Syrie : le parti Baas du pouvoir déchu annonce la suspension de ses activités jusqu’à nouvel ordre. Le parti Baas, qui a été au pouvoir en Syrie pendant plus de 50 ans, a annoncé mercredi la suspension de ses activités «jusqu’à nouvel ordre», trois jours après la chute du président Bachar al-Assad, chassé par les rebelles. La direction centrale du parti a décidé de «suspendre toutes les activités du parti […] jusqu’à nouvel ordre», et de «remettre tous les équipements, véhicules et armes» au ministère de l’Intérieur, a indiqué le secrétaire général adjoint du parti, Ibrahim al-Hadid, dans un communiqué. De plus, «tous les biens et fonds du parti seront placés sous la supervision du ministère des Finances, et leurs revenus seront déposés à la Banque centrale de Syrie», a-t-il ajouté.

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Les frappes israéliennes en Syrie sont contraires au droit international, selon des experts de l’ONU. «Il n’y a absolument aucun fondement au regard du droit international pour désarmer de manière préventive ou anticipée un pays que l’on n’aime pas», a affirmé le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme et la lutte antiterroriste, Ben Saul, à propos des frappes israéliennes en Syrie, lors d’une conférence de presse à Genève. «Si c’était le cas, ce serait la porte ouverte au chaos mondial, car de nombreux pays ont des adversaires qu’ils aimeraient voir désarmés. Vous ne pouvez pas suivre votre ennemi où qu’il se trouve dans le monde, et le bombarder», a insisté l’Australien, spécialiste du droit international humanitaire et du droit onusien.

Syriens en exil dans l’UE : plus de 100 000 dossiers en attente. Plus de 100 000 demandes de protection internationale émanant de Syriens en exil dans l’UE sont à l’étude dans les 27 pays membres, selon des chiffres rendus publics mercredi par l’agence de l’Union européenne pour l’asile (EUAA). Fin octobre, on recensait un peu plus de 108 200 requêtes en attente d’une première décision, sachant que les rejets peuvent faire l’objet de recours, a-t-on précisé de même source. Ces données sont rendues publiques au moment où les autorités de plusieurs Etats membres, notamment l’Allemagne, l’Italie, la Suède et la Belgique, ont annoncé suspendre le traitement des demandes d’asile de Syriens après la chute du gouvernement de Bachar al-Assad le week-end dernier. Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, plus de la moitié de la population de ce pays a fui son domicile, soit 13 millions de personnes, selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

L’aéroport international de Damas se prépare à rouvrir. Il était fermé depuis la chute de la capitale syrienne aux mains des rebelles dimanche. L’aéroport de Damas devrait reprendre du service «dans les prochains jours», a affirmé son directeur Anis Fallouh mercredi. «Si Dieu le veut, l’aéroport sera rouvert au plus vite, car nous oeuvrons sans relâche», assure le directeur, sans donner de date. «Nous pouvons commencer rapidement à permettre le survol des avions dans l’espace aérien syrien qui a été fermé», ajoute Anis Fallouh.

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L’ONU demande une transition «inclusive» pour éviter une «nouvelle guerre civile». La transition syrienne doit être «inclusive» pour éviter une «nouvelle guerre civile» dans le pays, a indiqué mercredi l’émissaire des Nations Unies, Geir Pedersen. «Ma plus grande inquiétude est que la transition crée de nouvelles contradictions qui pourraient conduire à de nouvelles querelles» et «potentiellement à une nouvelle guerre civile», a-t-il au siège de l’ONU à Genève.

Israël se défend d’être à l’origine de la chute de Bachar al-Assad. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a réfuté ce mercredi les accusations de l’Iran selon lesquelles les Etats-Unis et Israël seraient responsables de la chute du président syrien, accusant au contraire Téhéran d’essayer de créer un «front oriental» à la frontière jordanienne. Le guide suprême de la République islamique, «l’ayatollah Ali Khamenei, le dirigeant de l’Iran, a accusé aujourd’hui Israël d’être responsable de la chute de l’ancien président syrien Assad», a déclaré Israël Katz lors d’une visite à la frontière jordanienne avec des chefs de l’armée. Il a ajouté qu’Ali Khamenei «devrait plutôt s’en prendre à lui-même» pour avoir investi dans des groupes armés «en Syrie, au Liban et à Gaza pour construire les armes de la pieuvre qu’il dirige pour tenter de vaincre l’Etat d’Israël».

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a appelé mercredi à une «transition politique ordonnée» en Syrie. Durant une rencontre à Madrid avec son homologue libanais Najib Mikati, Pedro Sánchez «a souligné la nécessité d’avoir une Syrie pacifique et stable, au bénéfice du peuple syrien et de tous les pays de la région, en particulier du Liban». Le chef du gouvernement a par ailleurs plaidé «pour une transition politique ordonnée pour le peuple syrien», capable «de maintenir l’intégrité territoriale de ce pays et d’éviter une nouvelle escalade dans la région».

