Menu
Libération
Négociations

Dans l’hiver de Gaza, le spectre de la mort face aux espoirs de trêve

Article réservé aux abonnés
Gaza, l'engrenagedossier
Alors que les négociations semblent avancer, poussées par le changement d’équipe américaine, l’armée israélienne continue de frapper durement l’enclave palestinienne.
Après une frappe sur une école de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 décembre. (Mohammed Salem/Reuters)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 16 décembre 2024 à 20h06

«Nous n’avons jamais été aussi proches d’un accord.» Pour la première fois depuis de longs mois, la formule est employée à la fois par un officiel du Hamas, dans une interview au journal panarabe Asharq al-Awsat, et par un officiel israélien, le ministre de la Défense Israël Katz. Après des mois de tentatives infructueuses, la pression implicite d’une équipe renouvelée à la Maison Blanche semble enfin adoucir les mœurs : le Hamas accepterait ainsi que Tsahal ne se retire que graduellement de ses positions dans le corridor de Netzarim, au sud de la ville de Gaza, et à la frontière égyptienne. En échange, Israël accepterait un cessez-le-feu plus ou moins permanent. Et les otages seraient enfin libres.

«Les dirigeants du Hamas savent que la configuration a changé, explique Qusay Hamed, professeur de sciences politiques à l’université Al-Qods. Ils ne sont plus les bienvenus dans la région, l’axe de la résistance est divisé… Il n’y a plus de logique à vouloir gouverner Gaza. Maintenant, ils espèrent simplement échanger les otages contre un droit de veto, pour avoir le tem