En résumé :
- L’armée israélienne indique avoir ciblé ce lundi plus de 1100 sites du Hezbollah au Sud Liban, qui annonce avoir riposté en visant plusieurs cibles dans le nord d’Israël «en réponse» à ces frappes intensives.
- Dans un dernier bilan, le ministère de la Santé a fait état de 356 morts dont 24 enfants.
- Tsahal a prévenu que les bombardements allaient s’intensifier sur le Liban et a demandé aux habitants de s’éloigner des sites où se réfugie le Hezbollah.
- Le ministre de l’Education libanais, Abbas Halabi, a décrété «la fermeture des écoles publiques et privées» lundi et mardi dans le sud et l’est du pays.
Le satisfecit de Tsahal. L’armée israélienne a indiqué avoir tué lundi «un grand nombre de terroristes» du Hezbollah dans les frappes aériennes qui ont visé le mouvement islamiste au Liban, le ministère libanais de la Santé ayant fait état lundi d’un bilan global de plus de 350 morts. «Parmi les personnes tuées figurent un grand nombre de terroristes du Hezbollah qui se trouvaient à proximité des armements que nous avons ciblés», a déclaré le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’un point presse dans la soirée, sans fournir de précision chiffrée.
La Turquie accuse les frappes israéliennes de «mener toute la région au chaos». «Les attaques d’Israël au Liban marquent une nouvelle phase dans sa volonté de mener toute la région au chaos», a affirmé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. «Les pays qui soutiennent Israël de manière inconditionnelle aident [le Premier ministre israélien] Benyamin Nétanyahou a verser le sang pour servir ses intérêts politiques», a encore écrit le ministère turc.
L’ONU «très sérieusement inquiet» du nombre de victimes civiles au Liban. «Le secrétaire général est très sérieusement inquiet par l’escalade de la situation le long de la Ligne bleue et par le grand nombre de victimes civiles, y compris des enfants et des femmes, rapportées par les autorités libanaises», a indiqué lundi le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Le ministère libanais de la Santé a annoncé que 356 personnes, dont 24 enfants, avaient été tuées et plus de 1 240 blessées dans ces frappes, le plus lourd bilan en près d’un an de violences.
Nétanyahou «anticipe la menace». Présent au centre d’opérations de l’aviation israélienne ce lundi, le Premier ministre a adressé une «clarification» à ceux qui commentent les frappes de l’armée : «Je voudrais clarifier pour tous ceux qui ne comprendraient pas encore : nous n’attendons pas la menace, nous l’anticipons, où que ce soit, dans n’importe quel secteur, et constamment. Nous éliminons les figures majeures de ces menaces, les terroristes et les missiles. Quiconque essaye de nous blesser, nous le blesserons plus rudement.»
Nouveau bilan. Le ministère libanais de la Santé a annoncé que 356 personnes, dont 24 enfants, avaient été tuées et plus de 1 240 blessées dans les frappes israéliennes sur le sud et l’est du Liban lundi, le plus lourd bilan en près d’un an de violences. Parmi les morts figurent également «42 femmes», a aussi précisé le ministère, qui avait fourni un précédent bilan de 270 morts et plus de 1 000 blessés.
Barrot se penche sur le Liban. A peine arrivé en poste, sitôt tourné vers le conflit qui embrase le Proche-Orient. Le nouveau ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a commencé à préparer son passage à l’Assemblée générale des Nations unies, ce lundi. Exprimant «sa très forte inquiétude face à l’escalade militaire au Liban et au nombre important de victimes civiles», le Modem a annoncé qu’il «se coordonnerait» avec ses homologues «pour avancer résolument vers l’indispensable désescalade» dans la région.
Les frappes sur le Liban ont touché des «infrastructures de combat» du Hezbollah, assure Israël. «Nous visons essentiellement les infrastructures de combat que le Hezbollah construit depuis vingt ans», a déclaré le chef d’état-major de l’armée, le général Herzi Halevi, ajoutant que l’armée «se préparait pour les prochaines phases» de l’opération, selon un communiqué de l’armée. En 24 heures, 1100 cibles ont été frappées en 650 rondes, avec l’usage de 1400 types de munitions, a annoncé l’armée dans la soirée.
Sirènes d’alerte à Haïfa, des habitants se précipitent vers les abris antiaériens. Des habitants de la troisième ville d’Israël, située dans le nord du pays, se sont rués en direction de ces lieux au moment où les sirènes d’alerte à la roquette ont retenti lundi soir, a constaté une journaliste de l’AFP. «Les sirènes ont retenti dans la ville de Haïfa et ses environs, dans le nord d’Israël», a confirmé dans un communiqué l’armée israélienne.
Joe Biden dit «travailler à une désescalade» au Liban. «Nous travaillons à une désescalade qui permettrait aux gens de regagner leurs maisons en toute sécurité», a dit le président américain lundi en recevant à la Maison Blanche le président émirati Mohammed ben Zayed al-Nahyane.
Nétanyahou recommande aux citoyens libanais d’évacuer les «zones dangereuses». «S’il vous plaît, éloignez-vous du danger maintenant. Une fois notre opération terminée, vous pourrez rentrer chez vous en toute sécurité», a déclaré en anglais le Premier ministre israélien dans une vidéo diffusée peu après l’annonce par l’armée israélienne de frappes qui ont touché «environ 800 cibles» du Hezbollah au Liban.
