La Maison Blanche met en garde contre toute «escalade». Les États-Unis restent engagés dans des efforts diplomatiques intensifs pour empêcher une escalade du conflit entre Israël et le Hezbollah au Liban, a martelé mercredi le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby. Ce dernier a aussi redit que Washington n’était pas impliqué dans ces explosions.

Pour l’Arabie saoudite, pas de relations avec Israël sans Etat palestinien. Le prince héritier et dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a affirmé ce mercredi que son pays n’établirait pas de relations diplomatiques avec Israël avant la «création d’un Etat palestinien». «Le royaume ne cessera pas son travail inlassable pour établir un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, et nous affirmons que le royaume n’établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans cela», a-t-il déclaré devant le Conseil de la Choura, l’assemblée saoudienne chargée de conseiller le gouvernement.

Le prince héritier a également fustigé «les crimes des forces d’occupation israéliennes contre le peuple palestinien», dans la foulée de l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU d’une résolution réclamant la fin de l’occupation israélienne des Territoires palestiniens d’ici un an. L’Arabie saoudite n’a jamais reconnu Israël et ne s’est pas jointe aux accords d’Abraham négociés par les Etats-Unis en 2020, qui ont vu ses voisins du Golfe, Bahreïn et les Emirats arabes unis, établir des liens formels avec Israël, de même que le Maroc.

Réunion jeudi à Paris de diplomates européens. Plusieurs représentants de la diplomatie américaine, française, allemande, italienne et britannique doivent se rencontrer jeudi dans la capitale française afin d’évoquer la situation au Proche-Orient.

En image.

Le Hamas accuse Israël d’être l’auteur des nouvelles explosions au Liban. Un haut responsable du Hamas, Izzat al-Rasheq, a déclaré que le gouvernement israélien était responsable des répercussions de «cette attaque continue contre le Liban». Le Hamas ajoute dans un communiqué que cette attaque «menace désormais la sécurité et la stabilité de la région».

Les bipeurs n’ont jamais été fabriqués en Hongrie, assure le gouvernement magyar. Plus tôt dans la journée, la société taïwanaise Gold Apollo avait déclaré que le modèle de bipeur utilisé lors de l’attaque contre le Hezbollah avait été fabriqué par la société BAC Consulting, basée à Budapest, ajoutant qu’elle n’avait accordé qu’une licence de sa marque à la société et qu’elle n’était pas impliquée dans la production des appareils. «Les autorités hongroises ont établi que la société en question est une société d’intermédiation commerciale qui n’a pas de site de fabrication ou d’opération en Hongrie», a démenti le porte-parole du gouvernement, Zoltan Kovacs, sur Facebook. «Elle n’a qu’un seul chef des opérations en Hongrie, à l’adresse indiquée, et les appareils référencés n’ont jamais été en Hongrie.»

Ce que l’on sait sur l’explosion des bipeurs. L’entreprise qui a fabriqué les 3 000 bipeurs piégés qui auraient été importés par le Hezbollah reste introuvable. Le mode opératoire de cette attaque inédite imputée aux services israéliens se précise. Voici, pour l’heure, ce que l’on peut affirmer sur l’opération au Liban.

Les habitants du nord d’Israël retourneront chez eux, promet Nétanyahou. Le Premier ministre israélien veillera à ce que les dizaines de milliers de résidents évacués des zones frontalières du nord puissent rentrer chez eux. Il l’a redit mercredi, dans une brève déclaration vidéo, sans donner plus de détails : «Je l’ai déjà dit, nous allons permettre aux citoyens du nord de rentrer chez eux en toute sécurité et c’est exactement ce que nous allons faire.»

La guerre va entrer dans une nouvelle «période», prévient Yoav Gallant. Le ministre de la Défense a évoqué un redimensionnement des troupes israéliennes sur le front nord, à la frontière israélo-libanaise. «Nous devons nous adapter. À ce stade, il est très important d’agir en étroite collaboration avec toutes les organisations, à tous les niveaux», a déclaré Yoav Gallant lors d’une visite à la base aérienne de Ramat David. Il a précisé que la campagne dans le nord nécessitait des ajustements et une préparation «parce que la position ici est plus forte. Ce n’est pas le Hamas, c’est autre chose, et vous devez vous préparer correctement à cette question, en tenir compte».

Réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence vendredi pour discuter de la série d’explosions meurtrières de bipeurs et autres appareils de transmission du Hezbollah au Liban, a annoncé la présidence slovène du Conseil. La réunion, demandée par l’Algérie, aura lieu à 15 heures.

Les Nations Unies appellent à «la retenue» au Liban. Coordinatrice spéciale de l’ONU pour le Liban, Jeanine Hennis a «réitéré», ce mercredi sur le réseau social X, ses appels à «la retenue», après les explosions meurtrières de divers appareils survenues depuis la veille dans le pays. «Toute nouvelle escalade des violences risque d’avoir des conséquences dévastatrices», a-t-elle alerté.

