En résumé :
- L’armée israélienne a frappé la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, vendredi soir. Un secteur pilonné depuis la fin du mois d’octobre. Cette fois, les frappes ont été menées près de l’Université libanaise, dans les quartiers d’al-Hadath et de Bourj al-Barajneh.
- Les supporters du Maccabi Tel-Aviv sont revenus vendredi soir en Israël, 24 heures après les affrontements avec des militants pro-Palestiniens dans les rues d’Amsterdam, au terme desquels des dizaines d’entre eux ont été poursuivis.
- «Plus de 2 600 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre», date du début de la campagne de bombardements massifs au Liban, «en majorité des civils», a déclaré le ministre libanais de la Santé Firass Abiad à l’AFP mercredi. Cela porte à 3 000 le nombre total de morts au Liban depuis le début du conflit en octobre 2023.
- Vendredi, la Finul a de nouveau accusé l’armée israélienne d’avoir «délibérément» visé les positions des Casques bleus au Liban, au moyen de deux excavateurs et d’un bulldozer qui «ont détruit une partie d’une clôture et une structure en béton dans une position de la Finul à Ras Naqoura».
- Retrouvez toutes les informations sur la journée de vendredi ici même.
400 jours de captivité pour les otages. Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues israéliennes ce samedi pour réclamer le retour des otages, la plus importante de ces mobilisations s’étant déroulé à Tel-Aviv. Quelques jours après le limogeage de Yoav Gallant, le mot d’ordre était à la dénonciation d’un «nouveau torpillage d’un accord par Nétanyahou», moins populaire que jamais. «Au lieu de se battre pour eux, Netanyahou se bat contre nous», ont dénoncé les familles d’otages. «A cause de lui, les otages meurent en captivité et les soldats sont tués dans une guerre qui a déjà atteint ses objectifs. Au lieu de conclure la guerre à Gaza, le gouvernement promeut les implantations. Au lieu d’agir dans l’intérêt national, Netanyahou agit selon les intérêts de Ben Gvir et Smotrich.»
Plus de 3100 morts et près de 14 000 blessés. Le ministère de la Santé a dénombré désormais 3136 tués et 13 979 blessés, dont 19 tués et 91 blessés vendredi.
Onze morts dans le Sud Liban. De nouveaux personnes, dont six secouristes affiliés au Hezbollah et à son allié Amal, ont été tuées dans des raids israéliens ayant visé le sud du Liban, a annoncé samedi le ministère libanais de la Santé. D’un côté, cinq personnes ont été tuées dans une frappe sur la localité de Hanaouy près de Tyr. De l’autre, six secouristes de l’association al-Rissala, ont été tués dans une frappe israélienne à Deir Qanoun.
Famine à Gaza : Israël balaye le rapport de l’ONU. «Toutes les évaluations de l’IPC se sont révélées incorrectes et incohérentes par rapport à la situation sur le terrain», a réagi l’armée israélienne dans un communiqué faisant suite au rapport inquiétant publié par l’ONU sur les niveaux de faim sur le bande de Gaza.
«Malheureusement, les chercheurs continuent de s’appuyer sur des données partielles et biaisées ainsi que sur des sources superficielles ayant des intérêts personnels», a-t-elle ajouté, assurant que 39.000 camions transportant plus de 840.000 tonnes de nourriture au total sont entrés dans la bande de Gaza au cours des deux derniers mois.
L’ONU s’inquiète des menaces de famine sur le nord de Gaza. Dans un rapport sur la sécurité alimentaire, les Nations unies mettent en garde contre «une probabilité imminente et substantielle de famine, en raison de la détérioration rapide de la situation dans la bande de Gaza». «Les seuils de famine ont peut-être déjà été franchis ou le seront dans un avenir proche», estime ce rapport, qui fait suite à un précédent rapport, publié en octobre, prédisant que 345 000 Gazaouis seraient confrontés jusqu’en avril 2025 à un niveau «catastrophique» de faim soit le niveau le plus élevé de l’échelle établie par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, le niveau 5 (3 : crise, 4 : urgence, 5 : catastrophe).
Le Hamas dément avoir été contacté par le Qatar. Immédiatement après que le Qatar a indiqué avoir retiré sa médiation, un responsable du Hamas a assuré à l’AFP que le mouvement n’a reçu «aucune demande de quitter le Qatar».
Le Qatar cesse sa médiation. Selon la source diplomatique, le Qatar a déjà «notifié les deux parties, Israël et le Hamas ainsi que l’administration américaine» de sa décision. «Les Qataris ont fait savoir à l’administration américaine qu’ils seraient prêts à s’engager à nouveau dans la médiation lorsque les deux parties […] démontreront une volonté sincère de revenir à la table des négociations.»
Le riche émirat gazier du Qatar, un allié des Etats-Unis, abrite le bureau politique du Hamas depuis plus de dix ans et c’est aussi au Qatar que résidait l’ex-chef du mouvement palestinien Ismaïl Haniyeh, tué le 31 juillet dans une attaque à Téhéran imputée à Israël.
