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Interview

Déclaration de la famine par l’ONU : «Ne jamais considérer Gaza comme une cause perdue, des vies peuvent encore être sauvées»

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Pour Elizabeth Courtney, conseillère en plaidoyer humanitaire chez Care, la famine dans l’enclave palestinienne aurait pu être évitée si la communauté internationale et Israël étaient intervenus à temps.
Lors du largage des palettes d'aide humanitaire à Gaza, le 19 août. (Mohammed Nasar/Anadollu. AFP)
publié aujourd'hui à 8h42

L’évidence est désormais officielle. Après vingt-deux mois de guerre et de mises en garde répétées, les Nations unies viennent de déclarer l’état de famine dans la bande de Gaza. D’après le dernier rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) publié ce vendredi 22 août, plus d’un demi-million d’habitants vivent déjà dans des «conditions catastrophiques marquées par la faim, la misère et la mort». Face à cette crise sans précédent, Elizabeth Courtney, conseillère en plaidoyer humanitaire pour la sécurité alimentaire au sein de l’association CARE, exhorte la communauté internationale à agir afin de permettre l’acheminement massif de l’aide humanitaire vers l’enclave palestinienne.

L’état de famine a été officiellement déclaré dans le gouvernorat de Gaza. Cette situation aurait-elle pu être évitée ?

Absolument. La famine et la faim à Gaza auraient pu être évitées bien avant d’en arriver à ce point. Au XXIe siècle, les famines sont presque toujours prévisibles, évitables et d’ordre politique. A Gaza, nous sommes face à une famin