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Surveillance de masse

En Cisjordanie comme au Xinjiang, la dérive totalitaire de la reconnaissance faciale

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Conflit israélo-palestiniendossier
Les autorités israéliennes ont installé à Hébron et Jérusalem-Est des caméras de vidéosurveillance fabriquées par Hikvision, un industriel chinois impliqué dans le génocide ouïghour et la répression des musulmans en Chine.
La compagnie de surveillance Hikvision a été placé sur liste noire aux Etats-Unis pour sa participation à la politique génocidaire menée en Chine contre les Ouïghours. (Fred Dufour/AFP)
publié le 16 novembre 2023 à 7h09

Un réseau dense de vidéosurveillance qui cible particulièrement les sites culturels et politiques d’une communauté ; des points de contrôle équipés de caméras qui barrent les routes et les rues commerçantes ; un système de reconnaissance faciale qui scanne et enregistre les données biométriques des passants appartenant à un groupe humain ciblé et sans leur consentement ; une application installée sur le téléphone des forces de l’ordre qui croise en temps réel les données biométriques avec une base de données de la police ; des refus d’accès ordonnés par une intelligence artificielle… En Cisjordanie comme au Xinjiang, la vidéosurveillance exerce désormais une pression angoissante et permanente sur une partie de la population, ciblée selon des critères politiques ou ethniques. Avec comme acteur majeur dans les deux cas, le géant chinois Hikvision, un des leaders mondiaux de la vidéosurveillance, bien connu pour mettre en avant ses profits plutôt que l’éthique.

En 2019, les Etats-Unis ont placé le groupe sur la liste noire des entreprises faisant peser un risque sur la sécurité nationale, pour s’être enrichi en participant activement à la politique génocidaire menée contre le