En résumé :
- Branche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam ont revendiquée l’attentat qui s’est déroulé la veille dans le quartier de Jaffa à Tel-Aviv. Cette attaque a fait au moins sept morts et une quinzaine de blessés.
- Sur la frontière israélo-libanaise, des soldats de Tsahal ont effectué une une brève incursion en deux points du sud du Liban, où le Hezbollah a affirmé avoir détruit trois chars qui avançaient vers un village frontalier.
- L’armée israélienne a annoncé la mort de huit soldats israéliens au Liban, après de violents affrontements avec des combattants du Hezbollah. Il s’agit des premières pertes annoncées par l’armée israélienne au Liban depuis le début de cette offensive.
- Le secrétaire générale de l’ONU, Antonio Guterres, est désormais persona non grata sur le territoire israélien, accusé par la diplomatie de l’Etat hébreu d’être un «secrétaire général anti-israélien qui apporte son soutien aux terroristes». Depuis les attaques du 7 Octobre, les relations entre les Nations Unies et le le gouvernement de Benyamin Nétanyahou n’ont cessé de se dégrader
Israël élimine le gendre de Hassan Nasrallah. Hassan Jaafar Kassir, par ailleurs cadre du Hezbollah, a été tué lors d’un raid israélien dans le quartier de Mazzeh à Damas. Plus tôt dans la soirée, l’Observatoire syrien des droits de l’homme avait indiqué : «Un raid israélien a visé un appartement dans un immeuble résidentiel du quartier de Mazzé, fréquenté par des dirigeants du Hezbollah libanais et des Gardiens de la révolution iraniens.» Le bilan : trois morts, dont deux non Syriens, et quatre blessés.
Les Etats-Unis réfléchissent à une réponse aux attaques iraniennes. Prenant la parole devant la presse, le secrétaire d’Etat adjoint américain Kurt Campbell a assuré que les Etats-Unis avaient «réellement conscience de la possibilité d’une extension des opération terrestres au Liban». Une prise de parole qui arrive alors que les Etats-Unis avaient semblé être mis devant le fait accompli par Israël lors des récentes opérations militaires au Liban. «C’est un moment de grand péril, a-t-il poursuivi, mais aussi de possibilités», laissant croire aux capacités américaines à trouver des solutions diplomatiques. Et alors qu’Israël a poursuivi ses frappes, en même temps que le combat s’engageait au sol contre le Hezbollah, le diplomate a assuré que «la plupart des acteurs ne cherchaient ni l’escalade, ni l’élargissement du conflit». S’agissant enfin de l’Iran, Kurt Campbell a fait planer la menace : «Israël n’est pas seul à réfléchir à une réponse aux attaques de l’Iran.»
António Guterres interdit d’entrée en Israël : «une attaque de plus contre le personnel de l’ONU». Les Nations unies ont dénoncé la décision du gouvernement israélien d’interdire à son secrétaire général, António Guterres, d’entrer dans le pays hébreu. Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que la décision du ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, était «une nouvelle attaque du gouvernement israélien contre le personnel des Nations unies». Plus tôt dans la journée, ce dernier avait déclaré le chef de l’ONU persona non grata, l’accusant d’être un «secrétaire général anti-israélien qui apporte son soutien aux terroristes». Le porte-parole onusien a rappelé qu’António Guterres avait condamné à plusieurs reprises les attaques du Hamas et les violences sexuelles, et que l’ONU continuait de travailler avec Israël «au niveau opérationnel et à d’autres niveaux».
Cibler les sites nucléaires iraniens, une riposte marquante, mais contre-productive. La menace israélienne de frapper les infrastructures n’auraient d’efficacité que si elles étaient «menées sur des installations réparties sur l’ensemble du territoire iranien et nécessiteraient la suppression des défenses aériennes iraniennes». Improbable. A fortiori, une telle démarche pourrait conduire l’Iran, qui a considérablement renforcé ses positions, à sortir du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. L’analyse de Luc Mathieu
L’avertissement jordanien à l’Iran et à Israël. «La Jordanie ne sera le champ de bataille de personne», a affirmé le ministre ces Affaires étrangères jordanien Ayman Safadi, lors d’un entretien téléphonique avec son le chef de la diplomatie britannique David Lammy, selon un communiqué du ministère jordanien des Affaires étrangères. Le royaume «fera face avec toutes ses capacités à toute menace à sa sécurité, à sa stabilité et à la sécurité de ses citoyens», a-t-il ajouté, précisant que «la Jordanie avait clairement informé l’Iran et Israël de cette position».
