La photo de la juge roumaine Iulia Motoc, professeure de droit international, ne figure pas encore dans l’organigramme de la Cour pénale internationale (CPI). Elle n’y a été nommée que le 11 mars 2024, après avoir été, entre autres, juge à la Cour européenne des droits de l’homme et rapporteuse spéciale de l’ONU sur les crimes contre l’humanité en République démocratique du Congo. Mais c’est elle qui, assistée par deux autres juges, la Mexicaine María del Socorro Flores Liera et la Béninoise Reine Alapini-Gansou, selon Reuters, hérite du dossier le plus inflammable, le plus soumis aux pressions et aux réactions, de l’histoire de la CPI.
En tant que membres de la Chambre préliminaire I de l’organisation, les trois doivent désormais décider si oui ou non, comme l’a demandé lundi le procureur Karim Khan, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, ainsi que trois dirigeants du Hamas, son chef dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, son leader politique, Ismaïl Haniyeh, et son stratège militaire,