La Syrie affirme qu’une fillette a été tuée dans une frappe israélienne. Le ministère syrien de la Défense a affirmé qu’une fillette avait été tuée et dix civils blessés dans deux frappes israéliennes qui ont visé mercredi soir une ville côtière et le centre de la Syrie. «L’ennemi israélien a lancé une attaque aérienne (..) visant un site dans le centre et la ville de Banyas sur la côte, tuant une fillette et blessant dix civils», a indiqué le ministère dans un communiqué.

L’armée israélienne a pris le contrôle du couloir de Philadelphie à la frontière Gaza-Egypte. L’armée israélienne a pris le contrôle du couloir de Philadelphie, zone tampon à la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte, a affirmé mercredi soir un responsable militaire israélien. «Nous avons établi un contrôle opérationnel» sur cette route de 14 kilomètres dans la bande de Gaza le long de la frontière avec l’Egypte, a déclaré ce responsable à des journalistes sous le couvert de l’anonymat. Le couloir de Philadelphie est un chemin de patrouille frontalier que l’armée israélienne s’était taillé le long de la frontière avec l’Egypte à l’intérieur de la bande de Gaza avant le retrait israélien unilatéral de ce territoire palestinien en 2005, après 38 années d’occupation.

Macron appelle Abbas à «réformer» l’Autorité palestinienne dans «la perspective de reconnaissance de l’Etat de Palestine». Emmanuel Macron a appelé ce mercredi le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à «mettre en œuvre les réformes indispensables» dans «la perspective de reconnaissance de l’Etat de Palestine», a rapporté l’Elysée dans un communiqué. Dans leur appel téléphonique, le président français «a marqué l’engagement de la France à travailler à bâtir avec ses partenaires européens et arabes une vision commune de paix qui offre des garanties de sécurité pour les Palestiniens et les Israéliens» et à «inscrire la perspective de reconnaissance de l’Etat de Palestine dans une dynamique utile». «Dans cette perspective», il «a rappelé le soutien de la France à une Autorité palestinienne réformée et renforcée, en capacité d’exercer ses responsabilités sur l’ensemble des Territoires palestiniens, y compris dans la bande de Gaza, au bénéfice des Palestiniens», a ajouté la présidence française.

Des photos de la ville de Rafah, ce mercredi.

Selon Antony Blinken, Israël a besoin d’un plan pour l’après-guerre «le plus vite possible». Israël a besoin d’un plan pour l’après-guerre dès que possible, a déclaré ce mercredi le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, alors que selon un haut responsable israélien, les combats à Gaza pourraient encore durer jusqu’à la fin de l’année. «Sans plan pour le jour d’après, il n’y aura pas de jour d’après. C’est ce dont on a besoin, aussi vite que possible», a déclaré aux journalistes le chef de la diplomatie américaine lors d’une visite en Moldavie.

Seuls treize députés ont prévu de regarder le film sur Gaza présenté par Aymeric Caron. Il n’y aura pas foule ce soir dans la salle de cinéma de l’Assemblée nationale. Selon l’AFP, seuls treize députés ont confirmé leur présence à la diffusion du film Gaza depuis le 7 octobre présenté par l’insoumis Aymeric Caron. De quoi agacer l’intéressé. «Foutaise. Prétexte. Lâcheté», a-t-il ainsi commenté sur X le député en allusion notamment au président macroniste du groupe d’amitié France-Israël Mathieu Lefèvre qui a annoncé qu’il ne serait pas présent parce que le terme «terroriste» ne figurait pas dans le mail d’invitation. L’écologiste Marie Pochon, elle, sera là «car l’Assemblée nationale ne peut s’enorgueillir de lâcheté face au drame absolu des Gazaouis», explique-t-elle sur X.

La reconnaissance de l’Etat de Palestine par trois pays européens, «une importante contribution», selon un ministre palestinien. La reconnaissance de l’Etat de Palestine par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège constitue «une importante contribution politique» à la cause palestinienne, a affirmé ce mercredi le ministre palestinien de la Santé, appelant les autres pays européens à suivre leur exemple. Je veux «remercier les trois pays, les peuples, le gouvernement et tous ceux qui ont pris la décision courageuse de reconnaître notre Etat de Palestine, qui apportera une importante contribution politique et positive à toute discussion sur le cas de la Palestine», a déclaré Majed Abou Ramadan. Le ministre est à Genève à l’occasion de l’Assemblée mondiale de la santé, au cours de laquelle la situation humanitaire et sanitaire catastrophique dans la bande de Gaza est longuement discutée ce mercredi.

