En résumé :
- Au moins 52 personnes ont été tuées ce lundi 26 mai dans des bombardements israéliens à Gaza, dont 33 dans une école abritant des déplacés, où l’armée israélienne a dit avoir visé des «terroristes», sans apporter de preuve.
- Le chef de la nouvelle «Fondation humanitaire pour Gaza», imaginée par Israël et les Etats-Unis, a démissionné, expliquant qu’il n’était pas possible de mettre en œuvre l’organisation de l’aide dans l’enclave palestinienne «tout en respectant les principes d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance».
- Ce lundi marque le début des célébrations en Israël de la Journée de Jérusalem, fêtant la prise de Jérusalem-Est par l’Etat hébreu, où les suprémacistes juifs affirment régulièrement leur domination sur les Palestiniens en multipliant les provocations. C’est le cas, ce matin, du ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben Gvir, qui a investi la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam.
Gaza : le Hamas n’a pas accepté la nouvelle offre de cessez-le-feu. Contrairement à ce qui avait été annoncé un peu plus tôt dans la journée, le Hamas n’a pas accepté l’offre de cessez-le-feu dans la bande de Gaza proposée par les Etats-Unis, a affirmé lundi l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Interrogé par l’AFP, un porte-parole de Steve Witkoff a confirmé des informations du média américain Axios selon lesquelles l’émissaire nie que le Hamas ait accepté sa nouvelle offre de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Gaza : Netanyahu promet de ramener tous les otages, «les vivants et les morts». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis lundi soir de ramener tous les otages, «les vivants et les morts», sans mentionner la proposition américaine d’une trêve à Gaza évoquée plus tôt par une source du Hamas. «Si nous n’y arrivons pas aujourd’hui, on y arrivera demain et si pas demain alors après-demain, on n’abandonne pas (...) Nous avons l’intention de les ramener tous, les vivants et les morts», a affirmé Benjamin Netanyahu dans un discours clôturant les festivités de la «Journée de Jérusalem».
Gaza : une chirurgienne britannique dit «n’avoir jamais vu autant de blessés par explosion». Une chirurgienne britannique en mission dans un hôpital de Gaza a déclaré lundi n’avoir «jamais vu autant de blessés par explosion», alors qu’Israël intensifie ses opérations militaires dans le territoire palestinien, ravagé par vingt mois de guerre. «Je n’ai jamais vu autant de blessures par explosion de toute ma vie, ni autant de blessés à Gaza», a affirmé Victoria Rose, membre d’une délégation médicale britannique présente à l’hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younès (sud).
Netanyahu espère faire une annonce sur les otages «aujourdhui ou demain». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit lundi espérer pouvoir faire une annonce sur les otages à Gaza «aujourd’hui ou demain», après que le Hamas a annoncé accepter une trêve proposée par les médiateurs. «J’espère beaucoup que nous allons pouvoir faire une annonce (sur les otages) aujourd’hui, et si on ne peut pas aujourd’hui, alors demain», a déclaré Benjamin Netanyahu dans une vidéo diffusée sur son canal Telegram.
Netanyahu annonce de prochaines nouvelles sur les otages. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit lundi espérer pouvoir faire une annonce sur les otages à Gaza «aujourd’hui ou demain», après que le Hamas a annoncé accepter une trêve proposée par les médiateurs.
«J’espère beaucoup que nous allons pouvoir faire une annonce (sur les otages) aujourd’hui, et si on ne peut pas aujourd’hui, alors demain», a déclaré Nétanyahou dans une vidéo diffusée sur son canal Telegram.
«Nous, écrivains et écrivaines d’expression française, avons trop tardé à parler d’une seule voix». Leïla Slimani, J.M.G. Le Clézio, Virginie Despentes ou Mohamed Mbougar Sarr relaient le constat de nombreux juristes internationaux et organisations de protection des droits humains. Ils exigent des sanctions contre Israël, un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages israéliens.
Tribune
L’OMS demande que ses camions puissent aussi entrer dans Gaza. Une haute responsable de l’OMS a déploré lundi qu’aucun camion de l’agence n’ait pu rentrer dans la bande de Gaza alors que l’aide humanitaire recommence depuis quelques jours à entrer au compte-gouttes après plus de deux mois de blocus israélien.
Depuis «plus de 11 semaines, aucun camion n’est entré à Gaza pour apporter une aide médicale», a déclaré la directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé pour la Méditerranée orientale, Hanan Balkhy, lors d’un point de presse à Genève. «La situation est donc catastrophique. Nous ne sommes pas seulement préoccupés pour le travail immédiat que nous espérons continuer à soutenir, mais nous sommes aussi extrêmement inquiets des conséquences de cette situation» pour «l’avenir des générations futures», a-t-elle dit.