«Benyamin Nétanyahou a toujours utilisé la menace iranienne, qui est bien réelle» Selon David Khalfa, codirecteur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès, les tirs de Téhéran contre Israël permettent au Premier ministre israélien de s’installer dans la position confortable du chef de guerre qui entend venger ses citoyens traumatisés. Notre interview
Le Premier ministre libanais réclame un cessez-le-feu pour son pays. Le premier ministre par intérim du Liban, Najib Mikati, a déclaré que son pays avait besoin d’un cessez-le-feu pour mettre fin à l’intensification des hostilités entre Israël et le groupe armé Hezbollah. Il a ajouté qu’environ 1,2 million de personnes avaient été déplacées à travers le Liban par les attaques israéliennes. «Arrêtez de vous battre. Nous n’avons pas besoin de plus de sang. Nous n’avons pas besoin de plus de destruction», a-t-il déclaré lors d’une réunion organisée par l’American Task Force on Lebanon, un groupe de pression basé aux États-Unis. «Un cessez-le-feu s’impose immédiatement», a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis rapatrient leurs ressortissants. Les Etats-Unis ont organisé ce mercredi un vol de Beyrouth, capitale libanaise, à Istanbul en Turquie, pour permettre à une centaine d’Américains de quitter le Liban. Le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a indiqué lors d’une conférence de presse qu’environ 7 000 citoyens américains au Liban s’étaient inscrits auprès du gouvernement américain pour recevoir des informations sur la manière de quitter le pays, mais que tous ne cherchaient pas à obtenir de l’aide pour partir. Washington travaillerait également avec les compagnies aériennes pour permettre des vols supplémentaires.
Méthode coué au G7. Réunis par leur présidence italienne plus tôt dans la journée, les pays du G7 ont estimé, à la sortie de leur réunion, qu’«une solution diplomatique est encore possible» au Moyen-Orient et rappelé qu’un «conflit à l’échelle régionale n’est dans l’intérêt de personne». Au cours de cette réunion téléphonique, les chefs d’Etat ou de diplomatie des sept pays (France, Etats-Unis, Canada, Japon, Royaume-Uni, Italie, Allemagne) ont exprimé «leur forte préoccupation face à l’escalade» du conflit au Moyen-Orient et «fermement condamné» l’attaque iranienne contre Israël mardi.
Biden s’oppose à des frappes israéliennes sur les installations nucléaires iraniennes. Alors que les autorités militaires israéliennes ne s’interdisent aucune option dans leur riposte à l’Iran, y compris des frappes sur les installations nucléaires de Téhéran, les Etats-Unis se sont dits opposés, mercredi soir, à cette option. «La réponse est non, a dit à des journalistes Joe Biden qui lui posaient la question de son éventuel soutien. Nous sommes d’accord tous les sept sur le fait que les Israéliens ont le droit de riposter, mais qu’ils doivent répondre de manière proportionnée.» Le chef d’Etat a également indiqué qu’il y aurait de nouvelles sanctions contre l’Iran et qu’il s’entretiendrait rapidement avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
La branche armée du Hamas revendique l’attentat terroriste à Tel Aviv. Dans un communiqué publié ce mercredi, les Brigades al-Qassam du Hamas, branche armée du groupe terroriste, ont revendiqué l’attentat qui s’est déroulé la veille dans le quartier de Jaffa à Tel-Aviv. Cette attaque a fait au moins sept morts et une quinzaine de blessés.
Une frappe israélienne fait au moins deux morts à Damas. Au moins deux personnes ont été tuées dans un raid israélien visant pour le deuxième jour consécutif le quartier de Mazzé à Damas, a fait savoir ce mercredi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Cet immeuble était «fréquenté par des dirigeants du Hezbollah libanais et des Gardiens de la révolution iraniens», a ajouté l’ONG. Début septembre, Israël avait déjà affirmé avoir mené des frappes en Syrie.
