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Délivrance

Dix otages thaïlandais et un Philippin libérés par le Hamas sans contrepartie

Guerre au Proche-Orientdossier
L’Egypte et la Thaïlande assurent qu’une partie des travailleurs originaires du pays d’Asie du Sud-Est ont été relâchés par le mouvement islamiste, vendredi 24 novembre. Au moins treize autres restent captifs.
A Bangkok, le 10 octobre. (Valeria Mongelli/Hans Lucas. AFP)
publié le 24 novembre 2023 à 15h44
(mis à jour le 24 novembre 2023 à 17h31)

On savait depuis le début du mois de novembre que Bangkok négociait pour la libération de ses ressortissants, pris en otage lors de l’attaque du 7 octobre en Israël. Ce vendredi 24 novembre, dix travailleurs thaïlandais ont été libérés avec un otage philippin, en parallèle des treize libérations prévues par l’accord entre le Hamas et Israël, conclu mercredi 22 novembre, qui prévoit l’échange de 50 otages contre 150 prisonniers palestiniens, au cours de quatre jours de trêve. D’après le quotidien israélien Haaretz, ils ont été emmenés par la Croix-Rouge vers le centre médical Shamir (Assaf Harofeh), situé à Be’er Ya’akov, à 15 km au sud de Tel-Aviv.

«Les efforts de médiation de l’Egypte ont permis la libération de douze otages thaïlandais et de treize Israéliens, dont des femmes et des enfants, détenus par le Hamas», a d’abord déclaré le service de presse du gouvernement égyptien, avant que le Qatar, principal médiateur de l’accord entre Israël et le Hamas, ne précise qu’il s’agisse en fait de dix Thaïlandais et d’un Philippin. Le Premier ministre thaïlandais, Srettha Thavisin, a confirmé cette information sur les réseaux sociaux. «Les responsables de l’ambassade sont en route pour les récupérer.»

Importante main-d’œuvre thaïlandaise en Israël

Avec au moins 32 morts, 23 otages et une vingtaine de blessés graves, la Thaïlande est la nation étrangère la plus représentée parmi les victimes de l’attentat du 7 octobre. Des chiffres qui ont mis en lumière la présence importante de ces travailleurs en Israël, appelés à l’origine pour remplacer la main-d’œuvre palestinienne dans les zones frontières, à la suite de la première Intifada, entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, et en raison des restrictions de mouvements imposées aux Palestiniens. Aujourd’hui, ils sont plus de 30 000 à travailler dans le pays. Le gouvernement israélien évoque pour sa part le chiffre de 54 otages thaïlandais, tandis que Bangkok parle de dizaines de ressortissants «impossibles à contacter, sans doute des travailleurs en situation illégale».

Pour négocier la libération des otages, le gouvernement thaïlandais a tout misé sur l’intermédiaire de pays musulmans. Une délégation du pays d’Asie du Sud-Est a rencontré des dirigeants du Hamas, le 26 octobre en Iran, au sujet de leurs ressortissants retenus par le mouvement islamiste, qui disait attendre le «bon moment» pour les libérer, avait déclaré un des négociateurs. Le moment est arrivé ce vendredi pour une partie d’entre eux.

Mise à jour à 16h15 : avec l’entrée des otages libérés en Israël.

Mise à jour à 17h30 : avec le nouveau chiffre de dix otages thaïlandais et un Philippin.