Chaque jour, Libé sélectionne les actualités les plus importantes concernant la guerre entre le Hamas et Israël et le conflit au Proche-Orient.

«Je réitère mon appel, l’appel du monde entier à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à une augmentation immédiate de l’aide humanitaire», a une nouvelle fois insisté le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. Il appelle d’ailleurs cette trêve à n’être «qu’un début» : «Le chemin sera long pour se remettre de la dévastation et du traumatisme de cette guerre.», a-t-il reconnu, dans son allocution vidéo diffusée lors d’une conférence internationale de donateurs au Koweït.

Une conférence de donateurs internationaux qui s’est tenue ce dimanche au Koweït a promis plus de 2 milliards de dollars pour venir en aide à la bande de Gaza, dévastée par plus de sept mois de guerre entre le Hamas et Israël. La conférence, organisée par l’Organisation internationale caritative islamique (IICO) et le bureau des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), a précisé que les fonds seraient répartis sur deux ans, avec la possibilité d’extension, dans le but de soutenir les opérations humanitaires vitales dans le territoire palestinien.

L’armée israélienne a déclaré ce dimanche qu’elle avait ouvert un nouveau point de passage pour l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en coordination avec les Etats-Unis. Ce point de passage, appelé «Erez occidental», a été ouvert dans le nord de la bande de Gaza afin de permettre le transfert de l’aide humanitaire, a indiqué l’armée dans un communiqué.

«Il y aurait un cessez-le-feu demain si le Hamas relâchait les otages», a estimé le président américain samedi, lors d’une réception de collecte de fonds près de Seattle, au domicile d’un ancien responsable de Microsoft. Il avait évité le sujet vendredi, dans des circonstances similaires. Cette déclaration survient alors que Joe Biden montre plus de fermeté face à son allié israélien : après des semaines d’appels à la retenue adressés de plus en plus publiquement au Premier ministre Benyamin Nétanyahou, il l’a menacé mercredi de ne plus fournir au pays certains types de munitions si ses soldats entraient dans Rafah. Et déploré que des civils aient été tués par le largage de bombes américaines.

Le Hamas a estimé ce dimanche que les déclarations la veille de Joe Biden sur les otages constituaient «un revers» pour les négociations en vue d’une trêve dans la bande de Gaza. Le président américain a estimé samedi qu’un cessez-le-feu était possible «demain» si les otages retenus dans la bande de Gaza depuis l’attaque du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre étaient relâchés. Plus de 250 personnes ont été enlevées ce jour-là et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l’armée. «Nous condamnons cette position du président américain, nous la considérons comme un revers par rapport aux résultats du dernier cycle de négociations», a ainsi déclaré le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

Les services de sécurité civile du Hamas ont annoncé, tôt ce dimanche matin, la mort de deux médecins lors de frappes israéliennes sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. «Les corps du docteur Mohammed Nimr Qazat et de son fils, le docteur Youssef, ont été découverts […] ils ont été transférés à l’hôpital des martyrs d’al-Aqsa» de la ville, ont-ils déclaré.

L’armée israélienne poursuit ses bombardements sur ce territoire, également à Rafah, menacée d’une offensive terrestre d’envergure. L’entrée des aides humanitaires à Gaza est quasiment bloquée selon l’ONU depuis que les troupes israéliennes ont pénétré lundi dans l’est de cette ville du sud et pris le point de passage frontalier avec l’Egypte, verrouillant une porte d’entrée névralgique pour les convois transportant des aides vitales à une population menacée de famine.

Dans le nord de la bande de Gaza, l’armée a émis également des ordres d’évacuation de Jabalia et Beit Lahia, et fait état d’une «opération d’envergure» dans le quartier de Zeitoun dans la ville de Gaza. Selon la même source, le Hamas «essaie de se reconstruire» dans plusieurs zones.

Il avait été mis en scène dans une vidéo samedi 11 mai par la branche armée de l’organisation islamiste palestinienne, et identifié comme étant Nadav Popplewell, un citoyen israélo-britannique de 51 ans du kibbutz Nirim. Le soir même, les brigades Ezzedine al-Qassam ont affirmé dans une vidéo sur Telegram qu’il était mort. Ils ont imputé son décès à des «blessures subies après que des avions de chasse sionistes [israéliens, ndlr] ont pris pour cible le lieu où il était détenu il y a plus d’un mois».

Peu auparavant, le groupe armé avait diffusé une première vidéo. Ces images, d’une dizaine de secondes, et dont la date d’enregistrement n’est pas précisée, montrent l’otage, un œil tuméfié et l’air hagard, qui articule son nom, son âge. Le message de la branche armée du Hamas est accompagné des hashtags écrits en arabe et en hébreu : «Le temps presse» et «votre gouvernement ment».