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Analyse

Crash de l’hélicoptère du président iranien Raïssi : la faute aux sanctions américaines ?

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La flotte aérienne de l’Iran, pays placé sous embargo américain depuis quarante-cinq ans, est l’une des plus vétustes au monde. L’appareil dans lequel voyageait le président Ebrahim Raïssi avait presque 30 ans lorsqu’il s’est écrasé dans une zone montagneuse le 19 mai.
Sur le site du crash de l’hélicoptère du président iranien, qui s'est écrasé sur une montagne dans la région de Varzaghan, dans le nord-ouest de l’Iran, le 20 mai. (West Asia News Agency/via Reuters)
publié le 21 mai 2024 à 18h55

Qui a tué Ebrahim Raïssi, l’ex-président iranien mort dans un crash d’hélicoptère, le 19 mai ? Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, le coupable est tout trouvé : ce sont les sanctions américaines persistantes contre son pays qui ont coûté la vie au religieux ultraconservateur, au pouvoir depuis 2021. Les embargos occidentaux successifs mis en place depuis la création de la République islamique en 1979 sont, selon lui, responsables de la dégradation de la flotte aérienne iranienne.

Une hypothèse soutenue par son homologue et allié russe, Sergueï Lavrov, selon lequel les pays sanctionnés par les Etats-Unis «ne reçoivent pas de pièces de rechange pour les équipements américains, y compris pour l’aviation». «Le gouvernement iranien est responsable de la décision de faire voler un hélicoptère vieux de 45 ans», rétorque Washington. Une enquête a été lancée pour tenter d’éclaircir les circonstances de ce crash survenu dans des «conditions météorologiques difficiles», d’après Téhéran.

Une flotte vieillissante

L’hélicoptère qui transportait Ebrahim Raïssi est un Bell 212, un modèle de fabrication américaine développé pour la prem