Avec «beaucoup d’émotion», le ministère des Affaires étrangères français a annoncé samedi 16 décembre la mort dans la bande de Gaza de «l’un de ses agents» et exigé que «toute la lumière soit faite» sur l’attaque israélienne qui lui a coûté la vie. Touché dans une frappe contre la maison d’un de ses collègues le mercredi précédent, Ahmed Abu Shamla a succombé à ses blessures à Rafah, à la frontière de l’Egypte. Mais pourquoi l’homme de 59 ans était-il toujours dans l’enclave ravagée par les bombardements massifs de l’Etat hébreu, alors que 154 Français, ayants droit et employés de l’Institut français de Gaza ont été évacués ces dernières semaines, selon le Quai d’Orsay ? Salarié depuis 2002 de cet établissement culturel qui œuvre pour la représentation de la France à l’étranger, le défunt figurait sur les listes des personnes autorisées à quitter le territoire, ainsi que son épouse. Mais pas quatre de leurs six enfants habitant en Palestine (les quatre plus âgés, tous majeurs).
«Situations stupéfiantes»
«Quand il s’est présenté au poste-frontière, on lui a dit qu’il ne pouvait pas sortir a