Guerre Hamas-Israël : le bilan des deux côtés s’élève à 1 590 morts lundi soir

16 000 manifestants à Paris en solidarité avec Israël. Selon la préfecture de police, 16 000 personnes se sont rassemblées à Paris, trois jours après les attaques du Hamas sur Israël. Les marques de solidarité se sont multipliées dans l’Hexagone, qui compte la plus grosse communauté juive en Europe.

Au guichet El Al à Roissy, les jeunes réservistes de Tsahal coupent la file. A l’aéroport parisien plusieurs jeunes israéliens se sont vu délivrer ce lundi des billets pour rentrer dare-dare à Tel-Aviv rejoindre les rangs des 300 000 réservistes mobilisés par l’armée israélienne. Les esprits s’échauffent sur l’ordre de priorités – qui est le plus âgé, qui attend depuis le plus longtemps un «stand by» (un siège vacant), qui a des enfants là-bas, qui doit rejoindre une mère ou un cousin. Pendant ce temps-là, personne ne parle de la guerre. Par Guillaume Gendron.

Qu’est-ce que le Hamas, le mouvement islamiste palestinien derrière l’attaque surprise en Israël ? Fondé en 1987, au pouvoir à Gaza depuis 2007, le mouvement islamiste a toujours refusé de reconnaître l’Etat d’Israël et prône une lutte armée contre lui.

Le Hezbollah libanais bombarde deux casernes israéliennes. Qualifiant son attaque de «première réponse», le Hezbollah a affirmé dans un communiqué avoir bombardé deux casernes israéliennes «en utilisant des missiles guidés et des obus de mortier qui ont atteint directement» leurs cibles. Plus tôt dans la journée, le groupe chiite avait annoncé la mort d’au moins quatre de ses membres lors de frappes israéliennes, après l’infiltration de combattants palestiniens en Israël depuis le Liban.

Le bilan s’alourdit à nouveau côté palestinien. Un porte-parole du ministère palestinien de la santé a déclaré que les attaques israéliennes sur Gaza ont fait près de 690 morts, dont 140 enfants et 105 femmes. Lors d’une conférence de presse, rapportée par certaines agences de presse internationales, le porte-parole a ajouté que 3 700 personnes supplémentaires avaient été blessées.

Benyamin Nétanyahou appelle l’opposition à former un gouvernement d’urgence sans conditions préalables. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a déclaré lundi soir aux médias qu’un gouvernement d’urgence devait être formé. «Le peuple est uni et les dirigeants doivent maintenant s’unir» sans conditions préalables, a-t-il déclaré. «Nous n’avons pas vu d’atrocités de ce type commises par le Hamas depuis celles de l’État islamique», a affirmé le Premier ministre. «Nous avons toujours su qui était le Hamas. Le Hamas est l’État islamique», a-t-il ajouté. Lors de son discours, il a déclaré que les frappes aériennes à Gaza ne sont «que le début» et qu’ils feraient «tout pour les Israéliens retenus prisonniers à Gaza». Benyamin Nétanyahou a également annoncé une «attaque massive contre le Hamas d’une intensité qui n’a jamais eu lieu».

108 corps retrouvés près de la bande de Gaza après l’attaque du Hamas. Le service de secours israélien Zaka, chargé depuis samedi de la collecte des corps et du soutien aux victimes en Israël, a déclaré ce lundi soir que 108 corps avaient été retrouvés dans le kibboutz de Be’Eri, près de la bande de Gaza. Les corps des militants du Hamas ont également été retrouvés. Les membres de l’organisation de secours ont commencé à fouiller le kibboutz lundi et prévoient de poursuivre les recherches mardi.

Ce qu’Israël veut dire en annonçant un «siège complet» de la bande de Gaza. L’armée israélienne a ordonné lundi 9 octobre un «siège complet» de la bande de Gaza contrôlée par le Hamas. «Pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz», a lancé le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant. «Nous combattons des animaux et nous allons donc les traiter comme tels.» Notre décryptage.

Trois membres du Hezbollah libanais tués par des frappes israéliennes. Le Hezbollah a annoncé dans des communiqués distincts la mort de trois de ses membres lors des frappes israéliennes sur le Liban ce lundi. Le groupe chiite, soutenu par l’Iran, a qualifié les hommes de «martyrs suite à l’agression sioniste dans le sud du Liban lundi après-midi». Les craintes d’escalade après l’infiltration de combattants palestiniens en Israël depuis le Liban s’accentuent.

14 disparitions «inquiétantes» de Français en Israël, dont un mineur. Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé ce lundi soir être «sans nouvelles» de 14 Français, dont un enfant de 12 ans, qui se trouvaient en Israël samedi au moment de l’attaque coordonnée des forces du Hamas. «Les informations dont nous disposons nous permettent de considérer comme très probable l’enlèvement de certains d’entre eux», a affirmé le ministère dans un communiqué, précisant que «ce nombre est encore susceptible d’évoluer». Le Quai d’Orsay a également annoncé plus tôt dans la journée la mort d’un deuxième Français.

