Le chef de l’armée israélienne menace de frapper «très fort» l’Iran en cas d’attaque. Le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi, a menacé ce mardi 29 octobre de frapper «très fort» l’Iran si ce pays ripostait à l’attaque d’Israël de samedi. «Si l’Iran commet l’erreur de lancer une autre salve de missiles sur Israël, nous saurons encore une fois comment atteindre l’Iran […] et nous frapperons très, très fort», a-t-il déclaré. Samedi, des avions de combat israéliens ont mené des frappes aériennes contre des cibles militaires en Iran en représailles à une attaque de missiles menée par Téhéran le 1er octobre contre Israël.

Le nouveau chef du Hezbollah va «renforcer la résistance», selon le président iranien. La nomination ce mardi de Naïm Qassem à la tête du Hezbollah va «renforcer la résistance» à Israël, estime le président iranien dont le pays est le principal soutien militaire et financier du mouvement libanais. «Je suis convaincu que la présence d’une personnalité brillante comme la vôtre, à la tête du mouvement […] conduira à renforcer la détermination de la résistance», a déclaré dans un communiqué Massoud Pezeshkian, disant espérer «la paix, la tranquillité et la sécurité à Gaza, au Liban et dans l’ensemble de la région».

Le chef de l’ONU écrit à Nétanyahou pour protester contre l’interdiction de l’Unrwa en Israël. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a envoyé ce mardi une lettre au Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou pour protester contre l’interdiction en Israël de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). «La loi telle que nous la comprenons donne 90 jours avant d’entrer en vigueur. Nous sommes en contact avec les autorités israéliennes. Le secrétaire général […] a envoyé une lettre il y a quelques heures au Premier ministre israélien pour souligner ses inquiétudes, les questions soulevées au regard du droit international», a déclaré le porte-parole de Guterres, Stéphane Dujarric, espérant que la loi votée par le Parlement israélien lundi ne sera «pas appliquée».

La Norvège demande à la Cour internationale de justice de clarifier les obligations d’Israël envers les Palestiniens. La Norvège a annoncé ce mardi qu’elle allait demander à la Cour internationale de justice (CIJ) de se prononcer sur les obligations humanitaires d’Israël envers la population palestinienne, après l’interdiction israélienne de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). «Nous demandons […] à la Cour internationale de justice de se prononcer sur l’obligation d’Israël de faciliter l’assistance humanitaire à la population palestinienne, fournie par les organisations internationales, y compris les Nations unies, et les Etats», a déclaré le Premier ministre Jonas Gahr Støre dans un communiqué. Dans son communiqué, le gouvernement norvégien assure que plusieurs pays, de même que l’Unrwa elle-même, ont apporté leur soutien à l’initiative.

Une roquette tirée «probablement par le Hezbollah» ou ses alliés a touché le QG de la Finul au Liban. La Force des Nations unies au Liban (Finul) a déclaré qu’une roquette qui a visé ce mardi son QG et légèrement blessé des Casques bleus dans le sud du pays a «probablement» été tirée par le Hezbollah ou ses alliés. «Cet après-midi, une roquette a touché le quartier général de la Finul à Naqoura, mettant le feu à un atelier [de réparation] de véhicules», a déclaré la force onusienne dans un communiqué. «La roquette a été tirée depuis [une position située] au nord du QG, probablement par le Hezbollah ou un groupe affilié», a-t-elle dit, ajoutant avoir ouvert une enquête. Cette attaque a blessé légèrement huis soldats autrichiens.

Le Moyen-Orient vit le «moment le plus dangereux au depuis des décennies», selon l’ONU. Le Moyen-Orient vit le «moment le plus dangereux» depuis «des décennies», s’est alarmé ce mardi l’émissaire de l’ONU pour la région, Tor Wennesland, devant le Conseil de sécurité des Nations unies. «Nous sommes entrés dans la deuxième année de ce conflit horrible et la région est sur le point d’une nouvelle grave escalade. La violence dans les Territoires palestiniens occupés et la région plus largement ne montre aucun signe d’apaisement», a-t-il déclaré, insistant en particulier sur la situation à Gaza. «La semaine dernière j’étais à nouveau à Gaza et ce que j’ai vu défie l’imagination», a-t-il lancé, décrivant les destructions, les milliers de personnes vivant dans des abris de fortune et n’ayant «nulle part où aller alors que l’hiver approche».

Huit soldats autrichiens de la Finul blessés au Liban. Huit soldats autrichiens de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) ont été blessés mardi par des tirs de roquette dans la localité de Naqoura, à proximité de la frontière avec Israël, ont annoncé les autorités à Vienne. «Il s’agit de blessures mineures et superficielles» ne nécessitant «pas de soins médicaux d’urgence», a indiqué dans un communiqué le ministère de la Défense, disant ne pas savoir d’où vient l’attaque mais la «condamnant fermement».

