Douze morts dans un bombardement israélien à Khan Younès
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé ce mercredi la mort de douze personnes, dont des femmes et des enfants, dans une frappe israélienne dans l’ouest de Khan Younès, ville du sud du territoire palestinien. «Au moins douze personnes parmi lesquelles plusieurs enfants et femmes ont été tuées lors d’une frappe d’un drone israélien ce matin sur une tente pour personnes déplacées près de l’école Al-Hinnawi, qui accueille des familles déplacées», a déclaré le porte-parole de cette organisation de premiers secours, Mahmoud Bassal.
La fondation soutenue par Washington ferme ses centres d’aide à Gaza
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, va laisser ses centres fermés ce mercredi dans le territoire palestinien assiégé par la guerre, après plusieurs scènes chaotiques marquées par des dizaines de morts en marge de ses distributions. «Les centres de distribution seront fermés pour des travaux de rénovation, de réorganisation et d’amélioration de l’efficacité», a déclaré la GHF, précisant que ses opérations reprendraient jeudi. Après la levée très partielle d’un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant la population de Gaza de toute aide humanitaire, l’organisme a débuté ses opérations il y a un peu plus d’une semaine.
Washington devrait bloquer une résolution de l’ONU demandant le cessez-le-feu
Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU se prononce ce mercredi 4 juin sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu et l’accès humanitaire à Gaza, la tentative de faire pression sur Israël devrait se heurter à un nouveau veto américain, le premier de la nouvelle administration Trump. Silencieux sur ce dossier depuis un an, le Conseil peine à parler d’une seule voix depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, bloqué plusieurs fois par des vetos américains, mais aussi russes et chinois. La dernière résolution du Conseil date de juin 2024 : il s’agissait du soutien à un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d’otages, cessez-le-feu qui ne s’était pas matérialisé avant janvier 2025.
La marine israélienne prête à «protéger l’espace maritime» en réaction à l’approche du voilier «Madleen»
Alors que le voilier Madleen, affrété par la Coalition de la flottille pour la liberté approche Gaza, dans le but affiché de livrer de l’aide humanitaire, avec à son bord Greta Thunberg et la députée européenne LFI Rima Hassan, la marine israélienne se dit prête à «protéger l’espace maritime». «Je ne rentrerai pas dans le détail de la façon dont nous nous préparons», mais «nous avons acquis de l’expérience ces dernières années, et nous agirons en conséquence», a ajouté le général de brigade Effie Defrin, porte-parole de l’armée israélienne. Le but de la mission, selon la Coalition, est de livrer une cargaison d’aide humanitaire à Gaza en dépit du blocus maritime imposé par Israël au petit territoire côtier palestinien. «Ensemble, nous pouvons ouvrir un corridor maritime citoyen vers Gaza», a écrit mardi la Coalition sur son compte X.
Israël bombarde la Syrie en riposte à des tirs de roquette dont Damas nie être responsable
Israël a bombardé le sud de la Syrie dans la nuit de mardi à mercredi, après des tirs vers Israël dans lesquels Damas nie toute responsabilité. Selon des médias israéliens, les projectiles tirés mardi étaient les premiers lancés depuis la Syrie vers le territoire israélien depuis la chute en décembre de Bachar al-Assad, dont la famille est restée au pouvoir pendant près d’un demi-siècle. Selon l’armée israélienne, ces tirs sont tombés dans des zones non habitées, sans causer de dégâts, déclenchant les sirènes d’alerte dans le sud du plateau du Golan, territoire conquis par Israël en 1967 et annexé en 1981. L’armée israélienne a indiqué ensuite, mardi soir, que son artillerie avait frappé le sud de la Syrie puis, tôt mercredi, que son aviation avait «frappé des armes appartenant au régime syrien».
Le ministre de la Défense, Israël Katz, a estimé que le président syrien, Ahmad al-Charaa, était «directement responsable de toute menace ou de tout tir dirigé contre l’Etat d’Israël», dans un communiqué de son bureau. «Cette escalade constitue une violation flagrante de la souveraineté syrienne et aggrave les tensions dans la région, alors que nous avons plus que jamais besoin d’apaisement et de solutions pacifiques», a réagi le ministère syrien des Affaires étrangères. Damas nie ces tirs, estimant que «de nombreuses parties cherchent à déstabiliser la région pour servir leurs propres intérêts».