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Interview

Elias Sanbar : «Les Palestiniens savent que ceux qui partent ne reviendront pas»

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Guerre au Proche-Orientdossier
Réagissant aux propos de Donald Trump se déclarant prêt, mardi 4 février, à expulser les habitants de la bande de Gaza, l’écrivain palestinien exhorte ses compatriotes à «tenir» face aux «boniments» du président américain.
A Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, mardi 4 février. (Hatem Khaled/Reuters)
publié le 5 février 2025 à 18h30

Ancien ambassadeur de Palestine auprès de l’Unesco et écrivain, Elias Sanbar réagit à la déclaration du président américain, Donald Trump, mardi 4 février, sur sa volonté de «prendre le contrôle à long terme» de la bande de Gaza. Né à Haïfa en 1947, Elias Sanbar avait dû fuir son pays natal dans les bras de sa mère un an plus tard, à la création d’Israël, pour se réfugier au Liban. Un périple qu’il raconte dans le très beau le Bien des absents (Actes Sud, 2001). Il a publié en avril la «Dernière Guerre ?» Palestine 7 octobre 2023 - 2 avril 2024, dans la collection Tracts de Gallimard.

Etes-vous surpris par les déclarations de Donald Trump sur Gaza ?

Donald Trump est un bonimenteur qui est malheureusement le chef d’une grande puissance. Il a les moyens militaires d’imposer ses boniments. Sauf que ces boniments, il faut qu’ils fonctionnent ! Et ce n’est pas si évident. Ce qui me surprend le plus, c’est qu’il n’y ait aucun barrage interne à ces déclarations d’intention, le grand modèle de la démocratie américaine ne fonctionne plus.

On voit quand même que beaucoup de ce qu’il dit relève du bluff. Regardez ses annonces sur