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Energies fossiles

COP 28 : quel a été le rôle des pays pétroliers dans l’accord final ?

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Beaucoup d’observateurs voient dans le texte ambigu voté à Dubaï mercredi 13 décembre l’ombre portée des pays pétroliers, qui, s’ils n’ont pas réussi à empêcher la mention des énergies fossiles, ont obtenu celle du rôle des «carburants de transition», référence appuyée au gaz naturel fossile.
Le président de la COP28, Sultan al-Jaber, mercredi 13 décembre. (Kamran Jebreili/AP)
publié le 14 décembre 2023 à 6h43

Difficile de rater le télescopage. Jeudi 30 novembre, la COP28 s’est ouverte à Dubaï, sous la présidence émiratie du patron de l’entreprise de renouvelables Masdar et de la compagnie nationale de pétrole et de gaz Adnoc, Sultan al-Jaber. Au même moment se tenait une autre réunion : celle des membres de l’Opep+, le puissant cartel qui rassemble une vingtaine de pays producteurs de pétrole, de l’Arabie Saoudite au Nigeria. Loin des problématiques climatiques, leurs représentants se sont écharpés, c’est leur rôle, sur la répartition des quotas de production pour tenter de faire grimper le prix de l’or noir.

A l’inverse, les intérêts du monde des combustibles fossiles – pétrole, gaz et charbon, grands responsables du réchauffement mondial –, ont, eux, largement infusé dans l’arène onusienne. D’autant plus facilement dans un pays hôte, les Emirats arabes unis, qui est 7e producteur mondial de pétrole et pilier de l’Opep. A la veille du début de la COP, Patrick Galey, spécialiste des industries fossiles à l’ONG Global Witness, prédisait qu’à Dubaï, le cartel serait «plus