L’ambassade de France en Iran exhorte les ressortissants à «quitter le territoire iranien au plus vite». A travers un communiqué publié aujourd’hui sur son site internet, l’ambassade de France en Iran appelle les Français de passage dans le pays à «quitter le territoire iranien au plus vite dès que l’espace aérien sera ouvert». «Il est rappelé qu’il reste recommandé aux Français non-résidents de s’abstenir impérativement de venir en Iran», rappelle également l’ambassade. Concernant les «Français résidant en Iran» et «qui en ont la possibilité», l’ambassade encourage aussi «à quitter temporairement le pays». En parallèle, l’UE recommande de son côté aux compagnies d’éviter l’espace aérien iranien.
Le Hezbollah annonce avoir détruit trois chars israéliens avançant vers un village frontalier. Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien a annoncé que «ses combattants avaient détruit trois chars de type Merkava à l’aide de missiles guidés alors qu’ils avançaient vers la localité de Maroun el-Ras». Le Hezbollah avait affirmé plus tôt combattre des soldats israéliens qui s’étaient «infiltrés» à Maroun al-Ras, un village frontalier dans le sud du Liban.
Pendant ce temps, à Gaza. Alors que tous les regards sont tournés vers le Liban et l’Iran, le massacre se poursuit dans la bande de Gaza, où l’armée israélienne a mené ces dernières heures une série de raids aériens et d’opérations au sol. La plus meurtrière, à l’est de la ville de Khan Younès, dans le sud de l’enclave palestinienne, a fait au moins 53 morts et 82 blessés, selon des sources médicales et le ministère de la Santé du Hamas. Dans la ville de Gaza, au moins 22 Palestiniens ont été tués dans des frappes ayant visé une école et un orphelinat abritant des déplacés, selon l’agence Reuters. Ces derniers jours, l’armée israélienne a annoncé à plusieurs reprises avoir visé des écoles, utilisées selon elle par des membres du Hamas. Mercredi, un raid aérien a ainsi visé une ancienne école dans la région de Nuseirat. «La France condamne fermement les nouvelles frappes israéliennes qui ont visé une école et un orphelinat au nord de Gaza ainsi qu’une habitation à Khan Younès», a indiqué mercredi après-midi le ministère des Affaires étrangères.
Tsahal annonce la mort de sept autres soldats dans les combats, portant le bilan à huit. Quelques heures après l’annonce par l’armée israélienne du premier soldat de Tsahal tué depuis le début de l’offensive terrestre lundi au Liban, le bilan s’alourdit. Dans un communiqué, l’armée israélienne vient d’annoncer que sept autres de ses soldats ont été tués au combat dans le sud du Liban, portant le total à huit. Au moins sept autres ont été grièvement blessés, a indiqué l’armée, sans fournir d’autres détails.
Pour Antonio Guterres, «le cycle écœurant» des violences au Moyen-Orient «doit cesser». A la mi-journée, le ministre des affaires étrangères israélien annonçait qu’il interdisait à Antonio Guterres d’entrer en Israël, le secrétaire général des Nations Unies étant à présent considéré comme «persona non grata». Quelques heures après cette annonce, Guterres, refusant de toutefois de commenter cette sortie, a pris la parole à l’ouverture d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Proche-Orient, qui se tient à New York. «Le cycle écœurant» de la violence «doit cesser», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Le temps presse.»
L’armée israélienne assure que les missiles tirés par l’Iran mardi sont tombés sur des bases aériennes sans faire de dégâts. Au lendemain des frappes de Téhéran sur le sol israélien, l’armée israélienne a indiqué mercredi que ces missiles étaient tombés sur «des bases de l’armée de l’air israélienne», mais «qu’aucune infrastructure […] n’a [vait] été endommagée». L’armée a également ajouté que l’attaque n’avait pas de fait de blessé ni endommagé d’avions.
Jean-Noël Barrot insiste sur la «nécessité que les frappes cessent de part et d’autre». Après avoir rencontré son homologue israélien Israël Katz, le ministre des Affaires étrangères français a rappelé sur le réseau social X la position de la France sur les affrontements en cours au Proche-Orient. «La France condamne l’attaque portée par l’Iran contre Israël. Nous réitérons notre attachement à la sécurité d’Israël et condamnons également fermement l’attaque terroriste visant des civils à Jaffa. Les civils doivent toujours être protégés», écrit-il. Et le locataire du Quai d’Orsay de poursuivre sur les différents engagements qu’il porte : «attachement à la sécurité du pays et de tous les civils», «nécessité que les frappes cessent de part et d’autre», ou encore «priorité à la solution diplomatique, dont la proposition de cessez-le-feu française».
