Un réseau dense de vidéosurveillance qui cible particulièrement les sites culturels et politiques d’une communauté ; des points de contrôle équipés de caméras qui barrent les routes et les rues commerçantes ; un système de reconnaissance faciale qui scanne et enregistre les données biométriques des passants appartenant à un groupe humain ciblé et sans leur consentement ; une application installée sur le téléphone des forces de l’ordre qui croise en temps réel les données biométriques avec une base de données de la police ; des refus d’accès ordonnés par une intelligence artificielle… En Cisjordanie comme au Xinjiang, la vidéosurveillance exerce désormais une pression angoissante et permanente sur une partie de la population, ciblée selon des critères politiques ou ethniques. Avec comme acteur majeur dans les deux cas, le géant chinois Hikvision, un des leaders mondiaux de la vidéosurveillance, bien connu pour mettre en avant ses profits plutôt que l’éthique.
En 2019, les Etats-Unis ont placé le groupe sur la liste noire des entreprises faisant peser un risque sur la sécurité nationale, pour s’être enrichi en participant activement à la politique génocidaire menée contre le