Paris appelle Israël à «se retirer» de la zone tampon en Syrie. La France «appelle Israël à se retirer de la zone» tampon instaurée entre l’Etat hébreu et la Syrie, ainsi qu’«au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie», rapporte mercredi le ministère des Affaires étrangères. «Tout déploiement militaire dans la zone de séparation entre Israël et la Syrie constitue une violation de l’accord sur le désengagement de 1974, qui doit être respecté par ses signataires, Israël et la Syrie», insiste la Quai d’Orsay après l’incursion de forces israéliennes dans cette zone située à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël.

Mazen al-Hamada, symbole des tortures du régime Assad, retrouvé mort à Damas. Le militant de 47 ans, qui s’était enfui en Europe pendant la guerre après avoir subi des tortures, avait été arrêté dès son retour en Syrie en 2020. Son corps supplicié a été découvert dans un hôpital militaire après la libération de Damas.

Blinken se rend mercredi en Jordanie et Turquie pour des discussions de crise sur la Syrie. Le chef de la diplomatie américaine se rendra mercredi à Aqaba, puis à Ankara, pour des entretiens sur la Syrie, a annoncé le département d’Etat. Lors des discussions qui se tiendront jeudi sur la mer Rouge, et un jour plus tard dans la capitale turque, Antony Blinken «réitérera le soutien des Etats-Unis à une transition inclusive, menée par les Syriens, vers un gouvernement responsable et représentatif», a indiqué le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller. Il évoquera aussi «la nécessité pour le processus de transition et le nouveau gouvernement syrien de respecter les droits des minorités, de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, d’empêcher que la Syrie ne serve de base au terrorisme ou ne constitue une menace pour ses voisins, et de veiller à ce que les stocks d’armes chimiques soient sécurisés et détruits en toute sécurité».

Pas d’amnistie pour les coupables de torture de détenus, selon le chef des rebelles. Abou Mohammed al-Golani, à la tête des rebelles qui ont repris le pouvoir en Syrie, a déclaré mercredi que tous ceux qui étaient impliqués dans la torture et le meurtre de détenus dans les prisons du pays ne seraient pas graciés. «Nous les poursuivrons en Syrie et nous demandons aux pays de nous livrer ceux qui ont fui afin que nous puissions rendre justice», a assuré al-Golani dans un communiqué publié sur la chaîne Telegram de la télévision d’État syrienne.

Berlin appelle la Turquie et Israël à ne pas mettre en péril la transition pacifique en Syrie. La cheffe de la diplomatie allemande a exhorté mercredi la Turquie et Israël à ne pas fragiliser la transition pacifique en Syrie après la chute de Bachar al-Assad dimanche. «Si nous voulons une Syrie pacifique, l’intégrité territoriale du pays ne doit pas être remise en question et les voisins, comme les gouvernements turc et israélien, qui font valoir des intérêts sécuritaires, ne doivent pas mettre en péril le processus par leurs actions», a dit Annalena Baerbock lors d’un point presse à Berlin.

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Le tombeau de l’ancien président Hafez al-Assad incendié. Un cercueil en flammes d’où s’échappent des volutes de fumée : situé dans un mausolée de la région alaouite de Lattaquié, le tombeau de Hafez al-Assad, qui a régné sans partage durant trois décennies sur la Syrie jusqu’à sa mort en 2000, a été incendié par des combattants rebelles, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Athènes a suspendu temporairement l’examen des demandes d’asile de Syriens. La Grèce, pays d’entrée dans l’Union européenne de nombreux réfugiés, a «gelé temporairement […] toutes les procédures (de demandes d’asile de Syriens)», a affirmé sur la radio Real FM le ministre des Migrations, Nikos Panagiotopoulos, mercredi, emboîtant ainsi le pas de nombreux partenaires européens. Un état de fait qui perdurera jusqu’à ce que les autorités grecques puissent «évaluer les nouvelles données» politiques en Syrie après le renversement de Bachar al-Assad,

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Le Qatar annonce vouloir rouvrir «bientôt» son ambassade en Syrie. Le Qatar a annoncé mercredi qu’il allait «bientôt» rouvrir son ambassade à Damas, après le renversement de l’ancien président syrien Bachar al-Assad. La réouverture se fera «après avoir pris les dispositions nécessaires», a indiqué le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed-al Ansari, dans un communiqué.

Le Kremlin dit être «en contact» avec les nouvelles autorités à propos des bases russes. Le Kremlin a dit ce mercredi être en contact avec les nouvelles autorités en Syrie, notamment concernant l’avenir des deux bases militaires russes dans le pays, après la chute de son allié Bachar al-Assad. «Nous maintenons des contacts avec ceux qui contrôlent la situation en Syrie, c’est nécessaire, car nous avons une base là-bas et une représentation diplomatique. Et les questions liées à la sécurisation de ces installations sont extrêmement importantes», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.