Des milliers de personnes manifestent en France leur solidarité à Israël. A Paris, Bordeaux, Marseille ou encore Montpellier, des milliers de personnes se sont rassemblées ce lundi pour manifester leur soutien à Israël, deux jours après l’offensive du Hamas. Dans la capitale, ils étaient plusieurs milliers dont de nombreux jeunes et des personnalités politiques à défiler à l’appel notamment du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Dans la foule, on évoque avec émotion les proches vivant en Israël, on salue des amis ou connaissances venus manifester, on débat des conséquences géopolitiques et on s’indigne ensemble des tueries.

L’implication du Liban dans l’attaque du Hamas pointée du doigt. «Le Liban est encore plus impliqué qu’il n’y paraît dans l’opération Déluge al-Aqsa». D’après des informations exclusives obtenues par L’Orient-Le Jour auprès de plusieurs cadres au sein de l’axe de la Résistance (Hezbollah-Hamas-Forces al-Qods -Jihad Islamique), l’opération a été préparée depuis des mois à partir de Beyrouth.

Le Hamas annonce vouloir «exécuter un prisonnier civil israélien» en cas de nouveau bombardement israélien. De nombreux civils et militaires ont été enlevés lors des attaques samedi autour de la bande de Gaza. La branche armée du Hamas, qui revendique détenir «plus d’une centaine d’otages», dont des dizaines d’étrangers, menace désormais d’«exécuter un prisonnier civil israélien en échange de tout nouveau bombardement israélien de maisons civiles sans avertissement préalable».

L’Espagne en «désaccord» avec la décision européenne de suspendre l’aide aux Palestiniens. Le gouvernement de gauche espagnol a exprimé ce lundi son «malaise» et son «désaccord» suite à la décision, annoncée par la Commission européenne, de suspendre son aide aux Palestiniens après l’attaque du Hamas. Le chef de la diplomatie espagnole « José Manuel Albares a eu une conversation téléphonique avec le commissaire [européen Oliver Varhely]) pour lui faire part de son désaccord vis-à-vis de cette décision» et a demandé à ce qu’elle soit à l’ordre du jour de la réunion ce mardi des ministres européens des Affaires étrangères, a indiqué le ministère espagnol.

Le secrétaire général de l’ONU «profondément bouleversé» par l’annonce du siège hde la bande de Gaza. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, reconnaissant les «inquiétudes légitimes d’Israël pour sa sécurité», s’est dit «profondément bouleversé» par l’annonce des autorités israéliennes du «siège complet» de la bande de Gaza. «Tout en reconnaissant les inquiétudes légitimes d’Israël pour sa sécurité, je rappelle également à Israël que les opérations militaires doivent être menées en accord avec le droit international humanitaire», a déclaré Antonio Guterres à la presse, condamnant également à nouveau les «attaques abjectes» du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Au Liban, les regards se tournent vers le Hezbollah. Depuis l’offensive sans précédent du mouvement palestinien en Israël ce week-end, la situation au Liban est devenue préoccupante. Le Hezbollah, allié du Hamas, est mis face à un dilemme : soutenir l’offensive, ou temporiser. Par Arthur Sarradin, correspondant à Beyrouth.

Au moins un Russe a été tué dans l’offensive lancée par le Hamas palestinien. L’ambassade russe à Tel-Aviv, citée par les agences de presse russes, a annoncé ce lundi qu’au moins un Russe avait été tué samedi. Quatre autres sont portés disparus depuis l’attaque du Hamas contre Israël.

«Une dizaine de Français demeurent non localisés», selon le Quai d’Orsay. Après l’annonce d’un deuxième décès parmi les ressortissants français en Israël, le sort des Français présents dans le pays est encore au centre des préoccupations. Ce lundi 9 octobre, en fin d’après-midi, Libe a appris auprès du Quai d’Orsay qu’«une dizaine de Français demeurent non localisés». Notre source ajoute que «le recensement se poursuit». Notre article.

Un membre du Hezbollah tué par un bombardement israélien à la frontière libanaise. Ce lundi, un membre du Hezbollah est mort lors d’un bombardement israélien qui a visé une tour d’observation à la frontière avec le Liban, a indiqué un responsable de la formation pro-iranienne. Le militant «est mort en martyr» près du village frontalier de Aïta al-Chaab, a précisé cette source. Israël a bombardé lundi le sud du Liban après avoir annoncé avoir tué «plusieurs suspects armés» qui s’étaient infiltrés sur son territoire, une opération revendiquée par le Jihad islamique palestinien.

Démêler le vrai du faux. Depuis samedi 7 octobre, de très nombreuses images nous parviennent de l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël et de ses suites. Si beaucoup sont authentiques, et permettent de documenter ce qu’il s’est passé, de nombreuses vidéos ou photos n’ont quant à elles pas grand-chose à voir avec le conflit en question, ou sont interprétées de travers. Nous en avons recensé quelques-unes.