Des discussions à Paris entre Etats-Unis, Egypte, Israël et Qatar sur une trêve de deux mois à Gaza. Vers une longue trêve à Gaza ? Des contacts ont eu lieu ce dimanche 28 janvier à Paris entre le directeur de la CIA, William Burns, et de hauts responsables de l’Egypte, du Qatar et d’Israël, afin de discuter d’un accord de trêve à Gaza, ont indiqué des sources proches des participants à ces réunions. Ces quatre pays ont également des échanges avec les autorités françaises. Selon le New York Times, qui affirme qu’un accord se rapproche, la trêve serait conditionnée à la libération progressive des otages israéliens détenus par le Hamas. En échange, Israël interromprait son offensive militaire pendant environ deux mois. La réunion a été «constructive», a indiqué le bureau du Premier ministre israélien, précisant tout de même qu’il demeurait «toujours des différends» entre les parties. Les chefs du Mossad (services de renseignement extérieurs) et Shin Bet (services de renseignement intérieur) étaient présents pour Israël. Les protagonistes «continueront à discuter cette semaine dans d’autres réunions», fait savoir le communiqué diffusé au sortir de la réunion.
Aide aux réfugiés palestiniens : la France «ne prévoit pas de nouveau versement» à l’UNRWA au premier trimestre 2024 mais ne suspend pas son aide pour autant. Le secrétaire général des Nations unies avait rappelé, quelques heures plus tôt, que «deux millions de civils à Gaza dépendent de l’aide critique de l’UNRWA pour leur survie au quotidien». Malgré cette alerte d’António Guterres, la France se joint à la longue liste des pays se mettant en retrait de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), sans aller jusqu’à la suspension formelle des aides. «La France n’a pas prévu de nouveau versement au premier trimestre 2024 et décidera le moment venu de la conduite à tenir en lien avec les Nations unies et les principaux donateurs, en s’assurant que toutes ses exigences de transparence et de sécurité de l’aide sont bien prises en compte», a fait savoir ce dimanche 28 janvier le ministère des Affaires étrangères.
Le point du jour de samedi
Un point de passage humanitaire fermé à Gaza après des manifestations israéliennes. Des camions acheminant de l’aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza depuis Israël ont dû faire demi-tour ce dimanche 28 janvier après des manifestations en faveur de la libération des otages israéliens. «Environ 200 manifestants» se sont réunis aux alentours du point de passage de Kerem Shalom, selon le Cogat, organe du ministère de la Défense israélien qui coordonne les activités civiles de l’armée dans les Territoires palestiniens occupés. «De l’humanitaire pour l’humanitaire», scandaient les manifestants, qui souhaitent que l’aide ne parvienne pas à Gaza tant que les otages israéliens ne sont pas libérés. Certains manifestants ont des proches encore retenus en otage, d’après le témoignage d’un d’entre eux à l’AFP. Seuls deux postes-frontières permettent l’acheminement d’aide dans la bande de Gaza, celui de Rafah, à la frontière avec l’Egypte, et celui de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël.
La guerre à Gaza a fait au moins 26 422 morts palestiniens, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé du Hamas. Le ministère de la Santé du Hamas a fait état ce dimanche 28 janvier d’un bilan de 26 422 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. Durant les dernières 24 heures, 165 personnes ont été tuées, indique le Hamas, qui fait également état de 65 087 personnes blessées depuis le début du conflit, le 7 octobre. Ces chiffres – probablement sous-estimés – ne sont pas vérifiables indépendamment.