En résumé :
- Des frappes israéliennes ont détruit six immeubles dans la banlieue sud de la capitale libanaise ce vendredi après-midi, Israël annonçant avoir frappé le «quartier général» du Hezbollah. Selon les médias israéliens, le chef de l’organisation, Hassan Nasrallah, était la cible de ces frappes, qui ont fait six morts et 91 blessés d’après le dernier bilan. La condition du leader du Hezbollah demeure incertaine.
- Les échanges de tirs nourris se poursuivent dans la région. Une dizaine de roquettes ont été lancées depuis le Liban vers Haïfa, selon l’armée israélienne, avant une salve sur la ville de Safed. Jeudi, les frappes israéliennes sur l’est et le sud du Liban ont tué jeudi 92 personnes et blessé 153 autres, selon le ministère libanais de la Santé.
- Benyamin Nétanyahou s’est exprimé à 15 h 30 heure de Paris devant l’Assemblée générale de l’ONU, accusant l’organisation d’être devenue une «farce méprisante».
Nouvelles frappes israéliennes à Beyrouth. Elles étaient annoncées par Tsahal : de nouvelles frappes israéliennes s’abattent sur la capitale libanaise. L’armée israélienne annonce frapper des dépôts d’armes du Hezbollah, tandis que ses avions survolent l’aéroport de Beyrouth. Une heure et demi plus tôt, Tsahal avait demandé aux habitants des environs de certains bâtiments désignés comme utilisés par le Hezbollah dans des quartiers sud de Beyrouth d’évacuer les zones concernées. Les forces armées israéliennes «mènent actuellement des frappes ciblées sur des armes appartenant» au Hezbollah «qui étaient entreposées sous des immeubles civils dans la [zone de la banlieue sud de] Beyrouth», indique un communiqué militaire israélien publié peu avant 0h40 (23h40 heure de Paris).
Le bilan des frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth s’aggrave à 6 morts et 92 blessés. Six personnes ont été tuées et 91 blessées dans les frappes israéliennes particulièrement violentes vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, a annoncé le ministère de la Santé libanais. Le ministère avait donné un premier bilan de deux morts et 76 blessés, et précisé que les secouristes étaient à la recherche d’éventuels survivants sous les décombres. Sept immeubles ont été soufflés par ces frappes, selon la chaîne de télévision Al-Manar, affiliée au Hezbollah, dont l’armée israélienne a dit avoir visé le QG dans une «frappe précise».
Moody’s abaisse la note d’Israël face à l’intensification des «risques géopolitiques». L’agence de notation Moody’s a abaissé vendredi la note d’Israël, pour la deuxième fois cette année, à Baa1, et l’a assortie d’une perspective négative, signalant ainsi qu’elle envisage de la dégrader de nouveau à court terme. Moody’s souligne que «l’intensité du conflit entre Israël et le Hezbollah s’est considérablement accrue ces derniers jours» et précise que «le principal moteur de cette dégradation est notre opinion selon laquelle le risque géopolitique s’est encore considérablement intensifié, jusqu’à atteindre des niveaux très élevés, avec des conséquences négatives importantes sur la solvabilité d’Israël à court et à long terme ».
Le président iranien dénonce «un crime de guerre flagrant». Le président iranien Massoud Pezeshkian a dénoncé un «crime de guerre flagrant» quelques heures après des frappes aériennes israéliennes meurtrières vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah libanais, selon un média officiel. «Les attaques perpétrées aujourd’hui (vendredi) par le régime sioniste dans la banlieue de Beyrouth constituent un crime de guerre flagrant, qui a révélé une fois de plus la nature du terrorisme d’Etat de ce régime», a indiqué Massoud Pezeshkian, en référence à Israël, dans un communiqué publié par l’agence Irna.
