A l’extrémité est de la frontière sud du Liban, l’usage désigne toujours quelques villages à majorité sunnite sous le nom Arkoub, une division ottomane du XVIe siècle. Ici, les sommets du Jebel al-Sheikh dessinent la ligne qui sépare la Syrie, le Liban et Israël, à l’endroit où commence le village de Kfarchouba. «La guerre n’a épargné aucune maison, raconte Qassem al-Qaderi, le maire septuagénaire. Nous avons fêté l’Aïd sur des ruines. Mais beaucoup de gens sont de retour. Cela me réjouit.» Revenu avec les siens, l’édile a constaté bien des changements. Ses oliviers d’abord, tous arrachés. «C’est à croire qu’ils font aussi la guerre à la nature… Il en
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«Désormais, ces terres, c’est Israël» : plongée au Sud-Liban, où Tel-Aviv façonne une zone tampon qui menace les civils
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Violations quotidiennes du cessez-le-feu, enlèvements, dynamitages… A travers ses opérations, l’armée israélienne continue de transformer la géographie du Sud-Liban tout en menaçant les vies civiles. Le Hezbollah lui, survit sur le sentiment d’abandon, et en zone grise.
La Force intermédiaire des Nations unies passe dans le village de Yaroun dans le Sud-Liban, le 19 février 2025. (Fadel Itani/AFP)
Publié le 12/08/2025 à 19h28
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