Un directeur d’hôpital à Gaza dénonce la mort de cinq membres de son personnel dans un raid israélien
Le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, a annoncé jeudi que cinq membres de son personnel, dont un médecin, avaient été tués dans un raid de l’armée israélienne, qui n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat. «Une frappe israélienne a fait cinq martyrs parmi le personnel de l’hôpital», a indiqué dans un communiqué le Dr Hossam Abou Safiya, précisant qu’il s’agissait d’un pédiatre, d’une technicienne de laboratoire, de deux ambulanciers et d’un agent de maintenance. Le directeur affirme depuis la semaine dernière que son établissement est pris pour cible par l’armée israélienne. Cette dernière a répondu à plusieurs reprises ne pas avoir connaissance «de la moindre frappe sur l’hôpital», l’un des seuls encore opérationnels dans le nord de la bande de Gaza, territoire palestinien ravagé par plus d’un an de guerre entre le mouvement islamiste Hamas et Israël.
Critiques après la visite d’un ministre israélien sur l’esplanade des Mosquées
Le ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben-Gvir s’est rendu ce jeudi sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem, un déplacement qualifié de «provocation» par l’Autorité palestinienne et la Jordanie. «Je suis monté ce matin sur le lieu de notre sanctuaire afin de prier pour la sécurité de nos soldats, pour le retour rapide de tous les otages [retenus à Gaza] et pour une victoire totale, avec l’aide de Dieu», a publié sur X le ministre de la Sécurité nationale avec une photo de lui sur l’esplanade. Depuis son entrée au gouvernement fin 2022, Itamar Ben Gvir s’est rendu à plusieurs reprises sur ce site disputé, situé dans le secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël.
Un média palestinien affirme qu’une frappe israélienne a tué cinq de ses journalistes à Gaza
Al-Quds Today, une chaîne de télévision palestinienne affiliée au Jihad islamique a annoncé dans un communiqué la mort de cinq de ses journalistes, tués selon elle lors d’une frappe israélienne dans la bande de Gaza. D’après le média, ses employés ont été visés dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre du territoire palestinien, «alors qu’ils accomplissaient leur devoir journalistique et humanitaire». Des témoins oculaires ont confirmé qu’un missile tiré par un avion israélien avait directement touché leur véhicule, garé devant l’hôpital Al-Awda, tuant les journalistes. De son côté, Israël a affirmé avoir ciblé une cellule du groupe armé auquel est affiliée la chaîne de télévision locale. Plus de 145 journalistes ont déjà été tués par Israël depuis octobre 2023 à Gaza, selon Reporters sans frontières.
Reportage
A Gaza, trois bébés récemment morts à cause du froid
Le responsable pédiatrique d’un hôpital de la bande Gaza, territoire palestinien ravagé par plus d’un an de guerre avec Israël, a annoncé que trois bébés de moins d’un mois étaient morts en 48 heures cette semaine à cause du froid. «Le cas le plus récent est celui d’une petite fille […] de trois semaines amenée aux urgences avec une baisse importante de température corporelle, qui a entraîné sa mort», a déclaré le Dr Ahmed al-Farra. «C’est dû au fait qu’ils vivent dans des tentes. Les tentes ne protègent pas du froid » et les températures chutent « la nuit, sans moyen de se chauffer», a-t-il souligné. Selon les données des services météorologiques israéliens, il faisait environ 8 °C ces dernières nuits dans la bande de Gaza.
Au Liban, les Casques bleus «préoccupés» par des destructions menées par Israël dans le Sud
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) s’est dite «préoccupée» par «la poursuite des destructions» menées par l’armée israélienne dans le sud du Liban, malgré une trêve entrée en vigueur il y a près d’un mois. «Les forces de l’armée israélienne continuent de détruire des zones résidentielles, des terres agricoles et des réseaux routiers dans le sud du Liban » a écrit la Finul dans un communiqué. La trêve est entrée en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah libanais. En vertu de cet accord, l’armée libanaise et les casques bleus de l’ONU doivent se déployer dans le sud du Liban et l’armée israélienne s’en retirer sous 60 jours. Mais les deux camps s’accusent mutuellement de violations répétées.
Mise à jour : à 20 h 35 avec les déclarations du directeur d’un hôpital à Gaza sur les 5 victimes d’un raid israélien.