La France condamne l’attaque portée par l’Iran contre Israël.
— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) October 2, 2024
Nous réitérons notre attachement à la sécurité d’Israël et condamnons également fermement l’attaque terroriste visant des civils à Jaffa. Les civils doivent toujours être protégés.
1/2 https://t.co/19WHUEr1pv
L’Allemagne et la Suisse appellent ses ressortissants à quitter l’Iran. «Il est demandé aux ressortissants allemands de quitter l’Iran», a indiqué ce mercredi le ministère des Affaires étrangères allemand dans une actualisation de ses consignes. Cette décision fait suite à l’attaque d’envergure de Téhéran sur le territoire israélien et les menaces en retour d’Israël. L’Allemagne appelle également à renoncer à des voyages dans ce pays. Même message en Suisse de la part du Département fédéral des affaires étrangères : «Le DFAE recommande aux personnes de nationalité suisse de quitter le pays par leurs propres moyens, si cela semble possible et sûr.» «Les voyages à destination de l’Iran sont déconseillés», ajoute la diplomatie helvétique.
Le Hezbollah assure avoir activé une bombe contre une unité israélienne à la frontière. Les affrontements entre le mouvement chiite et l’armée israélienne ne retombent pas ce mercredi. Alors que le Hezbollah avait annoncé plus tôt dans la matinée combattre des forces israéliennes qui s’étaient «infiltrées» dans le village frontalier de Maroun al-Ras dans le sud du pays, il vient d’annoncer avoir activé une bombe à la frontière contre une unité israélienne qui tentait de s’infiltrer en territoire libanais. Selon l’Orient Le Jour, un «engin» aurait explosé au passage de soldats israéliens qui tentaient d’encercler le village de Yaron. Toujours selon le média libanais, qui reprend un communiqué du Hezbollah, tous les membres de cette patrouille auraient été «tués ou blessés». A l’heure actuelle, Tsahal a confirmé la mort d’un seul de ses soldats en territoire libanais.
L’Allemagne convoque l’ambassadeur iranien après l’attaque de Téhéran contre Israël. Les condamnations internationales se multiplient au lendemain de l’attaque de missiles iraniens contre Israël. Berlin a alors aujourd’hui convoqué l’ambassadeur iranien dans sa capitale, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Sebastian Fischer. «Nous avons convoqué l’ambassadeur iranien aujourd’hui. Il n’était pas en ville. Son chargé d’affaires s’est ensuite présenté. Nous lui avons rappelé que nous condamnons fermement l’attaque de l’Iran contre le territoire israélien, que rien ne peut la justifier et que nous appelons l’Iran à s’abstenir de toute nouvelle attaque, y compris par le biais de ses alliés», a-t-il aussi poursuivi. L’attaque de missiles iraniens risque «d’embraser» tout le Moyen-Orient, a de son côté mis en garde le chancelier allemand, Olaf Scholz, qui a de nouveau réclamé un cessez-le-feu.
L’armée libanaise affirme qu’un drone israélien a visé une de ses unités, un soldat blessé. L’armée libanaise a annoncé ce mercredi sur X qu’un «drone ennemi israélien» avait visé l’une de ses unités dans le sud du Liban, blessant un soldat, «alors qu’une unité de l’armée s’employait à ouvrir la route Marjayoun-Hasbaya» coupée par des bombardements. Cette nouvelle perte intervient deux jours après l’annonce de la mort d’un de ses soldats dans une frappe israélienne.
Premier soldat de l’armée israélienne tué depuis le début de l’offensive au Liban. Alors que Tsahal continue de frapper des cibles du Hezbollah sur le sud-Liban, l’armée israélienne a annoncé ce mercredi en début d’après-midi qu’un commandant de son escouade avait été tué sur le territoire libanais. Selon le communiqué de l’armée, le capitaine Eitan Itzhak Oster, 22 ans, est «tombé au combat dans le sud du Liban», sans davantage de précisions. Il s’agit de la première perte annoncée par l’armée israélienne au Liban depuis le début de cette offensive.