Le monde doit faire plus pour Gaza, dit le Premier ministre norvégien. La communauté internationale n’en fait pas assez pour Gaza et des mesures fortes sont nécessaires à l’encontre d’Israël, a déclaré lundi le Premier ministre norvégien, en marge d’une réunion avec ses homologues nordiques en Finlande. «Je ne pense pas que nous fassions tout ce que nous pouvons, car ce qui se passe (là-bas, ndlr) dépasse complètement toutes les normes et standards acceptables. Ce n’est pas seulement une situation humanitaire complexe. C’est une catastrophe, et il s’agit d’un remplacement de population. La liste des violations du droit et des principes internationaux est extrêmement longue», a affirmé Jonas Gahr Støre.
Un ministre israélien d’extrême droite sur l’Esplanade des mosquées : une «nouvelle provocation inacceptable», dénonce Paris. La France a condamné lundi la visite du ministre israélien d’extrême droite, Itamar Ben Gvir sur l’Esplanade des mosquées, «en violation du statu quo historique des Lieux saints à Jérusalem», y voyant une «nouvelle provocation inacceptable».
Paris «appelle le gouvernement israélien à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire respecter le statu quo historique sur les Lieux saints à Jérusalem», selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères.
Netanyahu promet de garder Jérusalem «unifiée» sous souveraineté israélienne. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis lundi de garder Jérusalem «unifiée» sous souveraineté israélienne, durant un conseil des ministres marquant la «Journée de Jerusalem» , selon un communiqué de son bureau. «Nous préserverons Jérusalem unifiée, indivisible et sous la souveraineté d’Israël», a affirmé Benjamin Netanyahu lors de cette réunion qui s’est tenue exceptionnellement à Silwan, un quartier palestinien de Jérusalem-Est, annexée et occupée par Israël, en contrebas des murailles de la Vieille ville, qui abrite un site archéologique juif important.
Le Hamas accepte la proposition américaine sur un cessez-le-feu à Gaza, selon un responsable palestinien. Le Hamas a accepté la proposition de cessez-le-feu à Gaza; présentée par l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, a déclaré lundi à Reuters un responsable palestinien proche du groupe. La nouvelle proposition, prévoit la libération de dix otages israéliens «en échange d’une trêve de 70 jour et d’un retrait partiel de la bande de Gaza», a précisé la source. La proposition prévoit également la libération par Israël d’un certain nombre de prisonniers palestiniens, dont des centaines de personnes purgeant de longues peines de prison. Israël n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.
«Stock nul» pour la majorité des équipements médicaux à Gaza, d’après l’OMS. La majorité des stocks de matériel médical sont épuisés à Gaza, tandis que 42 % des médicaments de base, dont des analgésiques, sont en rupture de stock, a annoncé lundi l’Organisation mondiale de la Santé. «Nous sommes à court de stock pour près de 64 % du matériel médical et 42 % des médicaments et vaccins essentiels», a déclaré Hanan Balkhy, directrice régionale de l’OMS pour la Méditerranée orientale, aux journalistes à Genève.
Des membres du Hamas exécutent quatre personnes pour avoir pillé des camions d’aide humanitaire, sur fond de dissensions à Gaza. Le Hamas a exécuté quatre hommes accusés d’avoir pillé des camions d’aide humanitaire récemment entrés dans Gaza, ont déclaré lundi des sources proches du dossier.
Selon une source, les quatre hommes étaient impliqués dans un évènement survenu la semaine dernière : alors qu’ils essayaient de détourner des camions d’aide, six agents de sécurité qui tentaient de les en empêcher ont été tués par une frappe israélienne. «Les quatre criminels, qui ont été exécutés, étaient impliqués dans les actes de pillage et dans la mort de membres d’une force chargée de sécuriser les camions d’aide», a déclaré une des sources à Reuters. Sept autres suspects étaient toujours recherchés, selon un communiqué publié par un groupe parapluie se présentant comme la «Résistance palestinienne».
Une «marche des fleurs» pour contrer la manifestation suprémaciste à Jérusalem. Face aux violences physiques et verbales des ultranationalistes israéliens qui célèbrent le Jour de Jérusalem à coup de «mort aux Arabes», une contre-manifestation était en cours ce lundi. Comme les années précédentes, une «marche des fleurs» est organisée par des militants israéliens désireux de contrer la marche nationaliste. «Nous donnerons des fleurs de paix aux résidents de Jérusalem, tout particulièrement aux musulmans, aux chrétiens», a précisé l’organisateur, Gadi Gvaryahu, qui préside Tag Meir, organisation fédérant des ONG œuvrant pour une co-existence pacifique. Orly Likhovski, une responsable du Centre d’action religieuse d’Israël, explique à l’AFP que les participants de la marche aux fleurs «ne veulent pas accepter que la journée soit marquée par la violence et le racisme», en émettant l’espoir d’incarner un autre visage d’Israël. Dans la vieille ville de Jérusalem, des Palestiniens surpris ont accepté les fleurs tendues.
