La rédaction de Libération vous résume les principales actualités du jour sur le conflit au Proche-Orient. Le dernier point est à lire ici.
Fin de la tournée de Donald Trump au Moyen-Orient
Le locataire de la Maison Blanche achève, ce vendredi, aux Emirats arabes unis, une tournée dans le Golfe marquée par des promesses d’investissements mirobolantes, mais aussi une ouverture historique vis-à-vis de la Syrie et un optimisme sur le dossier nucléaire. Après avoir glané 600 milliards de dollars en Arabie saoudite et un contrat de 200 milliards de dollars pour Boeing au Qatar, le président américain s’est vu promettre jeudi à Abou Dhabi 1 400 milliards de dollars d’investissements sur dix ans. Et en plus d’une annonce pour la levée des sanctions contre la Syrie, jeudi, au Qatar, Donald Trump avait affirmé que Washington et Téhéran se rapprochaient d’un accord sur le nucléaire iranien, après quatre cycles de discussions menées entre les deux pays ces dernières semaines.
A Gaza, 74 morts dans des frappes israéliennes
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé ce vendredi que 74 personnes sont mortes dans des bombardements israéliens à travers le petit territoire ravagé par 19 mois de guerre, assiégé depuis minuit, revoyant à la hausse un précédent bilan de 50 morts. «Soixante-quatorze personnes ont été tuées à la suite des bombardements israéliens continus sur toute la bande de Gaza depuis [minuit], dont 67 dans le nord», a déclaré à l’AFP en début d’après-midi Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisme de premiers secours. «Des dizaines d’autres restent piégées sous les décombres, et les bombardements israéliens se poursuivent, suscitant des craintes que le bilan des victimes ne s’alourdisse», a-t-il ajouté. Jeudi 15 mai, plus de 80 personnes sont mortes dans des frappes de l’armée israélienne.
Le chef des droits de l’homme de l’ONU met en garde contre un «nettoyage ethnique»
Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a déploré ce vendredi 16 mai l’escalade des attaques israéliennes dans la bande de Gaza : «Cette dernière vague de bombes, obligeant les gens à se déplacer sous la menace d’attaques encore plus intenses, la destruction méthodique de quartiers entiers et le refus de l’aide humanitaire soulignent qu’il semble y avoir une poussée pour un changement démographique permanent à Gaza qui défie le droit international et équivaut à un nettoyage ethnique», a-t-il affirmé dans un communiqué.
L’escalade des attaques cette semaine à Gaza, y compris les frappes israéliennes sur les hôpitaux, aggrave la situation humanitaire «déjà désespérée» et laisse présager une situation «encore pire» : «Nous devons mettre un terme à cette folie», a-t-il souligné.
Benyamin Nétanyahou appelé à ne pas manquer une «occasion historique» de libération des otages israéliens
«Les familles des otages se sont réveillées ce matin avec le cœur lourd et une grande inquiétude à la lumière des informations sur l’intensification des attaques [israéliennes] à Gaza et la conclusion imminente de la visite du président [américain Donald] Trump dans la région», a écrit dans un communiqué ce vendredi, la principale association israélienne de familles d’otages retenus à Gaza par le Hamas. «Nous vivons des heures dramatiques qui détermineront l’avenir de nos proches» et «manquer cette occasion historique serait un échec retentissant», ajoute le texte, appelant Benyamin Nétanyahou «à unir ses efforts à ceux du président Trump» en vue de la libération de tous les otages encore à Gaza. Il reste encore 58 captifs Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par Tsahal.
«Beaucoup de gens sont affamés» à Gaza, a déclaré Trump
La situation à Gaza n’a été que brièvement abordée pendant la visite du républicain dans la région - qui n’a d’ailleurs fait aucune escale en Israël. Mais «Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés", a-t-il affirmé aux journalistes ce vendredi depuis les Emirats arabes unis. A cause d’un blocus imposé par Israël, plus aucune aide humanitaire n’est entrée depuis le 2 mars dans le territoire palestinien. La crise humanitaire est de plus en plus profonde pour les 2,4 millions de Gazaouis qui y habitent. Jeudi au Qatar, le milliardaire avait aussi dit vouloir le contrôle de ce territoire palestinien pour en faire «une zone de liberté», ce à quoi le Hamas a rétorqué que Gaza n’était «pas à vendre».
Mise à jour à 11 h 45 avec la déclaration de Trump sur Gaza, à 14h50 avec le bilan réévalué à 74 morts et à 19 h 10 avec les déclarations du haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.