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Interview

David Rigoulet-Roze : «On ne peut pas faire disparaître le progrès nucléaire iranien»

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Pour le chercheur, l’Iran a désormais l’«acquis nucléaire», obtenu après plusieurs décennies de travaux. L’offensive israélienne en cours, y compris l’élimination de scientifiques, ne peut que retarder de quelques années le programme nucléaire.
Vue satellite du site de Ghadir du corps des Gardiens de la révolution en Iran, le 14 juin 2025. (Maxar Technologies/REUTERS)
publié le 16 juin 2025 à 8h25

David Rigoulet-Roze est chercheur à l’Institut français d’analyse stratégique et chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques. S’il estime que, «depuis la révolution de 1979 et l’embargo occidental, l’outil militaire iranien s’est considérablement dégradé», il note cependant que l’Iran dispose encore de missiles balistiques, «des armes redoutables par leur trajectoire extra-atmosphérique, qui peuvent atteindre leur objectif en une douzaine de minutes, et qui sont très difficiles à arrêter surtout quand elles sont tirées en essaims». Le chercheur souligne par ailleurs que si le développement du programme nucléaire iranien peut être retardé de plusieurs années par les frappes israéliennes, la seule chose «qui pourrait modifier la menace du nucléaire iranien, ce serait un changement de régime».

Quel est l’état d’affaiblissement de l’outil militaire iranien