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Libération
Reportage

En Cisjordanie, l’indignation après le meurtre de quatre jeunes Palestiniens résonne au-delà des murs

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Près de Ramallah, un village pleure la mort de quatre jeunes, dont un enfant, tués par l’armée israélienne. La Cisjordanie n’avait pas connu d’attaque aussi meurtrière près du siège de son administration depuis le début de la guerre à Gaza.
Jeudi 26 juin à Kafr Malik, en Cisjordanie. (Oren Ziv)
par Fanny Léonor Crouzet, envoyée spéciale à Kafr Malik (Cisjordanie) et Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 26 juin 2025 à 20h29

Au centre de Kafr Malik, des chaises en plastique sont alignées sous une tente funéraire pour accueillir les dizaines de Palestiniens venus assister aux cérémonies. Certains ont fait le chemin depuis Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, à 25 kilomètres de là. Des drapeaux jaunes du Fatah flottent un peu partout. Mais les officiels de ce parti, qui administre la Cisjordanie, sont absents en cette matinée de deuil ; la deuxième vécue par ce petit village en une semaine.

Lundi 23 juin, des soldats de l’Etat hébreu ont abattu Ammar Hamayel, enfant palestinien de 13 ans, d’une balle dans le dos alors qu’il se promenait avec un ami. Mercredi soir, Loutfi Sabri, 18 ans, Mourshid Hamayel, 35 ans et Mohammad Alnaji, 20 ans, ont été tués par l’armée à la suite d’une attaque d’envergure menée par plusieurs dizaines de