Dans les manifestations, sur les réseaux sociaux, dans les galeries d’art… La pastèque est partout. Depuis le 7 octobre et la guerre entre Israël et le Hamas, le gros fruit juteux – qui possède les mêmes couleurs que le drapeau palestinien (rouge, vert, noir et blanc) – est de nouveau utilisé pour exprimer la solidarité avec les Palestiniens. De New York à Paris en passant par Dubaï, l’émoji pastèque est réapparu sur d’innombrables profils d’internautes sur Instagram, TikTok ou Facebook. Un élan d’activisme inédit, mais aussi une manière de contourner les algorithmes alors que la multinationale américaine Meta est accusée de censurer des contenus propalestiniens sur ses plateformes depuis le début de l’offensive israélienne, qui a déjà tué près de 25 000 personnes.
«La pastèque sera confisquée»
Fruit particulièrement apprécié dans la région, la pastèque est un symbole de l’identité palestinienne depuis plusieurs décennies. L’image a vu le jour pour la première fois en 1967 lorsque Israël a pris le contrôle de la Cisjordanie et de Gaza, a annexé Jérusalem-Est. Le gouvernement israélien avait alors interdit de brandir les couleurs nationales du drapeau palestinien. Treize années plus tard, les autorités israéliennes ont arrêté trois artistes dans une galerie de Ramallah pour avoir violé cet ordre militaire. L’artiste I