L’armée libanaise annonce une brève incursion de l’armée israélienne dans le sud du Liban. Des soldats israéliens ont effectué une brève incursion ce mercredi en deux points du sud du Liban, où le Hezbollah a affirmé avoir combattu des forces israéliennes, a déclaré l’armée libanaise. «Une force de l’ennemi israélien a franchi la Ligne bleue [séparant les deux pays, ndlr] sur une distance de 400 mètres environ en territoire libanais […]» dans deux secteurs, «avant de s’en retirer», a fait savoir l’armée libanaise sur X.
L’Italie convoque une réunion à distance des leaders du G7. La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, dont le pays exerce la présidence du G7, a convoqué pour ce mercredi après-midi une réunion à distance des dirigeants des pays membres consacrée à la situation au Moyen-Orient. Une décision prise au regard de «l’aggravation de la situation» dans la région, a-t-elle annoncé ce matin lors d’un conseil des ministres.
De nouveaux combats dans un village du sud du Liban. Le Hezbollah a affirmé ce mercredi combattre des forces israéliennes qui se sont «infiltrées» dans le village frontalier de Maroun al-Ras dans le sud du Liban. La puissante formation pro-iranienne avait annoncé plus tôt avoir repoussé des soldats israéliens qui tentaient de s’infiltrer dans un autre village frontalier, Adaysseh.
Israël interdit l’entrée sur son territoire au secrétaire général d’ONU. Depuis les attaques du 7 Octobre, les relations entre les Nations Unies et le le gouvernement de Benyamin Nétanyahou n’ont cessé de se dégrader. Conséquence : le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est désormais «persona non grata» sur le territoire israélien, comme l’a annoncé ce mercredi le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz. «Quiconque ne peut condamner sans équivoque l’attaque odieuse de l’Iran contre Israël ne mérite pas de fouler le sol israélien. Nous avons affaire à un secrétaire général anti-israélien qui soutient les terroristes, les violeurs et les assassins», a justifié le ministre par voie de communiqué.
Un citoyen grec parmi les sept victimes de l’attentat à Tel-Aviv. Le ministère grec des Affaires étrangères a annoncé ce mercredi que parmi les victimes de l’attaque la veille à Tel-Aviv se trouvait «un citoyen grec, résidant à Jérusalem». Sept personnes ont été tuées et seize autres blessées, mardi soir, par des tirs à l’arme automatique dans une station de tram. La police israélienne a qualifié l’incident d’attaque terroriste, mais il n’y a pas eu de revendication immédiate de la part de factions palestiniennes armées ou d’autres groupes militants.
Moscou appelle à la «retenue» au Proche-Orient. «La situation évolue de la manière la plus alarmante qui soit. Nous appelons toutes les parties à la retenue», a déclaré face à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ce mercredi. «Nous avons des contacts avec toutes les parties dans ce conflit», a-t-il ajouté.
Des tirs contre l’ambassade israélienne en Suède. L’ambassade d’Israël à Stockholm a été visée par des coups de feu mardi soir, a indiqué ce mercredi la police suédoise. «Nous avons fait des constatations qui font état de tirs à l’ambassade d’Israël, mais nous ne voulons pas divulguer exactement les découvertes qui ont été faites car l’enquête est en cours», a déclaré Rebecca Landberg, attachée de presse de la police de Stockholm. Des impacts ont été observés sur le bâtiment. Personne n’a été blessé et une enquête a été ouverte pour infraction aggravée à la législation sur les armes, mise en danger d’autrui et menaces illégales.
Plus de 200 Chinois évacués du Liban. Plus de 200 ressortissants chinois ont été évacués du Liban en raison de la situation sécuritaire sur place, a annoncé ce mercredi l’agence de presse officielle Xinhua. Mardi, Pékin s’était déclarée «très inquiète» de «la nouvelle escalade» au Proche-Orient et avait fait part de son «opposition» à «toute violation de la souveraineté, de la sécurité et de l’intégrité territoriale du Liban».
