«Irréaliste» : c’est le mot qu’il est devenu commun de glisser dans les cercles diplomatiques libanais lorsqu’il est question de désarmement du Hezbollah avant la fin de l’année. Sous la pression de Washington, les autorités se sont engagées début août dans l’entreprise titanesque de réappropriation par l’Etat du monopole des armes.
Mais depuis cette annonce, la faisabilité même de l’opération interroge. Sur les télévisions libanaises, saturées de débats dont les chaînes se repaissent, les prédictions s’entrechoquent. Pour les uns, il faut craindre une guerre civile, et se méfier des menaces à demi-mot d’un Hezbollah bien décidé à conserver son arsenal. Pour d’