Combien de temps faut-il pour que l’espoir se mue en désillusion ? Fin février, Abdullah Ocalan, le fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a appelé ses combattants à déposer les armes puis à procéder à la dissolution de l’organisation lors d’un futur congrès. Un discours historique et un geste qui devaient paver la voie à un nouveau processus de paix dont l’avènement et les contours se sont vite révélés incertains. «Pour l’instant, ce processus est à l’arrêt», confirme Zagros Hiwa, le porte-parole du PKK, dans un entretien exclusif accordé à Libération.
Selon lui, en lieu et place de mesures devant favoriser la poursuite des négociations, l’Etat turc s’est contenté d’exiger une «capitulation» de la guérilla, considérée comme terroriste par Ankara et ses alliés. «La Turquie s’attend à une reddition. Mais ceux qui ont pris les armes l’ont fait contre les politiques antidémocratiques de l’Etat turc. Donc à moins que ces politiques ne so