Le Royaume-Uni affirme avoir «joué son rôle» pour défendre Israël. Les forces armées du Royaume-Uni ont «joué leur rôle» mardi pour défendre Israël, a affirmé sur le réseau social X le ministre britannique de la Défense, John Healey, remerciant «tout le personnel britannique impliqué dans l’opération pour son courage et son professionnalisme». D’après les médias britanniques, des avions de combat de la Royal Air Force (RAF) ont été mobilisés pour protéger le territoire israélien contre l’attaque iranienne. Selon Israël, la plupart des missiles tirés par la République islamique ont été interceptés par le système de défense «Dôme de fer». Des navires américains ont également tiré une dizaine de missiles intercepteurs, a indiqué le Pentagone.
Nouvelle frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth. L’aviation israélienne a mené mercredi matin une nouvelle frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, après une nuit de violents raids, a rapporté l’Agence nationale d’information libanaise (Ani). Un photographe de l’AFP a vu de nouvelles colonnes de fumée s’élever de ce secteur déjà frappé à plusieurs reprises pendant la nuit.
L’armée israélienne étend son appel à évacuer des localités dans le sud du Liban. L’armée israélienne a lancé mercredi matin un nouvel appel exhortant les civils à évacuer «immédiatement» de nouvelles localités dans le sud du Liban où elle a lancé lundi une offensive au sol contre le mouvement islamiste libanais Hezbollah. Le porte-parole de l’armée israélienne pour le public arabophone, Avichai Adraee, a publié un message sur son compte Telegram appelant les civils à évacuer «pour [leur] sécurité» plus de vingt localités, dont des camps de réfugiés palestiniens, principalement dans les environs de Tyr.
En images.
Téhéran «avertit» Washington contre toute intervention. L’Iran a mis en garde mercredi les Etats-Unis contre toute velléité en soutien à Israël. «Nous avons également averti les forces américaines de se retirer de cette affaire et de ne pas intervenir, sinon elles feraient face à une réponse sévère de notre part», a déclaré à la télévision d’Etat le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.
L’Iran n’a échangé aucun message avec les Etats-Unis avant son attaque contre Israël. «Avant l’attaque, il n’y a eu aucun échange de messages» avec la partie américaine, a déclaré Abbas Araghchi, le ministre des Affaires étrangères iranien, à la télévision d’Etat. Ce dernier ajoutant toutefois que l’Iran avait communiqué avec les Etats-Unis après l’attaque.
Lire aussi
Des postes militaires israéliens visés par les Houthis. Les Houthis du Yémen disent avoir pris pour cible des postes militaires israéliens avec trois roquettes, a déclaré mercredi le porte-parole militaire du groupe, Yahya Saree.
L’Iran prolonge ses annulations de vols jusqu’à jeudi matin. Tous les trajets aériens en Iran resteront annulés jusqu’à jeudi 5 heures du matin heure locale (14 h 30 de Paris), informe ce mercredi l’Organisation de l’aviation civile du pays, selon l’agence de presse Tasnim, au lendemain des tirs de missiles par Téhéran en direction d’Israël.
Deux «explosions» à proximité de l’ambassade d’Israël au Danemark. La police danoise annonce mercredi enquêter sur deux «explosions» survenues «tard dans la nuit» à proximité de l’ambassade d’Israël, dans la banlieue de Copenhague. «Personne n’a été blessé et nous menons des enquêtes préliminaires sur les lieux», précise la police sur X. Les explosions, dont l’ampleur n’a pas été précisée, se sont produites à «proximité immédiate» de l’ambassade, a détaillé lors d’un point presse le porte-parole de la police, Jakob Hansen. «Il est trop tôt pour dire s’il y a un lien» entre les explosions et l’ambassade, a-t-il ajouté, précisant que la police allait être présente sur place pendant «de nombreuses heures».
La note d’Israël abaissée par S & P. De «A +» à «A» : l’agence de notation Standard and Poor’s a abaissé la note de la dette à long terme de l’Etat hébreu, lui attachant une perspective négative, du fait des risques sécuritaires accrus dus aux conflits avec le Hezbollah et à Gaza. «Nous anticipons une probabilité croissante que le conflit d’Israël avec le Hezbollah, étant donné la récente escalade des combats, se prolonge et s’intensifie, entraînant des risques de sécurité pour Israël», justifie S & P.
