Difficile de rater le télescopage. Jeudi 30 novembre, la COP28 s’est ouverte à Dubaï, sous la présidence émiratie du patron de l’entreprise de renouvelables Masdar et de la compagnie nationale de pétrole et de gaz Adnoc, Sultan al-Jaber. Au même moment se tenait une autre réunion : celle des membres de l’Opep+, le puissant cartel qui rassemble une vingtaine de pays producteurs de pétrole, de l’Arabie Saoudite au Nigeria. Loin des problématiques climatiques, leurs représentants se sont écharpés, c’est leur rôle, sur la répartition des quotas de production pour tenter de faire grimper le prix de l’or noir.
A l’inverse, les intérêts du monde des combustibles fossiles – pétrole, gaz et charbon, grands responsables du réchauffement mondial –, ont, eux, largement infusé dans l’arène onusienne. D’autant plus facilement dans un pays hôte, les Emirats arabes unis, qui est 7e producteur mondial de pétrole et pilier de l’Opep. A la veille du début de la COP, Patrick Galey, spécialiste des industries fossiles à l’ONG Global Witness, prédisait qu’à Dubaï, le cartel serait «plus