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Point du jour

Le plan de paix présenté par Biden salué, l’intransigeance de Nétanyahou, bombardements à Rafah, une réunion au Caire ce dimanche… L’actu du conflit au Proche-Orient ce 1er juin

L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce 1er juin.
Joe Biden a dévoilé vendredi 31 mai un plan en trois phases proposé par Israël, comprenant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui a suscité ce samedi un concert de réactions internationales (Abdel Kareem Hana/AP)
publié le 1er juin 2024 à 13h01
(mis à jour le 1er juin 2024 à 21h02)

Une proposition de trêve israélienne pour Gaza présentée par Biden

C’est un accord détaillé «de quatre pages et demi» qui pourrait mettre fin au conflit à Gaza. Joe Biden a dévoilé vendredi un plan en trois phases d’une durée d’une quarantaine de jours chacune, proposé par Israël, comprenant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Le dirigeant américain a jugé que cette feuille de route, soumise jeudi au Hamas via le Qatar, était une opportunité à ne pas «laisser passer». Ce que contient la proposition israélienne.

Le Hamas juge la feuille de route «positive»

«Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd’hui dans le discours du président américain Joe Biden quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l’échange de prisonniers», a indiqué le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

Benyamin Nétanyahou réitère son souhait de «détruire» le Hamas

Le Premier ministre israélien a pourtant rappelé ce samedi que les «conditions» pour arriver à un «cessez-le-feu permanent» à Gaza n’avaient pas changé dans le plan israélien et comprenaient la «destruction» du Hamas ainsi que la «libération de tous les otages.» Le bureau du Premier ministre israélien a cité «la destruction des capacités militaires et gouvernementales du Hamas, la libération de tous les otages et l’assurance que Gaza ne posera plus de menace à Israël.» «Selon la proposition, Israël continuera d’insister pour que ces conditions soient remplies avant qu’un cessez-le-feu permanent ne soit mis en place», poursuit ce texte écrit en anglais. «L’idée qu’Israël acceptera un cessez-le-feu permanent avant que ces conditions ne soient remplies est vouée à l’échec», a-t-on ajouté de même source.

La communauté internationale salue un projet qui «offre une lueur d’espoir»

Dans un message publié ce samedi à la mi-journée ce samedi sur X, le Président français, Emmanuel Macron a dit soutenir plusieurs mesures dans le projet d’accord, dont «la libération des otages» et «un cessez-le-feu pérenne.»

Ce projet de trêve a suscité un concert de réactions internationales, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres appelant Israël et le Hamas à «saisir l’occasion» afin d’en arriver à une «paix durable au Moyen-Orient». La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué vendredi cette feuille de route israélienne «équilibrée et réaliste», estimant qu’elle offrait «une réelle opportunité» de mettre fin à la guerre. «Elle a maintenant besoin du soutien de toutes les parties», a écrit la présidente de la Commission sur les réseaux sociaux. La proposition israélienne «offre une lueur d’espoir et éventuellement une issue pour débloquer le conflit», a aussi salué la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock sur X.

La dépouille du franco-mexicain enlevé à Gaza arrivée au Mexique

Le corps d’Orion Hernandez-Radoux, mort lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre et retrouvé par l’armée israélienne la semaine dernière à Gaza, en même temps que ceux de deux autres hommes, est arrivé à Mexico vendredi. «La dépouille d’Orion a été accueillie à l’aéroport […] par le personnel du ministère des Affaires étrangères, qui a toujours apporté son aide aux personnes endeuillées», précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères mexicain.

Orion Hernandez-Radoux était né dans l’État de Morelos, au centre du Mexique, mais possédait la double nationalité, sa mère étant française. Agé de 32 ans, il se trouvait au festival de musique électronique Nova, à quelques kilomètres de Gaza, avec sa petite amie, Shani Louk, dont le décès a été confirmé par les autorités israéliennes à la fin du mois d’octobre.

Les bombardements continuent à Rafah

L’armée de l’air et l’artillerie israéliennes ont intensément bombardé samedi la ville de Rafah, quelques heures après l’annonce par le président américain Joe Biden. Les forces israéliennes, qui ont progressé cette semaine jusqu’au centre de Rafah, ont poursuivi leur offensive dans cette ville du sud de la bande de Gaza et frontalière de l’Egypte, malgré les protestations de la communauté internationale qui s’inquiète pour les civils.

Les opérations se concentrent en particulier dans l’ouest de la ville, dans le quartier de Tal al-Sultan, où des habitants ont signalé des raids aériens, des tirs de chars et des mouvements de véhicules militaires. «Toute la nuit, les bombardements aériens et à l’artillerie n’ont pas cessé un instant dans l’ouest de Rafah», a témoigné à l’AFP un habitant. «Des tireurs israéliens ont pris position sur des immeubles surplombant Tal al-Sultan».

Des tirs d’artillerie intenses ont également été signalés par des témoins dans l’est et le centre de Rafah, où l’armée a lancé son offensive le 7 mai afin, selon elle, de détruire les derniers bataillons du Hamas. L’armée a dit mener des «opérations ciblées» à Rafah, devenue l’épicentre de la guerre. Ses soldats y «ont localisé de nombreuses armes et des ouvertures de tunnels souterrains».

Une réunion au Caire ce dimanche entre l’Egypte, Israël et les Etats-Unis au sujet du passage de Rafah

Des responsables d’Egypte, d’Israël et des Etats-Unis doivent tenir dimanche au Caire une réunion sur le passage de Rafah entre le territoire égyptien et la bande de Gaza fermé depuis près d’un mois, a annoncé samedi Al-Qahera News.

Lorsque l’armée israélienne a lancé ses opérations terrestres le 7 mai à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza et frontalière de l’Egypte, elle a pris le contrôle côté palestinien du point de passage éponyme. Ce passage constitue une porte d’entrée cruciale pour l’aide humanitaire dans le territoire palestinien dévasté par la guerre entre Israël et le Hamas palestinien. Depuis, l’Egypte et Israël se renvoient la responsabilité du blocage de l’aide, les autorités égyptiennes refusant de gérer le passage en coordination avec la partie israélienne, préférant œuvrer avec des instances internationales ou palestiniennes.

Selon un «haut responsable», cité par la chaîne de télévision Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien, la réunion entre Israël et les médiateurs égyptien et américain «est prévue demain (dimanche) au Caire pour étudier une réouverture du passage de Rafah». Le Caire exige «un retrait israélien total» du terminal de Rafah, a-t-il rappelé.

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