Notre reportage au Sud-Liban. «Evacuer leurs habitations immédiatement […] pour sauver leur vie.» C’est la consigne qu’ont reçue mardi les habitants de 28 villages libanais de la bordure frontalière, quelques heures avant que l’Iran ne tire des missiles sur Israël en représailles à la mort, vendredi, du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, allié de Téhéran. Autant dire une éternité dans ce Moyen-Orient qui se rapproche de plus en plus d’une guerre totale. A lire ci-dessous.
Reportage
Le Hezbollah affirme avoir combattu des soldats israéliens qui tentaient de s’infiltrer au Liban. Des combattants de la milice islamiste pro-iranienne auraient affronté «une force d’infanterie de l’ennemi israélien qui tentait de s’infiltrer dans le village d’Adaysseh», a déclaré le Hezbollah dans un communiqué ce mercredi matin, ajoutant que ses troupes avaient également «visé les forces israéliennes à trois points distincts de la frontière avec des roquettes et de l’artillerie».
La France «a mobilisé ses moyens militaires». Emmanuel Macron a «condamné avec la plus grande fermeté les nouvelles attaques de l’Iran contre Israël» et la France a «mobilisé» mardi «ses moyens militaires au Moyen-Orient pour parer la menace iranienne», a déclaré l’Elysée dans la nuit dans un communiqué à l’issue d’un conseil de défense. Le président français a également exigé que «le Hezbollah cesse ses actions terroristes contre Israël et sa population», rappelant que la France est «attachée à la sécurité d’Israël». Il a aussi demandé aux autorités israéliennes de «mettre fin au plus vite» à leurs «opérations militaires», appelant plus largement «tous les acteurs impliqués dans la crise au Moyen-Orient» à «faire preuve de la plus grande retenue». La France «organisera très prochainement une conférence de soutien au peuple libanais et à ses institutions», a annoncé la présidence sans plus de précisions dans ce texte publié dans la nuit de mardi à mercredi. Elle fait savoir aussi qu’Emmanuel Macron a demandé au chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot de «se rendre à nouveau au Moyen-Orient».
A lire aussi
Menaces de part et d’autre. L’Iran a exercé son «droit à l’autodéfense», a écrit sur X le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi. «Nous avons agi ainsi après avoir fait preuve d’une immense retenue pendant près de deux mois, afin de laisser la place à un cessez-le-feu à Gaza», a-t-il poursuivi. «Notre action est terminée à moins que le régime israélien ne décide d’inviter à de nouvelles représailles», a-t-il averti. «L’Iran a commis une grave erreur ce soir et en paiera le prix», a rétorqué le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. «Nous nous en tiendrons à ce que nous avons fixé : celui qui nous attaque, nous l’attaquons». «Les Etats-Unis soutiennent pleinement, pleinement, pleinement Israël», a souligné le président américain Joe Biden, ajoutant que des discussions étaient «en cours» avec Israël sur la réponse à apporter. Si l’Etat hébreu met à exécution sa menace de représailles «et veut poursuivre ces crimes ou agir contre notre souveraineté et notre intégrité territoriale, l’opération comme celle de ce soir sera répétée avec une plus grande intensité et toutes les infrastructures du régime seront visées», a averti le chef d’état-major iranien, le général Mohammad Bagheri.
Le point sur l’attaque. Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique iranienne, ont confirmé mardi soir le tir de quelque 200 missiles vers Israël dans l’opération baptisée «Promesse honnête 2», d’après les médias du pays. Cette attaque a été plus massive que la première menée au mois de d’avril. Pour la première fois, des missiles hypersoniques ont été employés. Les sirènes ont retenti à travers tout Israël et l’espace aérien a été fermé. Selon l’Etat hébreu, la plupart des missiles ont été interceptés par sa défense anti-aérienne ainsi que grâce à l’aide de missiles intercepteurs lancés par des navires américains. Le chef d’état-major iranien a affirmé que les missiles avaient visé «les trois principales bases aériennes militaires» israéliennes, dans «le respect des normes nécessaires». L‘attaque a fait deux blessés légers, selon les secours, et un Palestinien a été tué par des éclats de missile à Jéricho, en Cisjordanie occupée.