Le Brésil rappelle son ambassadeur en Israël, sur fond de tensions liées à Gaza. Le gouvernement brésilien a rappelé son ambassadeur en Israël et ne nommera personne à ce poste dans l’immédiat, a déclaré mercredi à l’AFP une source diplomatique, nouvel épisode des tensions entre les deux pays liées à la guerre à Gaza. L’ambassadeur, Frederico Meyer, avait été initialement rappelé pour des consultations avec son gouvernement, après qu’une crise diplomatique entre Brésil et Israël a éclaté en février au sujet du conflit en cours dans la bande de Gaza. Les conditions n’étaient pas réunies «pour qu’il retourne en Israël», a expliqué la source diplomatique. En février, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avait provoqué la colère d’Israël en comparant l’offensive israélienne à Gaza et l’extermination des Juifs par les nazis.

Des ONG exhortent les organisateurs d’Eurosatory à empêcher la vente d’armes susceptibles d’être utilisées à Gaza. Ce mercredi, un collectif d’associations a appelé les organisateurs d’Eurosatory, un salon international de défense et de sécurité terrestre, à «empêcher» le commerce d’armements susceptibles d’être utilisés par l’armée israélienne dans l’enclave palestinienne. Les ONG demandent également à l’organisateur d’«empêcher que l’exposition au salon ne permette de renforcer le pouvoir économique d’entreprises susceptibles de participer à ces crimes». Cette coalition, qui se «réserve le doit d’assigner en justice» Coges Events, organisateur du salon, est composée des associations Aser, Stop Arming Israël, Urgence Palestine et Association France Palestine Solidarité, et se dit soutenue par une trentaine d’autres organisations. Le salon Eurosatory, lui, aura lieu du 17 au 21 juin au nord de Paris.

Le point de passage de Rafah toujours fermé. Et il ne semble pas prêt de rouvrir selon le ministre palestinien de la santé. D’après lui, il n’y a aucune indication de la part d’Israël que le point de passage de Rafah, utilisé pour acheminer des fournitures humanitaires et médicales essentielles, pourrait être ouvert prochainement. «Depuis qu’il a été fermé, nous n’avons aucune indication que les Israéliens souhaiteraient le rouvrir prochainement», a assuré Majed Abu Ramadan en marge de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève. Rafah était un point d’entrée important pour l’aide humanitaire avant qu’Israël ne décide d’intensifier son offensive militaire du côté gazaoui de la frontière au début du mois et ne prenne le contrôle du point de passage du côté palestinien. «Je m’attends à ce que tous nos amis et la communauté internationale fassent pression, et en particulier les États-Unis d’Amérique, afin d’ouvrir cette voie», a-t-il souligné.

La société civile palestinienne appelle à reconnaître une famine à Gaza. Via un appel général fait à 13 heures (heure de Paris), des syndicats et ONG de la société civile palestinienne ont demandé à ce que la situation de famine à Gaza soit reconnue. Pour Ubai Aboudi, le directeur du centre Bisan, une ONG pour la recherche et le développement située à Ramallah en Cisjordanie, «la famine n’est pas une question technique». «Si vous ne croyez pas les témoignages des Palestiniens, exigez que les experts puissent rentrer. Ceci n’est pas un appel : c’est un cri» a-t-il ajouté.