Un nouvel accord prévoit la libération de 10 otages contre 70 jours de trêve à Gaza. Une source palestinienne a affirmé ce lundi à l’AFP qu’une nouvelle proposition des médiateurs dans le conflit à Gaza prévoyait la libération de 10 otages israéliens vivants, une trêve de 70 jours et un retrait partiel de l’armée israélienne du territoire palestinien. «La nouvelle proposition, qui est considérée comme un développement de la démarche et de la vision de l’émissaire américain Steve Witkoff, inclut la libération de 10 otages israéliens vivants détenus par le Hamas en échange d’une trêve de 70 jours, un retrait partiel de la bande de Gaza (et) la libération d’un certain nombre de prisonniers palestiniens», a affirmé cette source. Il a ajouté que les médiateurs ont présenté cette proposition «au cours des derniers jours».
L’Allemagne dit ne plus comprendre les attaques israéliennes sur la population civile à Gaza. Le pays germanique, pourtant l’un des plus fervents soutiens de l’Etat hébreu, dénonce lui aussi les actes commis par Israël dans l’enclave palestinienne. Le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré ce lundi que le traitement infligé par l’armée israélienne à la population civile de Gaza «ne peut plus être justifié par une lutte contre le terrorisme du Hamas».
«Je ne comprends franchement pas ce que l’armée israélienne est en train de faire dans la bande de Gaza, et je ne vois pas quel est son objectif en affectant la population civile de la sorte, comme cela a été de plus en plus le cas ces derniers jours», a-t-il déclaré à la chaîne de télévision WDR lors d’un entretien à Berlin. Et de poursuivre : «Porter atteinte à la population civile à un tel degré, comme c’est de plus en plus le cas ces derniers jours, ne peut plus être justifié comme une lutte contre le terrorisme du Hamas». Il a ajouté qu’il prévoyait de tenir un appel avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou cette semaine pour lui dire «de ne pas en faire trop», même si pour des «raisons historiques», l’Allemagne sera toujours plus prudente dans ses critiques que certains partenaires européens.
Ordre d’évacuation à Khan Younès. L’armée israélienne a émis ce lundi un ordre d’évacuation pour les habitants de certains quartiers de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, affirmant que des tirs de roquettes avaient été effectués depuis la zone. «Les organisations terroristes continuent de tirer des roquettes à partir de vos zones. La région de Khan Younès est considérée comme une zone de combat dangereuse et a été mise en garde à plusieurs reprises. Evacuez immédiatement vers […]», a indiqué le porte-parole de l’armée israélienne en arabe, Avichay Adree, sur les réseaux sociaux. De quoi s’attendre à de nouvelles frappes israéliennes sur l’enclave palestinienne, après que celles de cette nuit ont tué au moins 52 personnes à Gaza-city.
«Mort aux Arabes» : des ultranationalistes israéliens défilent à Jérusalem-Est. Des suprémacistes israéliens commencent à se rassembler dans les rues de Jérusalem, à l’occasion de la journée de Jérusalem, célébrant la conquête de la ville par Israël en 1967. D’après Associated Press, certains manifestants, provocateurs, ont scandé «mort aux Arabes» et ont harcelé les résidents palestiniens du quartier. Un petit groupe de nationalistes a pénétré dans l’enceinte de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, interdite par Israël, à Jérusalem-Est. L’enceinte est pratiquement vide depuis janvier, date à laquelle il a été demandé au personnel de rester à l’écart pour des raisons de sécurité. L’ONU affirme qu’elle n’a pas quitté l’enceinte et qu’elle est protégée par le droit international. La police israélienne n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.
18 enfants parmi les tués de l’école à Gaza. Le gouvernement gazaoui a condamné, ce lundi, le «massacre brutal» des bombardements israéliens sur l’école dans la ville de Gaza, qui a tué plus de 30 personnes. Dans une déclaration, le bureau a indiqué que 18 enfants figuraient parmi les victimes de l’attaque, la qualifiant de «prolongement direct du crime de nettoyage ethnique et de génocide» que l’armée israélienne commet contre les Palestiniens. Le gouvernement de Gaza a déclaré qu’Israël avait «délibérément et systématiquement» pris pour cible des abris et des centres pour personnes déplacées. L’armée israélienne avait affirmé plus tôt avoir visé des terroristes.