Un raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth vise un responsable du Hezbollah. «Un drone israélien a visé un responsable du Hezbollah», a déclaré une source proche de la formation pro-iranienne, sans autre précision. Selon Reuters qui cite une source de sécurité, il s’agit d’Ali Karaki, un haut dirigeant du Hezbollah dans la région sud. Le sort de Karaki n’est pas clair, précise cette même source. Il s’agit du deuxième raid sur la banlieue sud, bastion du Hezbollah, depuis vendredi, lorsqu’une frappe israélienne avait tué Ibrahim Akil, le numéro 2 du mouvement islamiste libanais. Tsahal a pour sa part indiqué avoir mené «une frappe ciblée» à Beyrouth, sans donner plus de détails dans l’immédiat.
L’armée israélienne dit avoir frappé «environ 800 cibles» du Hezbollah. Depuis lundi matin, Tsahal a mené «des frappes aériennes préventives et de grande envergure contre des cibles terroristes du Hezbollah au Liban», précise-t-elle dans un communiqué, ajoutant que celles-ci ont touché «environ 800 cibles terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban et dans la région de la Békaa, à l’intérieur du territoire libanais».
L’aviation israélienne mène une vague de frappes sur l’est du Liban. Ces raids ont lieu sur la plaine de la Békaa, indique l’agence nationale d’information (Ani). «Les raids ennemis ont visé les hauteurs de la chaîne de l’Anti-Liban», qui surplombe la Békaa et plusieurs villages de cette région, où le Hezbollah est fortement implanté, précise l’Ani.
Au moins 274 morts dans les frappes israéliennes sur le Liban, des milliers de familles déplacées. Les bombardements intensifs israéliens sur le Liban ont fait lundi 274 morts, dont 21 enfants et 29 femmes, et 1024 blessés. Elles ont aussi provoqué le déplacement de milliers de familles, a annoncé le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad. Lors d’une conférence de presse, le ministre a ajouté que près de 5 000 personnes avaient été blessées «en moins d’une semaine» dans des attaques israéliennes, notamment les explosions d’appareils de transmission du Hezbollah.
Le Hezbollah dit avoir frappé deux nouveaux objectifs militaires dans le nord d’Israël. En riposte aux raids intensifs de l’aviation israélienne sur le sud et l’est du Liban, le Hezbollah a annoncé lundi avoir lancé des dizaines de roquettes sur deux nouveaux sites militaires dans le nord d’Israël. Dans deux communiqués distincts, la puissante formation pro-iranienne a précisé avoir visé «les principaux entrepôts» de l’armée pour la région nord d’Israël, à l’ouest de Tibériade, et une caserne militaire, «en réponse aux agressions de l’ennemi israélien».
Une escalade supplémentaire aurait des conséquences régionales «dévastatrices», selon le Finul. «Toute escalade supplémentaire de cette situation dangereuse pourrait avoir des conséquences profondes et dévastatrices», alerte ce lundi la Force intérimaire des Nations unies (Finul). Et ce «non seulement pour les personnes vivant de part et d’autre de la ligne bleue, mais aussi pour l’ensemble de la région», souligne la force des Casques bleus, en référence à la ligne de démarcation fixée par l’ONU entre le Liban et Israël.
Le président iranien accuse Israël de vouloir «élargir le conflit» au Moyen-Orient. «Nous savons mieux que quiconque que si une guerre plus importante devait éclater au Moyen-Orient, cela ne bénéficierait à personne dans le monde. C’est Israël qui cherche à élargir ce conflit», a déploré ce lundi le président iranien Massoud Pezeshkian à New York lors d’une table ronde avec des journalistes, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU où les discours des chefs d’Etat et de gouvernement démarrent mardi. Il a également insisté sur le fait que Téhéran ne cherche pas à «déstabiliser» la région.
Israël est train d’inverser le «rapport de forces» dans le nord, selon Nétanyahou. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé lundi qu’Israël était en train d’inverser le «rapport de forces» dans le nord du pays, après les frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban voisin. «La politique d’Israël n’est pas d’attendre les menaces mais de les anticiper, ce que nous faisons», a-t-il assuré lors d’une rencontre sécuritaire à Tel-Aviv, selon un communiqué de son bureau.
L’ONU «extrêmement préoccupée» par «l’escalade» de la violence au Liban. «Nous sommes extrêmement préoccupés, profondément inquiets de l’escalade au Liban», a déclaré lundi Ravina Shamdasani, porte-parole du bureau des droits de l’homme de l’ONU. «Ce contre quoi nous avons mis en garde depuis le début, à savoir le débordement régional du conflit, il semble que les actions et la rhétorique des parties portent le conflit à un autre niveau», a-t-elle souligné. La porte-parole a rappelé que la quasi-totalité de la communauté internationale «plaide pour une désescalade» : «Cela doit cesser.»
Le Hamas dénonce l’«agression barbare» d’Israël contre le Liban. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a condamné lundi les frappes israéliennes meurtrières visant son allié du Hezbollah au Liban. «Cette agression barbare à grande échelle est un crime de guerre», dénonce le mouvement islamiste palestinien Hamas dans un communiqué, en rappelant sa «solidarité […] avec [ses] frères du Hezbollah et le peuple libanais frère».