IDe la nourriture à Gaza. Israël va autoriser l’entrée d’une «quantité de base de nourriture» dans la bande de Gaza, a annoncé dimanche le bureau du Premier ministre israélien dans un communiqué. «Israël va autoriser l’entrée d’une quantité de base de nourriture destinée à la population, afin d’éviter le développement de la famine dans la bande de Gaza», assiégée affirme ce communiqué.

Le Hamas aurait proposé des libérations d’otages contre une trêve. D’après un haut responsable du Hamas qui s’est exprimé sur CNN, le mouvement islamiste palestinien aurait accepté de libérer sept à neuf otages en échange d’un cessez-le-feu de 60 jours et de la libération de 300 prisonniers palestiniens. Auprès de Ynet, des sources officielles israéliennes démentent : «C’est de la propagande du Hamas. Le Hamas n’a rien accepté.»

Israël s’apprête à mener des «forts» bombardements dans le sud de Gaza. «A tous les habitants de la bande de Gaza se trouvant dans les zones de Al-Qarara, municipalité de Al-Salqah, au sud de Deir al-Balah, et dans les quartiers de Al-Jafarawi, Al-Sawar, Abu Hadeb et Al-Satr, ceci est un dernier avertissement avant l’attaque», a écrit le porte-parole de l’armée israélienne sur des réseaux sociaux. Il a précisé qu’une «frappe forte» sera menée contre les zones utilisées pour les tirs de roquettes réalisés plus tôt dans l’après-midi par le Hamas.

Le président israélien de passage à Paris pour parler du sort des otages. En déplacement ce dimanche à Rome pour assister à la messe inaugurale du pape Léon XIV, Isaac Herzog a décidé de faire escale à Paris avant de regagner Israël, rapporte Ynet. Il doit rencontrer son homologue français Emmanuel Macron pour «discuter de la situation des otages», explique le média israélien.

L’armée israélienne promet qu’un accord sur les otages est encore possible. Le chef de l’état-major de l’armée israélienne a assuré auprès du journal israélien Ha’aretz que Tsahal «laisserait aux dirigeants politiques une certaine marge de manœuvre pour faire avancer un éventuel accord sur les otages». Il explique par ailleurs que l’opération lancée cet après-midi a pour but de «briser les capacités de combat de l’ennemi».

Les familles des otages inquiètent pour leurs proches. Le quartier général des familles qui travaille au retour des otages s’est montré très critique vis-à-vis du lancement de l’opération «Chariots de Gédéon», rapporte le média israélien Ynet. «La politique actuelle tue les vivants et efface les morts. Chaque bombardement, chaque retard augmente le danger», dénoncent les familles. Selon le quartier général, l’opération pourrait entraîner la mort d’otages vivants et «éliminer la possibilité de ramener les personnes décédées».

Pourquoi l’opération «Chariots de Gédéon» s’appelle-t-elle ainsi ? Au terme d’une longue réunion, début mai, le conseil de sécurité israélien avait adopté son plan d‘intensification des opérations militaires terrestre contre le Hamas dans l’enclave palestinienne. Nom de l’opération, annoncé à la presse dans la foulée : «les Chariots de Gédéon». Ce nom est une référence cryptique à l’archétype biblique de l’outsider ingénieux testé par le divin et émergeant victorieux. Sa victoire contre un envahisseur se fait après avoir éjecté de son armée les couards et les idiots pour ne garder que 300 troupes d’élites : peut-être une référence au vent de contestation qui souffle dans les rangs des réservistes israéliens. Par notre correspondant à Tel-Aviv, Nicolas Rouger

Des alertes dans le sud d’Israël. Des sirènes ont retenti dans le sud d’Israël, près de la frontière avec Gaza, ce dimanche après-midi. L’armée israélienne a annoncé avoir intercepté une roquette tirée depuis Gaza et qu’une autre a explosé près du kibboutz de Kissoufim. La branche armée du Hamas a de son côté annoncé avoir tiré «deux roquettes» vers Israël «suite au lancement de l’opération terrestre» dans la bande de Gaza, officialisé par l’armée peu de temps auparavant.

Les véhicules israéliens progressent dans Gaza. D’après le média israélien Ynet, des véhicules militaires israéliens ont commencé à avancer dans Gaza, peu après l’annonce du lancement de l’opération «Chariots de Gédéon». Leur progression est, selon plusieurs Palestiniens, accompagnée de «lourds tirs d’artillerie», de frappes aériennes et de tirs d’armes à feu au nord-est d’Al-Fukhari, dans l’est de Khan Younès.

Une manifestation d’ampleur aux Pays-Bas contre la guerre à Gaza. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce dimanche après-midi à La Haye pour réclamer une position plus ferme du gouvernement néerlandais au sujet de la guerre menée par Israël dans l’enclave palestinienne, rapporte l’agence Reuters. L’organisateur Oxfam Novib a déclaré qu’environ 100 000 manifestants s’étaient joints à la marche, la plupart vêtus de rouge, exprimant leur désir de voir une «ligne rouge» contre le siège d’Israël sur Gaza. Le gouvernement néerlandais s’est jusqu’à présent abstenu de formuler des critiques sévères à l’égard d’Israël, et le chef du principal parti de la coalition gouvernementale, le populiste antimusulman Geert Wilders, a exprimé à plusieurs reprises son soutien indéfectible à l’Etat hébreu. Ce dimanche, il a d’ailleurs a qualifié les manifestants de «confus» et les a accusés, dans un message publié sur X, de soutenir le Hamas.

