Les membres du G7 font part de leur «profonde inquiétude». «Nous, dirigeants du G7, exprimons notre profonde inquiétude face à la détérioration de la situation au Moyen-Orient et condamnons avec la plus grande fermeté l’attaque militaire directe de l’Iran contre Israël», ont écrit les membres du G7 dans un communiqué publié ce jeudi. «Un cycle dangereux d’attaques et de représailles risque d’alimenter une escalade incontrôlable au Moyen-Orient, ce qui n’est dans l’intérêt de personne», ont-ils ajouté.

Israël frappe un entrepôt près de l’aéroport de Beyrouth. Une source proche du Hezbollah libanais a annoncé qu’une frappe aérienne israélienne avait visé ce jeudi un entrepôt à proximité de l’aéroport de Beyrouth. On ignore dans l’immédiat ce que contenait l’entrepôt.

L’Iran menace les Etats-Unis. L’Iran a averti Washington qu’une frappe israélienne de grande ampleur entraînerait des attaques contre les infrastructures israéliennes et que tout pays qui contribuerait à une telle attaque serait considéré comme une cible iranienne. Dans une déclaration publiée par la mission iranienne auprès des Nations unies à New York, l’Iran a déclaré : «Si un pays apporte son aide à l’agresseur, il sera également considéré comme une cible iranienne [...] Nous conseillons aux pays de ne pas s’impliquer dans le conflit entre le régime israélien et l’Iran et de prendre leurs distances.» L’Iran a également souligné qu’aucun message ne serait envoyé aux «agresseurs», sauf par l’intermédiaire des diplomates suisses, pays désigné pour transmettre les messages iraniens aux États-Unis.

Le Hezbollah désormais persona non grata dans le sud Liban. Israël n’autorisera pas le Hezbollah à repositionner ses forces dans le sud du Liban, a déclaré jeudi soir le chef d’état-major de l’armée israélienne, après trois jours d’offensive au sol dans cette région contre les miliciens du mouvement islamiste libanais. «Nous n’autoriserons pas que le Hezbollah s’installe [à nouveau] dans ces endroits à l’avenir», a déclaré le général de corps d’armée, Herzi Halevi, dans une déclaration vidéo diffusée par la télévision publique israélienne. «Les coups sévères portés au Hezbollah [...] à Beyrouth dans la vallée [de la Beqaa], et dans le sud du Liban vont se poursuivre», a-t-il assuré.

La «Résistance islamique en Irak», proche de l’Iran, affirme avoir attaqué une cible dans le sud d’Israël. Comme le rapporte Times Of Israël, la «Résistance islamique en Irak», groupe soutenu par l’Iran, affirme avoir lancé un drone sur une cible non spécifiée dans le sud d’Israël. Ce drone aurait ensuite été abattu par l’armée de l’air israélienne au-dessus de la zone frontalière entre l’Égypte et Israël.

Plusieurs ONG appellent à accroître l’aide humanitaire. Des ONG, dont Amnesty et Médecins du Monde, ont appelé ce jeudi à un «cessez-le-feu» et à accroître l’aide humanitaire au Liban, où la situation est «cauchemardesque» pour des centaines de milliers de personnes déplacées par le conflit entre Israël et le Hezbollah. «Avec plus de 1,2 million de personnes sur la route, soit 20% de la population déplacée, la crise a pris des proportions alarmantes», a affirmé Jennifer Moorehead, de l’ONG Save the Children.

Des Français vulnérables quittent le Liban à bord d’avions commerciaux. Des Français, pour la plupart des personnes vulnérables, ont quitté le Liban à destination de Paris à bord de vols commerciaux supplémentaires mis en place par la compagnie libanaise Middle East Airlines, a annoncé jeudi la diplomatie française. Les autorités françaises avaient réservé pour le compte de personnes malades, âgées ou isolées près de 200 sièges sur ces vols. La compagnie continue par ailleurs d’opérer deux vols quotidiens de Beyrouth vers Paris, «par le biais desquels nos compatriotes qui le souhaitent peuvent quitter le Liban», a ajouté le porte-parole.

British Airways prolonge la suspension de ses liaisons vers Tel-Aviv jusqu’à fin octobre. La compagnie aérienne britannique a annoncé ce jeudi prolonger jusqu’au 26 octobre inclus la suspension de ses liaisons avec Tel-Aviv, interrompues depuis le 24 septembre, invoquant la situation sécuritaire dans la région.

L’armée israélienne affirme avoir tué un commandant du Hezbollah. Sur un message publié sur Telegram, Tsahal a déclaré avoir tué le «commandant de la région du mont Dov du Hezbollah, Khader Al-Shahabiya» lors d’une frappe aérienne mercredi. Selon Israël, ce dernier était «responsable du tir de roquettes sur Majdal Shams, en juillet, au cours duquel douze enfants ont été tués», mais aussi de «centaines de tirs de roquettes et de missiles antichars sur des postes de Tsahal».

L’émir du Qatar promet un «soutien total» au Liban face aux attaques «brutales» d’Israël. Tamim ben Hamad Al-Thani a exprimé ce jeudi le «soutien total de l’Etat du Qatar au Liban et à son peuple frère face aux attaques brutales dont ils sont victimes». Dans un message publié sur X, l’émir affirme avoir ordonné «une action rapide et la mise à disposition de toutes les ressources nécessaires» pour venir en aide aux populations touchées.