L’Irlande veut que l’UE revoit «ses relations commerciales» avec Israël. Action, réaction. Le Premier ministre irlandais Simon Harris appelle ce mardi l’Union européenne à «revoir ses relations commerciales» avec Israël après le vote qu’il a qualifié de «honteux» d’une loi interdisant dans ce pays les activités de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. «La mesure la plus importante que l’Union européenne pourrait prendre maintenant est de revoir les relations commerciales au niveau de l’UE. Ce qu’Israël et la Knesset ont fait la nuit dernière est méprisable, déshonorant et honteux», a déclaré Simon Harris à l’occasion d’une visite à Dublin du futur président du Conseil européen, le Portugais Antonio Costa.

L’Unrwa se dit «irremplaçable». Un responsable de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens interdite par Israël de travailler sur son territoire, assure ce mardi que l’organisation est «irremplaçable» car son réseau aide à maintenir «en vie» la population de Gaza, ravagée par la guerre. Malgré l’opposition de son allié américain et la mise en garde du Conseil de sécurité de l’ONU, le Parlement israélien a adopté lundi à une écrasante majorité (92 voix contre 10) un texte interdisant «les activités de l’Unrwa sur le territoire israélien», y compris à Jérusalem-Est, secteur occupé et annexé par Israël. «L’Unrwa est essentielle. Cela reste un fait, quelle que soit la législation adoptée hier», s’est offusqué Jonathan Fowler, le porte-parole de l’agence à Jérusalem, qui qualifie le projet de loi de «scandaleux». Avec environ 18 000 employés entre la Cisjordanie occupée et Gaza, dont 13 000 enseignants et 1 500 personnels de santé, l’agence fournit une aide et de l’assistance aux réfugiés palestiniens depuis sa création en 1949.

Le Qatar dénonce aussi l’interdiction d’une agence de l’ONU. Pays médiateur dans la guerre à Gaza, le Qatar condamne à son tour ce mardi l’interdiction par Israël de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. «Arrêter de soutenir l’Unrwa aurait des conséquences catastrophiques, tout comme le fait de l’empêcher d’opérer dans les territoires palestiniens», a prévenu le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse à Doha. Il a par la même occasion rappelé le «rôle vital» joué par l’Unrwa à Gaza.

La France dénonce l’interdiction de l’UNRWA en Israël. Dans un communiqué publié ce mardi, le ministère des Affaires étrangères «déplore très vivement» le vote hier par le parlement israélien d’une loi interdisant sur son sol les activités de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). «La mise en œuvre de ces lois aurait des conséquences très graves sur la situation humanitaire à Gaza, déjà catastrophique, mais également dans l’ensemble des territoires palestiniens occupés», dénonce le Quai d’Orsay, qui «réaffirme son soutien à l’UNRWA» et sa volonté de continuer «de veiller à ce que soient mises en oeuvre les réformes nécessaires à la neutralité de son action».

Nouveau bilan de 93 morts dans la frappe israélienne à Beit Lahia. Le bilan s’alourdit. La Défense civile de Gaza a annoncé un nouveau bilan de 93 morts dans la frappe israélienne sur un immeuble résidentiel dans la ville de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. «Le nombre de martyrs du massacre de la résidence familiale des Abounasr à Beit Lahia s’élève à 93, et 40 personnes environ sont toujours portées disparues sous les décombres», a indiqué à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile. Un premier bilan de 55 morts avait été annoncé dans la matinée, mais des dizaines de personnes étaient blessées et d’autres portées disparues. Le ministère de la santé du gouvernement du Hamas, a aussi déclaré, selon l’Associated Press, qu’il s’agissait en majorité de femmes et d’enfants.

Incursion de chars israéliens en profondeur dans le sud du Liban. Des chars israéliens ont effectué leur incursion la plus poussée dans le sud du Liban ce mardi, arrivant aux abords de la localité de Khiam, à environ six kilomètres de la frontière, a indiqué l’agence de presse officielle libanaise, ANI. «Un grand nombre de chars de l’armée d’occupation israélienne» se sont postés sur une colline à l’est de Khiam, a précisé l’agence. L’armée israélienne avait lancé le 30 septembre une offensive terrestre contre Hezbollah, parallèlement à d’intenses frappes aériennes sur plusieurs régions du Liban.