Des bombardements incessants sur Rafah. L’armée israélienne a bombardé par air et par terre cette ville du sud de la bande de Gaza ce mercredi, malgré les condamnations internationales après des frappes sur des camps de déplacés. Selon des témoins cités par l’AFP, des combats de rue ont opposé soldats et combattants palestiniens, alors qu’un hélicoptère israélien a tiré dans le centre et que des bombardements intensifs ont visé un secteur à la lisière de la ville. Ces dernières 24 heures, 75 Palestiniens ont péri dans des opérations militaires israéliennes, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Les combats à Gaza devraient se poursuivre pendant encore au moins sept mois, estime le conseiller israélien à la sécurité nationale. Ce mercredi, Tzachi Hanegbi a déclaré qu’il s’attendait à ce que les combats dans l’enclave palestinienne se poursuivent au moins pendant l’année 2024. Avant d’ajouter, à la chaîne publique israélienne Kan : «À l’intérieur de Gaza, les forces de défense israéliennes contrôlent désormais 75 % du corridor de Philadelphie, et je pense qu’avec le temps, elles en contrôleront la totalité». Situé le long de la frontière entre Gaza et l’Egypte, le «corridor de Philadelphie» est une zone tampon qui abriterait des tunnels du Hamas, selon les autorités israéliennes.

«L’esprit des Nations unies est mort à Gaza», déplore Recep Tayyip Erdogan. Le président turc a appelé «le monde islamique» à réagir ce mercredi, après les frappes israéliennes contre les déplacés palestiniens de Rafah. «Qu’attendez vous pour prendre une décision commune ? Dieu vous tiendra, nous tiendra responsables», a-t-il lancé, estimant qu’«Israël n’est pas qu’une menace pour Gaza mais pour l’humanité toute entière». «L’ONU ne peut même pas protéger son propre personnel», a ajouté Recep Tayyip Erdogan devant les députés de son parti, jugeant que «l’esprit des Nations unies est mort à Gaza».

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 36 171 morts. Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé ce mardi un nouveau bilan de 36 171 personnes tuées dans l’enclave palestinienne depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. Ces chiffres, invérifiables indépendamment, sont jugés crédibles par l’ONU.

L’OMS livre du matériel dans le nord de Gaza pour la première fois depuis plus de deux semaines. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réussi, pour la première fois depuis le 13 mai, à atteindre le nord de l’enclave palestinienne pour livrer du carburant et du matériel à l’hôpital Al-Ahli, a annoncé son patron mardi soir. «Nous avons livré 15 000 litres de carburant, 14 lits d’hôpitaux, des médicaments et du matériel de traumatologie pour répondre aux besoins de 1 500 personnes», a détaillé Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X (ex-Twitter). La mission a aussi permis d’escorter 5 ambulances du Croissant Rouge palestinien, malgré des «hostilités intenses». «En raison de retards à un point de contrôle, la mission n’a pas pu accéder» à un autre l’hôpital à proximité, a ajouté le directeur général de l’OMS, qui rappelle que «la destruction des routes, le manque d’accès sécurisé et de carburant pour les missions continuent d’entraver les déplacements vers le nord». Ce mercredi, le ministère de la santé à Gaza a appelé à garantir des voies d’accès sûres pour l’acheminement immédiat de carburant et d’aide médicale à Rafah et dans le nord de l’enclave.

Tsahal annonce la mort de trois soldats israéliens à Gaza. L’armée israélienne a déclaré ce mercredi que trois soldats avaient été tués au combat dans le sud de la bande de Gaza, alors qu’elle poursuit son offensive à Rafah. Trois autres soldats ont été grièvement blessés dans le même incident, a ajouté l’armée, sans fournir plus de détails. Selon la radio publique israélienne Kan, ils auraient été blessés par un engin explosif placé dans un bâtiment à Rafah.

Selon le New York Times, les bombes utilisées pour frapper le camp de déplacés à Rafah ont été fabriquées aux États-Unis. Le quotidien américain révèle ce mercredi que les bombes utilisées lors de l’attaque israélienne, qui a tué au moins 45 personnes dimanche selon le ministère de la Santé à Gaza, ont été fabriquées aux États-Unis. Pour étayer ses propos, l’article s’appuie sur des experts en armement, ainsi que sur des preuves visuelles examinées par le New York Times. «Les débris de munitions filmés sur le lieu de l’attaque le lendemain étaient des restes d’une GBU-39, une bombe conçue et fabriquée aux États-Unis», écrit le quotidien, qui ajoute que «les autorités américaines ont fait pression sur Israël pour qu’il utilise davantage ce type de bombe, qui, selon elles, permet de réduire le nombre de victimes civiles».