Pendant qu’à la Knesset on ferraillait dimanche en fin d’après-midi, à coups d’invectives et mots cruels, les pro et les anti-Nétanyahou se confrontaient, à distance, en contrebas du bâtiment. D’un côté du rond-point, derrière des barrières gardées par la police, une vingtaine de militants partisans de l’encore chef du gouvernement clamaient leur rancœur : «Bennett a volé l’élection !» De l’autre côté, derrière des barrières protégées par la police, environ 200 manifestants prolongeaient la fièvre du samedi soir devant la rue Balfour, résidence du Premier ministre, où pendant un an, une mobilisation a appelé au départ de l’inamovible.
Il y a eu le vote. Il y a eu la confiance. Et, d’une annonce suivie d’une froide poignée de main, le transfert du pouvoir à Naftali Bennett, héraut des nationalistes religieux, partisan d’un Israël de la Méditerranée au Jourdain. «Il est hors de question qu’on appuie ce nouveau gouvernement ! Qui dit ouvertement qu’il veut annexer les deu