«La voie de la diplomatie» reste ouverte au Proche-Orient, dit Blinken. Les Etats-Unis croient toujours qu’une solution diplomatique est possible au Proche-Orient alors qu’Israël mène des frappes meurtrières au Liban, a déclaré ce vendredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. «La voie de la diplomatie peut sembler difficile à voir en ce moment, mais elle existe et, à notre avis, elle est nécessaire. Nous continuerons à y travailler intensément», a affirmé le secrétaire d’Etat lors d’une conférence de presse. Tout en prévenant que «les Etats-Unis prendront toutes les mesures nécessaires pour protéger le personnel américain et les intérêts américains dans la région».
Tsahal enjoint certains habitants de la banlieue sud de Beyrouth à s’éloigner de bâtiments attribués au Hezbollah. «Vous êtes situé à proximité des intérêts du Hezbollah, et pour votre sécurité et celle de vos proches, vous êtes obligé d’évacuer les bâtiments immédiatement et de vous en éloigner sur une distance d’au moins 500 mètres.» C’est en ces termes qu’Avichay Adraee, porte-parole en langue arabe de l’armée israélienne, demande ce vendredi soir aux habitants de plusieurs quartiers de la banlieue sud de Beyrouth de prendre la fuite, dans un message publié sur X. Cartes à l’appui, il désigne des bâtiments des quartiers Al-Laylaki et Al Hadath comme appartenant au Hezbollah et laisse entendre qu’ils pourraient être frappés dans les prochaines heures.
#عاجل ‼️ الى سكان الضاحية الجنوبية في بيروت:
— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) September 27, 2024
⭕️ حي الليلكي، مبنى منير شديد والمباني المجاورة وفق ما يعرض في الخارطة
⭕️حي الحدث، مبنى شيت والمباني المجاورة وفق ما يعرض في الخارطة
⭕️حي الحدث، مبنى كومبلس السلام والمباني المجاورة وفق ما يعرض في الخارطة
🔴انتم متواجدون بالقرب من… pic.twitter.com/oT1esh56FP
Ali Larijani, conseiller d’Ali Khamenei, évoque «l’assassinat de leaders de la résistance». Laissant planer la possibilité que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pourrait ne pas avoir survécu à l’attaque israélienne, Ali Larijani, conseiller du leader iranien Ali Khamenei, a formulé plusieurs déclarations sibyllines à l’antenne de la télé d’Etat, ce vendredi soir. Les «assassinats ne résoudront pas le problème d’Israël» a-t-il lancé, avant de dire qu’après «l’assassinat de leaders de la résistance, d’autres prendront leur place». L’officiel iranien a encore assuré qu’après les frappes sur le QG du Hezbollah, Israël avait «franchi les lignes rouges de Téhéran» et que la «situation devenait sérieuse».
Plusieurs tirs de roquettes du Hezbollah sur le nord d’Israël. Le Hezbollah revendique ce vendredi soir le tir d’une salve de roquettes sur la ville de Safed, au nord d’Israël, première riposte annoncée depuis les frappes israéliennes qui ont visé son QG plus tôt dans la journée. Selon les médias israéliens, les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs localités du nord du pays : Safed, donc, mais aussi Sakhnin, Naharia and Karmiel. «Un impact direct d’une roquette du Hezbollah a été constaté» sur une maison de la localité de Safed, a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué.
L’armée israélienne annonce de nouvelles frappes au Liban. Tsahal a annoncé ce vendredi soir de nouvelles frappes contre le Hezbollah, peu après un bombardement meurtrier sur le QG du mouvement islamiste armé à Beyrouth. «Des avions de chasse [de l’armée] ont frappé des cibles […] appartenant à l’organisation terroriste du Hezbollah loin à l’intérieur du Liban et dans le sud du Liban, notamment des lanceurs [de roquettes] qui étaient dirigés vers des civils israéliens ainsi que des installations dans lesquelles des armes étaient stockées», a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Le Proche-Orient entier menacé d’être «dans l’abîme», alerte Antonio Guterres. «L’onde de choc émanant des morts et des destructions sans précédent à Gaza menace désormais de pousser toute la région dans l’abîme : une conflagration à large échelle avec des conséquences inimaginables», a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation à Gaza ce vendredi soir. Le chf des Nations unis a apporté son soutien à la proposition franco-américaine de trêve temporaire au Liban.