Neuf morts et plus de 300 blessés dans la nouvelle vague d’explosions. Un nouveau bilan rehaussé, partagé par le ministère libanais de la Santé fait état de neuf personnes tuées et plus de 300 blessées. «La nouvelle vague d’explosions de talkies-walkies a fait neuf morts et plus de 300 blessés», chiffre le ministère dans un communiqué.

Les batteries des talkies auraient été importées il y a deux semaines. Selon le média israélien Haaretz, les batteries piégées seraient entrées sur le sol libanais début septembre, sans que l’on sache pour l’instant si elles sont arrivées en même temps que les talkies-walkies, achetés cinq mois plus tôt.

«Je n’ai jamais rien vu de tel» : des médecins témoignent de l’horreur des blessures. Auprès de l’AFP, des médecins de deux hôpitaux de Beyrouth ont décrit les terribles blessures qu’ils ont dû traiter après l’explosion mardi de centaines de bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah. «Les blessures étaient principalement localisées aux yeux et aux mains, avec des amputations de doigts et des éclats d’obus dans les yeux; certaines personnes ont perdu la vue», a raconté Joëlle Khadra, une urgentiste de l’Hôtel-Dieu, dans la capitale libanaise. Un médecin d’un autre hôpital de Beyrouth a pour sa part décrit les blessures comme «hors du commun». «Je n’ai jamais rien vu de tel. C’est indescriptible», a-t-il ajouté, sous couvert d’anonymat. «Nous avons eu beaucoup de blessures avec des doigts amputés» parce que des gens tenaient les bipeurs. Mais les blessures «les plus terribles» ont été infligées par «les bipeurs qui ont explosé au visage des gens», a-t-il précisé.

Explosion de bipeurs au Liban : nos journalistes vous expliquent les dessous de cette opération. Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de Libération, et Laurence Defranoux, journaliste au service Monde, ont répondu sur Twitch à toutes vos questions sur l’attaque aux bipeurs qui a visé ce mardi des membres du Hezbollah au Liban et sur ses conséquences. C’est à regarder ici.

Les talkies-walkies achetés cinq mois plus tôt par le Hezbollah. Soit à peu près en même temps que les bipeurs, indique une source de sécurité à Reuters. Mais le fabricant diffère, il s’agirait de la société ICOM, dont le siège se trouve au Japon. Selon plusieurs photos sur les réseaux sociaux, l’un des modèles identifiés serait le IC-V82, un appareil amateur, produit depuis 2004 par la société japonaise. Selon son site, la totalité de la production de l’entreprise est basée au Japon.

Antonio Guterres appelle à ne pas «transformer en armes» les objets «civils». «Il est très important qu’il y ait un contrôle efficace des objets civils, de ne pas les transformer en armes», explique devant la presse le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au lendemain des attaques aux bipeurs visant des membres du Hezbollah au Liban et alors que de nouvelles explosions de talkies-walkies ont été signalées dans le pays ce mercredi. «Cela devrait être une règle pour tout le monde dans le monde, que les gouvernements devraient être capables d’appliquer», ajoute le dirigeant portugais.

Trois morts dans l’explosion d’appareils de transmission dans l’est du Liban. Trois personnes ont été tuées dans l’explosion d’appareils de transmission à Sohmor, dans l’est du Liban, rapporte l’agence nationale d’information (officielle), au lendemain d’explosions meurtrières de bipeurs de membres du Hezbollah pro-iranien. Quinze personnes ont été blessées dans d’autres explosions de talkies-walkies dans la région de Baalbeck, également dans l’est du pays, précise une source hospitalière.

Des explosions d’ampleur différentes. N’y a-t-il que des talkie walkie qui ont explosé ? Une journaliste de Libération dans la banlieue de Beyrouth a constaté des explosions d’intensité différentes, laissant supposer des charges elles-mêmes variées. Au moins deux détonations plus importantes que les autres se sont fait entendre. Par ailleurs, plusieurs appartements sont la proie des flammes à Beyrouth après la série d’explosions, selon de nombreuses images postées sur les réseaux sociaux.

Explosion de talkies-walkies du Hezbollah dans la banlieue de Beyrouth. D’autres appareils de communication utilisés par le groupe armé libanais ont explosé mercredi en fin d’après-midi dans le sud du pays et dans la banlieue sud de la capitale Beyrouth, selon une source de sécurité et un témoin cité par l’agence de presse Reuters. Dans la banlieue de Nabatieh à Beyrouth, de multiples explosions ont été entendues par une journaliste de Libération, qui a ensuite vu passer plusieurs dizaines d’ambulances. Au moins une des explosions entendues par la source citée par Reuters a eu lieu près d’un enterrement de quatre membres du Hezbollah tués la veille dans l’explosion de bipeurs, selon une source proche du mouvement islamiste libanais et des secouristes.