Soudain, la foule s’est tue. Le nombre ne change rien à l’affaire : il règne dans l’assemblée un silence intense, saturé de douleur et d’émotion. Ce moment de deuil à la mémoire des victimes du double séisme du 6 février, qui a fait au moins 56 000 morts – dont 50 000 en Turquie –, en dit long sur l’état de choc dans lequel est toujours plongée la région.
Reportage
Malgré le contexte, les festivités du nouvel an kurde, Newroz, ont pourtant été maintenues. «Cela ne sera pas un moment de fête, mais d’hommage et de lutte. Dans les villes les plus touchées, il y a encore des débris, des cadavres sous les décombres. A cause des récentes inondations, d’autres vies ont été perdues et trop de monde manque de tout», prévenait Ayşe Acar Başaran, députée du Parti démocratique des peuples (HDP, gauche, considéré comme prokurde) dans la file d’attente menant au site.
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