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Point du jour

Discours d’Emmanuel Macron, l’ONU dénonce l’«échec» de la fondation GHF, la caravane de solidarité à Gaza stoppée en Libye… L’actu du conflit au Proche-Orient ce vendredi 13 juin

L’essentiel des informations du jour sur la guerre entre le Hamas et Israël.
Des militants se dirigeant vers Gaza sont accueillis par des Libyens à Tripoli, le 11 juin 2025. (Mahmud Turkia /AFP)
publié le 13 juin 2025 à 13h41

Etat palestinien : Macron prédit un moment «décisif» mais reste flou sur ses intentions

«Le moment est décisif.» Emmanuel Macron fait monter les enjeux mais entretient le suspense : reconnaîtra-t-il, dès la semaine prochaine, un Etat palestinien, comme il l’a ouvertement envisagé, ou préférera-t-il temporiser ? A cinq jours d’un rendez-vous clé à l’ONU et en pleine escalade entre Israël et l’Iran, toutes les options semblent sur la table. Le président français intervient ce vendredi après-midi à Paris en clôture d’un forum de la société civile qui va lancer un «appel pour la solution à deux Etats». Il ne devrait pas lever totalement le voile sur ses intentions dans ce discours au Conseil économique, social et environnemental (Cese), mais préparer le terrain avant la conférence internationale qu’il coprésidera avec l’Arabie Saoudite, le 18 juin à New York. Il devrait aussi réagir aux frappes israéliennes de ce vendredi en Iran, qui troublent encore plus le contexte de cette conférence, au risque de perturber les plans français.

L’Assemblée générale de l’ONU réclame «toutes les mesures» pour faire pression sur Israël

Après le veto américain au Conseil de sécurité la semaine dernière, l’Assemblée générale de l’ONU a appelé jeudi soir à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à prendre «toutes les mesures nécessaires» pour faire pression sur Israël, un vote dénoncé par Israël et les Etats-Unis. La résolution adoptée à une majorité écrasante par l’Assemblée générale – 149 voix pour et 12 contre (dont Israël et les Etats-Unis) – «exige un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent» à Gaza, ainsi que la libération des otages. Le texte envisage aussi «qu’Israël, puissance occupante, mette immédiatement fin au blocus, ouvre tous les points de passage» et permette la distribution de l’aide humanitaire. Pour faire appliquer «le principe de responsabilité», le projet de résolution demande également à tous les Etats de «prendre individuellement et collectivement toutes les mesures nécessaires» pour «garantir qu’Israël s’acquitte de ses obligations» en matière de droit international. Sans toutefois utiliser le terme de «sanction».

Le travail de la fondation GHF soutenue par Washington «est un échec», selon l’ONU

Le travail de l’opaque fondation GHF, soutenue par Israël et les Etats-Unis et qui distribue de la nourriture à Gaza dans des conditions souvent chaotiques et meurtrières, «est un échec» du point de vue humanitaire, a dénoncé l’ONU vendredi. «Je pense qu’il est juste de dire que c’est un échec du point de vue des principes humanitaires. Ils ne font pas ce qu’une opération humanitaire devrait faire, à savoir fournir une aide aux personnes là où elles se trouvent», a déclaré Jens Laerke, porte-parole de l’agence de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU (OCHA) à Genève.

La caravane terrestre de solidarité avec Gaza stoppée en Libye

Le convoi d’une dizaine d’autocars et d’une centaine de voitures, parti de Tunis à destination de Gaza avec pour objectif de «briser le blocus israélien», a été stoppé en Libye, ont annoncé ce vendredi ses organisateurs. «La caravane a été empêchée de passer à l’entrée de la ville de Syrte», dans le centre nord du pays, a affirmé l’un d’eux, le Tunisien Wael Naouar, dans une vidéo sur Facebook. La ville est sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen. «Jusqu’ici nous ne savons pas si nous allons passer ou non», a ajouté Wael Naouar. Accueillie en grande pompe à Tripoli, à l’ouest du pays, sa suite était déjà incertaine. Elle était dès le début tributaire d’un feu vert égyptien pour pouvoir passer en Egypte et ainsi continuer sa route vers la bande de Gaza, les Tunisiens – qui constituent la majorité du millier de participants selon les organisateurs – ayant en outre besoin d’un visa pour entrer sur le territoire égyptien.