L’opération «Chariots de Gédéon» a débuté, selon l’armée israélienne. Le porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que les forces à Gaza avaient lancé une vaste opération terrestre dans plusieurs zones de la bande de Gaza, dans le cadre de l’opération «Chariots de Gédéon». Le porte-parole a indiqué également que l’armée de l’air avait attaqué la semaine dernière plus de 670 cibles du Hamas dans le but d’aider l’opération terrestre. Parmi les cibles, des dépôts d’armes, une voie souterraine et des sites de lancement de missiles antichars.

Les conditions d’un accord pour le Hamas. Une source du Hamas au fait des négociations a indiqué dimanche que le mouvement abordait les pourparlers avec «une grande flexibilité». Jusque-là, le Hamas s’est dit prêt à libérer tous les otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre dans le cadre d’un accord global pour mettre fin à la guerre, qui verrait notamment un retrait total israélien de Gaza et exclurait son désarmement.

Une «course contre la montre pour éviter la famine». Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), «nous sommes engagés dans une course contre la montre pour éviter la famine» à Gaza. «Nous appelons la communauté internationale à agir de toute urgence pour rétablir l’acheminement de l’aide. Si nous attendons qu’une famine soit confirmée, il sera déjà trop tard pour beaucoup», a déclaré le PAM dans un message publié sur X.

Des parlementaires italiens à Gaza. Des députés et eurodéputés italiens se sont rendus dimanche devant le point de passage de Rafah, situé du côté égyptien de la frontière avec Gaza, pour réclamer l’acheminement d’une aide humanitaire d’urgence dans l’enclave déchirée par la guerre Israël-Hamas, a constaté l’AFP sur place. «L’Europe […] rien pour arrêter le massacre», a déclaré à l’AFP la député européenne socialiste et démocrate Cecilia Strada, lors de ce déplacement à Rafah, un des couloirs terrestres d’acheminement d’aide humanitaire pour les 2,4 millions d’habitants de Gaza. «C’est une frontière fermée, […] par laquelle les aides ne passent plus depuis des mois», a pour sa part déclaré Walter Massa, président de l’ONG Associazione Ricreativa Culturale Italiana. «Nous entendons en ce moment les bombes, les explosions à seulement 12 kilomètres de nous», a-t-il dit.

Israël frappe aussi le Liban. Deux personnes, dont un soldat libanais, ont été blessées dans une frappe israélienne dimanche dans le sud du Liban, selon larmée libanaise. Le ministère libanais de la Santé a confirmé les blessures de deux personnes dans une attaque «d’un drone ennemi israélien qui a visé un véhicule». L’armée israélienne n’a pas immédiatement commenté cette frappe.

Décompte macabre. Les bombardements israéliens ont tué, selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, «33 martyrs dont plus de la moitié sont des enfants». Vingt-deux Palestiniens ont péri dans des frappes «sur des tentes de déplacés à Al-Mawassi» (sud), sept dans un raid contre leur maison à Jabalia (nord) et quatre à Al-Zawayda (centre) et Khan Younès (sud), selon lui.

Au moins 100 morts à Gaza depuis l’aube. Des frappes aériennes israéliennes ont tué au moins 100 Palestiniens dans la bande de Gaza pendant la nuit, ont annoncé dimanche les autorités sanitaires locales. «Nous avons au moins 100 martyrs depuis cette nuit. Des familles entières ont été rayées de l’état civil par les bombardements israéliens», a déclaré par téléphone à Reuters Khalil Al-Deqran, porte-parole du ministère de la Santé de Gaza.

Des mots pour Gaza place Saint-Pierre à Rome. Lors de sa messe solennelle marquant le début de son pontificat, en présence d’un parterre de chefs d’Etat, dont Volodymyr Zelensky, le pape Léon XIV a évoqué la catastrophe humanitaire en cours à Gaza du fait de la guerre entre Israël et le Hamas : «Nous ne pouvons pas oublier les frères et sœurs qui souffrent à cause la guerre. A Gaza, les enfants, les familles, les personnes âgées qui survivent souffrent de la faim», a-t-il lancé.

Israël prêt à un accord avec le Hamas, sous conditions. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé ce dimanche que son pays était ouvert à un accord avec le Hamas qui inclurait la «fin des combats», en référence aux opérations israéliennes dans la bande de Gaza. «L‘équipe de négociation à Doha s’efforce d’explorer toutes les possibilités d’accord», a indiqué le bureau de Benyamin Nétanyahou dans un communiqué, «que ce soit dans le cadre du plan Witkoff ou dans le cadre d’une fin des combats qui inclurait la libération de tous les otages, l’exil des terroristes du Hamas et le désarmement de la bande de Gaza».

Pas d’avancée à Doha. Les médiateurs égyptiens et qataris, soutenus par les Etats-Unis, ont entamé samedi une nouvelle série de négociations indirectes de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, mais des sources proches des négociations ont déclaré à l’agence Reuters qu’il n’y avait eu aucune avancée.