L’autosatisfaction ou plutôt la «fierté», comme l’expriment les Qataris, pour le travail considérable et impeccable qu’ils pensent avoir accompli pour accueillir la Coupe du monde, les rend particulièrement susceptibles aux critiques venues de l’extérieur. Les débats relancés sur le boycott en Europe à deux mois du début de la compétition ajoutent à l’anxiété des préparatifs dans la dernière ligne droite. «Que Dieu nous préserve du pire !» lâche un jeune fonctionnaire accablé par ces reproches.
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«On savait que les campagnes allaient s’intensifier à mesure que la date approcherait, affirme Nasser al-Khater, président du «Comité suprême» d’organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Mais on a sous-évalué leur férocité», ajoute le responsable qui recevait un groupe de journalistes francophones la semaine dernière dans les locaux de la Fifa à Doha. Sur les droits humains, les dégâts environnementaux ou la corruption, les critiques visant le Qatar depuis l’attribution du Mondial de foot en 2010 sont perçues dans l’émirat comme une série de campagnes de dénigrement, les appels au boycott seraient la dernière phase. «Les critiques, parfois j