulait que «l’armée libanaise se déploie dans le sud du Liban» et impose «le retrait du Hezbollah au-delà du (fleuve) Litani». Estimant que ce n’est pas le cas, Israël «ne mettra pas en danger ses localités et ses citoyens et réalisera les objectifs de la guerre dans le nord [d’Israël], permettant le retour des habitants dans leurs foyers en sécurité».
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Le président libanais, Joseph Aoun, avait réclamé samedi dernier le retrait israélien du sud du pays «dans les délais fixés» par l’accord qui a mis fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël. Le texte stipule aussi que l’armée libanaise doit se déployer aux côtés des Casques bleus dans le sud du Liban.
Le nouveau président libanais, élu le 9 janvier, avait aussi dénoncé «la poursuite des violations israéliennes terrestres et aériennes», déplorant notamment «le dynamitage des maisons et la destruction des villages frontaliers qui vont à l’encontre de l’accord». L’application de l’accord était censée être supervisée également par les Etats-Unis et la France, mais celle-ci n’est pas mentionnée dans le communiqué des autorités israéliennes.
Mise à jour à 14 h 26, ajout de contexte.