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Analyse

En Amérique latine, désapprobation et colère contre les bombardements d’Israël à Gaza

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Guerre au Proche-Orientdossier
La Bolivie, le Chili et la Colombie ont adopté des sanctions diplomatiques pour protester contre l’offensive de Tsahal, qualifiée de «massacre». Une position conforme à la tradition diplomatique de la région, attachée à la cause palestinienne et au respect du droit international.
Manifestation pro-palestinienne à Bogotá, le 17 octobre. (Ivan Valencia/AP)
publié le 9 novembre 2023 à 19h03

«Nous ne pouvons pas rester silencieux et continuer à tolérer les souffrances du peuple palestinien, en particulier des petites filles et des petits garçons, qui ont le droit de vivre en paix.» Mardi 31 octobre, le président bolivien, Luis Arce, est devenu le premier chef d’Etat à rompre les relations diplomatiques avec Israël depuis la reprise de la guerre entre l’Etat hébreu et le Hamas, le 7 octobre. Par ses bombardements massifs contre la bande de Gaza, qui ont causé la mort de plus de 10 000 personnes selon le ministère de la Santé dans la bande contrôlée par le Hamas, Israël se rend coupable de «crimes de guerre», affirme le dirigeant de gauche. Son discours tranche avec celui des chancelleries occidentales, et a fait bondir le gouvernement israélien, qui dénonce «une capitulation face au terrorisme» et un «alignement» sur le Hamas. Mais il reflète la colère suscitée en Amérique latine par la violente riposte israélienne aux massacres commis le 7 octobre.

Ce même 31 octobre, le Chili et la Colombie annonçaient le rappel de leurs ambassadeurs à Tel-Aviv, évoquant des «violations inacceptables du droit international humanitaire» pour le premier et le «massacre du peuple palestinien» pour la deuxième. Entre le gouvernement israélien et Gustavo Petro,