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Libération
Guerre à Gaza

Dans la ville surpeuplée de Rafah, la crainte d’une offensive israélienne «dévastatrice pour la population»

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Une offensive israélienne à grande échelle dans la ville frontalière avec l’Egypte, où s’entassent plus d’un million de Gazaouis, entraînera de lourdes pertes civiles, alertent les organisations humanitaires.
Des proches de victimes d'un bombardement israélien dans un hôpital de Rafah, le 8 février. (Mahmud Hams /AFP)
publié le 8 février 2024 à 18h56

Les bombardements dans la ville de Rafah pourraient être les plus sanglants de la guerre. Dernier refuge pour plus d’un million de Gazaouis, la cité située dans le sud de l’enclave palestinienne, à la frontière avec l’Egypte, est aujourd’hui menacée par une large offensive israélienne. Après avoir «démantelé» la brigade du Hamas dans la ville de Khan Younès, réduite en un vaste champ de ruines, Tsahal veut désormais «éliminer les éléments terroristes» à Rafah.

Dans un discours à la télévision, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a ordonné mercredi à son armée de «préparer» l’opération militaire, écartant l’idée d’une pause des combats. Les frappes se sont intensifiées dès le lendemain, tuant au moins une dizaine de personnes dans la nuit. Une vidéo publiée par la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera montre des enfants palestiniens se mettre à courir et hurler alors qu’une bombe vient de s’abattre sur une voiture à seulement quelques mètres d’eux.

«Cocotte-minute de désespoir»

A mesure que la guerre s’est élargie sur l’étroite bande côtière, l’armée israélienne a ordonné à tous les habitants du nord de l’enclave assiégée d’évacuer vers les zones méridionales. Pour fuir les combats acharnés, des milliers de personnes