Le Qatar annonce la fin de sa médiation entre Israël et le Hamas. Fin de l’intermédiation. Après des mois d’efforts vains pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et obtenir la libération des otages, Doha a fait savoir qu’il retirait sa médiation entre Israël et le Hamas palestinien.
«Les Qataris ont informé les Israéliens et le Hamas que tant que les deux camps refusent de négocier un accord de bonne foi, ils ne pourront pas continuer à jouer le rôle de médiateur», a déclaré la source sous couvert de l’anonymat. «En conséquence, le bureau politique du Hamas (à Doha) n’a plus sa raison d’être.»
Sept morts dans les frappes israéliennes sur Tyr. «Les frappes de l’ennemi israélien sur la ville de Tyr ont tué sept personnes, dont deux jeunes filles, et blessé 46 autres», a déclaré le ministère libanais de la Santé, ajoutant que des restes de corps avaient été retrouvées et seraient «identifiées par des tests ADN. […] Les opérations de déblaiement se poursuivent pour rechercher les personnes disparues», a-t-il ajouté.
Des photos de l’AFP montraient des secouristes transportant des corps sur des brancards au milieu des débris à Tyr, alors que des gravats et des morceaux de métal tordus jonchaient la rue. Selon l’agence officielle libanaise Ani, les frappes ont visé trois immeubles dans la ville côtière et causé d’importants dégâts à des dizaines de maisons. L’Ani a également rapporté qu’un «avion de combat ennemi» avait détruit deux maisons dans la ville méridionale de Nabatiyeh.
Nouveau bilan à Gaza. Dans un communiqué, le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dominée par le Hamas, annonce un nouveau bilan de 43 552 morts depuis le début des bombardements israéliens consécutifs à l’attaque terroriste du 7 Octobre. Le matin même, la Défense civile du territoire avait annoncé samedi matin la mort de 14 personnes, tuées dans deux frappes israéliennes, l’une «sur une école», l’autre sur un camp de «tentes pour personnes déplacées».
L’Iran s’inquiète d’une extension de la guerre. «Le monde doit savoir que si la guerre s’étend, ses effets nuisibles ne se limiteront pas uniquement à la région du Moyen-Orient», a averti le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, dans un discours diffusé à la télévision d’Etat. «L’insécurité et l’instabilité peuvent se propager à d’autres régions, même très lointaines», a-t-il ajouté.
Le Qatar va bientôt expulser le Hamas de son territoire. A la demande des Etats-Unis, l’émirat a donné son accord pour expulser l’état-major du mouvement islamiste installé sur son territoire. La requête américaine se fonde sur les freins permanents au cessez-le-feu observés ces derniers mois. Auprès de l’agence Reuters, un officiel américain résume ainsi la situation : «Après avoir rejeté les propositions de libération des otages, les chefs du Hamas ne devraient plus être accueillis dans aucune capitale d’un Etat partenaire des Etats-Unis. Nous l’avons explicitement exprimé auprès des leaders du Hamas.»
Le Qatar a relayé la demande voilà dix jours, ce que différentes sources au sein de l’état-major du Hamas ont nié.
Les espoirs irakiens après l’élection de Trump. Le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, s’est entretenu avec le président américain élu Donald Trump, disant espérer qu’il tienne ses «promesses» électorales et son «engagement» à «mettre fin aux guerres» au Moyen-Orient.
Lors de leur entretien téléphonique, Soudani, à la tête d’un gouvernement porté au pouvoir par des partis pro-iraniens, a souligné «son attention portée aux déclarations et promesses de M. Trump pendant sa campagne électorale, dont son engagement à mettre fin aux guerres dans la région, et les deux parties ont convenu de se coordonner pour y parvenir».
Frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth. L’armée israélienne a confirmé avoir visé des positions du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, vendredi soir, après une série d’ordres d’évacuation, en particulier dans la zone chrétienne au sud de Beyrouth, près de l’université libanaise. «Au cours de la nuit dernière, des avions de l’armée de l’air, sous la direction de l’Autorité du renseignement militaire, ont attaqué un quartier général de commandement, un site de production d’armes et d’autres infrastructures appartenant à l’au Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth», a affirmé le porte-parole arabophone de la troupe Avichay Adraee sur X.
Frappes israéliennes sur la Syrie. L’agence officielle syrienne Sana a fait état samedi de plusieurs militaires blessés dans des raids aériens israéliens près d’Alep (nord), l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) indiquant que ces frappes ciblaient des installations militaires. L’OSDH fait état d’un mort et de six blessés.
«L’armée israélienne a lancé une agression aérienne depuis le sud-est d’Alep, visant un certain nombre de sites dans la campagne d’Alep et d’Idleb, ce qui a fait un certain nombre de blessés parmi les soldats et pertes matérielles», a indiqué Sana, citant une source militaire.