Le Hamas condamne les frappes israéliennes sur le QG du Hezbollah. Le mouvement islamiste palestinien Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza, a «condamné fermement» la frappe israélienne qui a visé le QG du mouvement armé libanais Hezbollah ce vendredi soir à Beyrouth. «Nous […] condamnons fermement l’agression sioniste violente et incessante, et l’escalade contre le peuple libanais frère par le biais de frappes aériennes sauvages, dont la dernière en date est un raid sioniste visant des bâtiments résidentiels», exprime le Hamas dans un communiqué publié dans la soirée
Une «escalade», selon l’ambassade d’Iran au Liban. Les violentes frappes israéliennes menées vendredi contre le bastion densément peuplé du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth, constitue «une dangereuse escalade» qui «change les règles du jeu», a affirmé l’ambassade d’Iran au Liban. Dans une réaction sur X, l’ambassade d’Iran a écrit que les auteurs de ce «massacre» allaient «recevoir le juste châtiment».
Qui est Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, qui aurait réchappé à une frappe israélienne à Beyrouth ? Depuis une semaine, les chefs du Hezbollah tombent un à un sous les frappes ciblées d’Israël, en particulier dans la banlieue sud de Beyrouth. Des noms parfois peu connus, mais importants. Des responsables des opérations au Sud-Liban. Et puis, ce vendredi 27 septembre, l’explosion fut plus forte. Plus puissante. A l’image de la cible. Tsahal a essayé, par ces frappes du jour, de décapiter le mouvement chiite : Hassan Nasrallah, le secrétaire général insaisissable du «parti de Dieu». A lire notre profil.
Au moins deux morts et 76 blessés dans les frappes israéliennes. Selon un premier bilan provisoire, deux personnes ont été tuées vendredi et 76 blessées dans les frappes israéliennes particulièrement violentes sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, a annoncé le ministère de la Santé libanais. Le ministère a précisé qu’il s’agissait d’un premier bilan et que les secouristes étaient à la recherche d’éventuels survivants sous les décombres.
Sur les lieux des frappes israéliennes, ce vendredi soir.
Depuis le siège de l’ONU, le Premier ministre libanais dénonce la «guerre génocidaire» d’Israël. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a accusé ce vendredi Israël de mener une «guerre génocidaire», après que son armée a mené une frappe aérienne particulièrement violente sur la banlieue sud de Beyrouth disant viser le «quartier général» du Hezbollah. «La nouvelle agression prouve que l’ennemi israélien fait fi des efforts internationaux en vue d’un cessez-le-feu», a déclaré le chef par intérim du gouvernement libanais depuis New York, où il participe à l’Assemblée générale de l’ONU.
Les Etats-Unis démentent avoir été prévenus à l’avance. Washington dément avoir été averti à l’avance d’une frappe israélienne à Beyrouth, a déclaré un porte-parole du Pentagone cité par Reuters, contrairement à une information publiée par le média Axios. Toutefois, le secrétaire à la Défense américain, Lloyd Austin, a échangé avec son homologue israélien pendant que l’opération était en cours.
Frappes israéliennes : le chef du Hezbollah «va bien». Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, visé selon des télévisions israéliennes par de violentes frappes sur la banlieue sud de Beyrouth vendredi, est indemne, a affirmé à l’AFP une source proche de la puissante formation armée pro-iranienne. «Sayed Nasrallah va bien», a déclaré cette source qui a refusé d’être identifiée. L’agence britannique Reuters et la chaîne saoudienne Al Arabiya rapportent des informations similaires sur l’état de santé du secrétaire général du Hezbollah. Selon Israël, la «frappe précise» a visé le «quartier général» de l’organisation.
Sur les lieux des frappes, dans la banlieue sud de Beyrouth.