Une personne tuée dans le nord d’Israël par une attaque aérienne provenant du Liban. Une personne a été tuée ce mardi à la suite d’un barrage de roquettes tirées depuis le Liban vers la ville de Maalot, dans le nord d’Israël, ont indiqué les services de secours israéliens. «Nous avons vu un homme inconscient, sans pouls et sans respiration. […] Sa blessure était critique et nous avons dû déclarer son décès», a affirmé le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, dans un communiqué. L’armée israélienne a fait état d’une cinquantaine de projectiles tirés mardi matin en provenance du Liban vers le nord d’Israël.

Un accord de cessez-le-feu à Gaza avant l’élection présidentielle américaine ? Le Qatar travaillera avec l’administration du président américain Joe Biden «jusqu’à la dernière minute» avant l’élection présidentielle pour parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, a déclaré le porte-parole du ministère qatari des affaires étrangères, Majed Al-Ansari, lors d’une conférence de presse tenue mardi. Le résultat du scrutin, qui verra Donald Trump ou Kamala Harris succéder à Joe Biden, est toujours aussi incertain, à une semaine de la présidentielle américaine. Mais le représentant qatari a tenu à rassurer : «Nous ne prévoyons aucun résultat négatif des élections sur le processus de médiation en lui-même. Nous pensons que nous avons affaire à des institutions, et dans un pays comme les États-Unis, les institutions sont investies dans la recherche d’une solution à cette crise».

Israël vise à «l’éradication des Palestiniens» de leurs terres par le «génocide», selon une experte onusienne. Une experte des Nations unies très controversée, Francesca Albanese, a accusé Israël mardi de viser «l’éradication des Palestiniens» de leurs terres par le «génocide». Selon la rapporteuse spéciale dans les territoires palestiniens, mandatée par le Conseil des droits de l’homme mais qui ne parle pas au nom de l’ONU, «le génocide de la population palestinienne apparaît comme le moyen de parvenir à une fin : l’expulsion complète ou l’éradication des Palestiniens de la terre à laquelle est rattachée une part si essentielle de leur identité et qui est illégalement et ouvertement convoitée par Israël».

L’Unicef affirme ne pas pouvoir aider les Palestiniens sans l’Unrwa. Dans une déclaration ce mardi, le porte-parole de l’Unicef n’y est pas allé de main morte : l’interdiction par Israël de l’Unrwa sur son territoire est une nouvelle manière de «tuer des enfants». L’agence onusienne consacrée à la condition infantile affirme ne pas pouvoir fournir d’aide humanitaire dans la bande de Gaza sans l’Unrwa. «Si l’Unrwa n’est pas en mesure de fonctionner, il est probable que le système humanitaire s’effondrera à Gaza», a déclaré James Elder, qui a beaucoup travaillé à Gaza depuis le 7 Octobre.

L’Organisation internationale pour les migrations réagit à son tour à l’interdiction de l’Unrwa sur le territoire israélien. La directrice de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré ce mardi que l’agence ne pouvait en aucun cas remplacer le travail de l’Unrwa dans la bande de Gaza. «L’Unrwa est absolument essentiel pour la population de Gaza, et je ne veux laisser à personne la fausse impression que l’OIM peut jouer ce rôle, car nous ne le pouvons pas, mais nous pouvons apporter un soutien aux personnes qui sont actuellement en crise», a indiqué Amy Pope à la presse. «C’est un rôle que nous sommes très, très désireux de jouer et que nous allons intensifier avec le soutien des différentes parties prenantes», a-t-elle ajouté.

Les rebelles Houthis revendiquent l’attaque de drone sur le sud d’Israël. Quelques heures après l’attaque qui n’a fait aucun blessé, les rebelles houthis du Yémen l’ont revendiqué ce mardi. Leur porte-parole Yahya Saree a déclaré dans un communiqué qu’il a lu, que les Houthis ont bien «mené une opération visant la zone industrielle de l’ennemi israélien dans la région d’Ashkelon», à l’aide de drones. L’engin est tombé dans une zone dégagée sans faire de dégâts.

Le Hezbollah élit son numéro deux Naïm Qassem à la tête du mouvement. Un mois après l’assassinat par Israël du très puissant dirigeant du mouvement chiite libanais, Hassan Nasrallah, le Hezbollah a annoncé ce mardi avoir élu son numéro deux, Naïm Qassem, pour prendre la tête du mouvement. «Le conseil de la Choura», organe dirigeant du Hezbollah, «s’est accordé pour élire cheikh Naïm Qassem secrétaire général du Hezbollah», a annoncé un communiqué de la formation islamiste chiite en guerre contre Israël. Son prédécesseur avait été tué par une frappe impressionnante, vendredi 27 septembre au soir, contre le QG du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth. Naïm Qassem, 71 ans, fait partie des fondateurs du Hezbollah en 1982. C’est en 1991 qu’il était devenu secrétaire général adjoint du mouvement, un an après les accords censés réconcilier les Libanais après la guerre civile (1975-1990).