L’OMS empêchée de livrer du matériel médical demain au Liban en raison des restrictions de vol. Dans une conférence de presse donnée ce jeudi, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré qu’en raison de «la fermeture presque complète des hôpitaux de Beyrouth», il ne sera «malheureusement» pas possible de «livrer demain une importante cargaison de matériel de traumatologie et de fournitures médicales». Et l’organisation de déplorer : «Rien qu’au Liban, 28 agents de santé ont été tués au cours des dernières 24 heures.»

Les réservistes israéliens au Sud-Liban. L’armée israélienne envoie ses premiers réservistes au Sud-Liban. Dans un communiqué publié jeudi 3 octobre, l’armée israélienne a confirmé avoir envoyé des réservistes de l’armée au Liban, une «opération de défense des communautés du nord d’Israël».

Menaces israéliennes sur le nucléaire iranien. Quelle que soit la riposte israélienne aux frappes iraniennes, ce ne sera pas pour aujourd’hui. «Il ne se passera rien aujourd’hui, on en reparlera plus tard», a assuré le président américain Joe Biden en réponse à des journalistes, jeudi. Au sujet d’éventuelles frappes israéliennes sur les infrastructures nucléaires iraniennes, idée repoussée jusque-là par Washington et qui paraît aussi dangereuse que vouée à l’échec, le président américain a assuré qu’il «en discutai[t]» avec Israël. Après cette déclaration du président américain, les cours du pétrole ont bondi, a rapporté l’AFP.

La France en défense de Guterres. Dans un communiqué publié cet après-midi, Paris a condamné la décision d’Israël de refuser l’entrée du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres sur son territoire, qu’elle qualifie d’«injustifiée, grave et contre-productive». Le ministère des Affaires étrangères poursuit en réaffirmant «son plein soutien et toute sa confiance au secrétaire général des Nations unies [et] son attachement à la charte des Nations unies, au droit international et à l’importance du respect des décisions du Conseil de sécurité» de l’ONU. La veille, la figure de l’ONU avait suscité l’ire d’Israël en ne condamnant pas l’attaque iranienne de mardi. De quoi inciter le gouvernement israélien à déclarer le patron de l’ONU «persona non grata». «Quiconque ne peut condamner sans équivoque l’attaque odieuse de l’Iran contre Israël ne mérite pas de fouler le sol israélien», a justifié le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, accusant frontalement Antonio Guterres de soutenir «les terroristes, les violeurs et les assassins».

Le baril de brut prend un coup de fouet. Toujours aussi sensible aux contextes géopolitiques, le baril de pétrole progresse de 5% dans le contexte de la guerre menée par Israël contre le Liban et de la crainte d’escalade supplémentaire du conflit.

Pas de riposte israélienne contre l’Iran ce jeudi, d’après Joe Biden. Joe Biden a affirmé jeudi que «rien ne se passerait» dans la journée concernant une riposte israélienne contre l’Iran, après l’attaque de missiles lancée mardi par la République islamique contre Israël. «Il ne se passera rien aujourd’hui (jeudi)», a dit le président américain en réponse à une question sur le sujet, lors d’un bref échange avec la presse avant de quitter la Maison Blanche pour un déplacement dans le sud des Etats-Unis.

Tsahal dit avoir frappé le QG du renseignement du Hezbollah. L’armée israélienne a dit ce jeudi après-midi avoir frappé le QG du renseignement du Hezbollah, dans la région de Beyrouth. Dans l’après-midi, des avions de chasse ont frappé «le quartier général du renseignement» du mouvement islamiste libanais, indique l’armée dans un communiqué accompagné d’une vidéo de mauvaise qualité montrant une frappe détruisant ce qui semble être un bâtiment isolé sur une colline.

Au Liban, plus de 40 secouristes et pompiers tués en trois jours. Plus de 40 secouristes et pompiers ont été tués dans des frappes israéliennes au Liban au cours des trois derniers jours, a annoncé ce jeudi le ministère libanais de la Santé. Au total, 97 secouristes et pompiers, incluant les personnels des organisations affiliées au Hezbollah ou d’autres partis libanais, ont été tués depuis le début du conflit sur le territoire du Liban.

L’armée libanaise riposte pour la première fois aux attaques israéliennes. Dans un message posté sur X, l’armée officielle du Liban a déclaré avoir «répondu aux tirs» de l’armée israélienne. «L’un des soldats est tombé en martyr lorsque l’ennemi israélien a pris pour cible un centre militaire dans la région de Bint Jbeil, au sud. Les membres du centre ont répondu aux tirs», écrit l’armée libanaise. Jusqu’à présent, Tsahal combattait uniquement le Hezbollah. L’armée libanaise avait clairement fait savoir ne pas vouloir participer au conflit.

Le Liban surveille ses postes-frontières. Le ministre libanais des transports, Ali Hamieh, a déclaré que tous les postes-frontières étaient surveillés par le gouvernement. Israël avait accusé le Hezbollah de faire passer des armes au Liban en provenance de Syrie, notamment par le passage frontalier de Masnaa qui relie les deux capitales, Beyrouth et Damas.