Menu
Libération
Bande de Gaza

Egypte-Israël : la pression s’accentue au checkpoint gazaoui de Rafah

Article réservé aux abonnés
Pour les centaines de milliers de Gazaouis qui ont afflué vers le sud de l’enclave, le point de passage vers l’Egypte représente un espoir d’abri ou d’aide humanitaire. Mais malgré les appels internationaux, il restait fermé lundi.
Des Palestiniens attendant au point de passage de Rafah, à la frontière égyptienne dans le sud de la bande de Gaza. Lundi soir, le checkpoint restait fermé. (Fatima Shbair/AP)
publié le 16 octobre 2023 à 18h48

Les 2,3 millions d’habitants de Gaza n’ont qu’une porte de sortie éventuelle, et un seul espoir de ravitaillement humanitaire : le poste-frontière de Rafah, dans le sud de l’enclave. Il est le seul à être contrôlé par un pays étranger, l’Egypte. Mais lundi en fin d’après-midi, malgré les déclarations rassurantes la veille du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, aucun Palestinien, même ceux qui disposent d’un passeport étranger, n’avait pu franchir la frontière. De même, aucun des camions d’aide humanitaire qui s’amassent dans le Sinaï égyptien n’avait pu faire le chemin inverse. Le poste de Rafah, bombardé plusieurs fois par Israël depuis les attaques du Hamas du 7 octobre, est resté fermé. Lundi soir, une nouvelle frappe a touché la zone.

Dès vendredi, les autorités israéliennes exhortaient pourtant les Palestiniens à quitter le nord de Gaza, soit environ 1,1 million de personnes, pour fuir vers le sud. «Nous sommes au début d’opérations militaires d’ampleur dans la ville de Gaza», a déclaré lundi un porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus. Les civils ne seraient pas en sécurité s’ils restaient ici.» Lundi, pour le troisième jour consécutif, Tsahal s’est