Après l’attaque sur un convoi humanitaire à Gaza par Israël, l’Australie fustige de «sérieuses défaillances»
L’Australie a publié un rapport accablant pour Israël après l’attaque de Tsahal sur un convoi humanitaire à Gaza le 1er avril. L’enquête, confiée à l’ancien chef de l’armée de l’air Mark Binskin, avait été ordonnée par Canberra après la mort d’une ressortissante australienne dans une série de trois frappes sur un convoi de l’organisation américaine humanitaire World Central Kitchen (WCK). Ces frappes avaient également coûté à six autres personnes. Les sept victimes travaillaient toutes pour l’ONG. L’attaque «n’était pas sciemment ou délibérément dirigée contre WCK», affirme le rapport, qui rappelle que l’enquête interne menée par l’armée israélienne a conclu à une «grave erreur découlant d’une sérieuse défaillance due à une mauvaise identification, à des erreurs dans les prises de décision et à des violations des règles d’engagement et des procédures opérationnelles standards». L’armée israélienne a reconnu une série d’erreurs à divers échelons.
D’après l’ONU, près des deux tiers des bâtiments endommagés ou détruits à Gaza selon l’ONU
Dans un communiqué, le centre satellitaire de l’ONU, UNOSAT, révèle que «151 265 structures ont été touchées dans la bande de Gaza». Cette estimation est basée sur des images satellites collectées le 6 juillet et comparées à d’autres images prises depuis mai 2023. Parmi les bâtiments touchés, «30 % ont été détruits, 12 % gravement endommagés, 36 % modérément endommagés et 20 % probablement endommagés, ce qui représente environ 63 % de l’ensemble des structures de la région», a détaillé l’UNOSAT. «L’impact sur les infrastructures civiles est évident, avec des milliers de maisons et d’installations essentielles endommagées», a ajouté le centre satellitaire. L’ONU estime à environ 41,9 millions de tonnes la masse des décombres générés par la guerre à Gaza, déclenchée à la suite d’attaques du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre. C’est 14 fois plus que l’ensemble des débris et gravats générés par les autres conflits ayant eu lieu à Gaza depuis 2008, selon UNOSAT.
Paris appelle les Français de «passage en Iran» à quitter le pays «au plus tôt»
Le ministère français des Affaires étrangères a appelé les Français de passage «qui se trouveraient encore en Iran» à quitter ce pays «au plus tôt», en raison du risque «aggravé» d’escalade militaire entre Israël et Téhéran après l’élimination en Iran d’Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas attribuée à Israël. «D’ici là, ils sont appelés à […] faire preuve de la plus grande vigilance, à se tenir à l’écart de toutes manifestations, à s’informer de la situation et à consulter régulièrement le site de l’ambassade» exhorte le Quai d’Orsay, qui ne précise pas le nombre de Français potentiellement concernés par cette nouvelle recommandation. Le ministère rappelle que l’ensemble du territoire iranien est placé en rouge sur la carte des conseils aux voyageurs. «Il est donc formellement déconseillé aux ressortissants français de se rendre en Iran, quel qu’en soit le motif», ajoute-t-il. Les deux attaques sur Beyrouth et Téhéran ont ravivé les craintes d’une extension de la guerre à l’ensemble du Moyen-Orient, entre Israël d’une part, l’Iran et les groupes qu’il soutient au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen d’autre part.
Biden se dit «très inquiet» des tensions au Moyen-Orient
Le président américain Joe Biden s’est déclaré jeudi «très inquiet» de la montée des tensions au Moyen-Orient et a exhorté le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à conclure rapidement un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. «Je suis très inquiet de cette situation», a déclaré le Président des Etats-Unis à la presse sur la base aérienne d’Andrews, près de Washington, où il a accueilli des prisonniers américains libérés par la Russie. L’assassinat en Iran du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, n’a «pas arrangé» la situation, a-t-il ajouté.