En résumé :
- L’armée israélienne a poursuivi ses frappes, dimanches, sur la bande de Gaza et au Liban. Des dizaines de personnes sont mortes, dont de nombreux enfants, selon des sources palestiniennes et libanaises.
- Au moins 38 personnes ont été tuées dimanche dans des frappes israéliennes au Liban, dont 23 dans un raid ayant visé une localité au nord de Beyrouth, a annoncé le ministère de la Santé. Depuis l’intensification des frappes par Israël, fin septembre, plus de 2600 personnes ont été tuées dans les bombardements.
- Le Qatar a décidé de retirer sa médiation entre Israël et le Hamas, fustigeant «le manque de volonté et de sérieux» des deux parties dans la concrétisation d’un accord pour un cessez-le-feu et la libération des otages.
- Retrouvez toutes les informations sur la journée de samedi ici même.
La frappe israélienne près de Damas a tué neuf personnes, dont un commandant du Hezbollah, rapporte l’OSDH. Le bilan donné par l’Observatoire syrien des droits de l’homme après un tir d’Israël dans le sud de la capitale de la Syrie s’alourdit. «Une frappe israélienne sur Sayyeda Zeinab a fait neuf morts, dont une femme et ses trois enfants, tous Syriens, ainsi qu’un commandant du Hezbollah», indique l’ONG. Elle avait fait état de sept morts un peu plus tôt dans l’après-midi. Parmi les morts, quatre n’ont toujours pas été identifiés. 14 autres personnes ont été blessées. Le secteur abrite un important sanctuaire chiite, défendu par des groupes pro-iraniens. Le commandant du Hezbollah tué dans la frappe était «un ressortissant libanais», «actif en Syrie», a précisé le directeur de l’ONG auprès de l’AFP.
L’armée israélienne dit avoir détruit un repaire du Hezbollah sous un cimetière, dans le sud du Liban. Dans un tweet repéré par l’Orient Le Jour, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, affirme ce dimanche qu’un «complexe souterrain du Hezbollah» a été détruit la semaine dernière dans le sud du Liban. Le site aurait été caché sous un cimetière. «Situé à 1,5 kilomètres de la frontière, le complexe terroriste souterrain comprenait des salles de commandement, des espaces de vie et des dépôts d’armes contenant des fusils et des équipements de combat prêts à mener une incursion en territoire israélien», décrit-il encore.
Emmanuel Macron sera dans les gradins du Stade de France jeudi. Il entend «envoyer un message de fraternité et de solidarité après les actes antisémites intolérables qui ont suivi le match à Amsterdam». Le président a fait savoir dimanche qu’il se rendrait au match de foot France-Israël qui aura lieu au Stade de France jeudi prochain, alors que les autorités israéliennes ont recommandé à leurs ressortissants à ne pas y aller. Un peu plus tôt dans la journée, le préfet de police de Paris a annoncé 4000 forces de l’ordre mobilisées, y compris dans le stade, pour sécuriser cette soirée sous haute tension.
Frappe meurtrière sur un important sanctuaire chiite en Syrie. «Une frappe israélienne a fait sept morts et 14 blessés, dont des femmes et des enfants à Sayyeda Zeinab», un secteur qui abrite un important sanctuaire chiite, défendu par des groupes pro-iraniens, dont le Hezbollah, a déclaré à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, Rami Abdel Rahmane. «L’attaque israélienne a visé des membres du Hezbollah dans le bâtiment où vivent des familles libanaises et des membres du mouvement» pro-iranien, a déclaré le directeur de l’Observatoire, qui est basé au Royaume-Uni mais dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.
Bilan humain au Liban. Au moins 38 personnes ont été tuées dimanche dans des frappes israéliennes au Liban, dont 23 dans un raid ayant visé une localité au nord de Beyrouth, a annoncé le ministère de la Santé.
Match France-Israël. Le Conseil national de sécurité a recommandé dimanche aux ressortissants israéliens de ne pas se rendre au Stade de France, jeudi 14 novembre, pour le match de Ligue des nations entre l’équipe de France et la sélection israélienne. Une recommandation qui intervient trois jours après les heurts ayant opposé des militants propalestiniens à des supporters du Maccabi Tel Aviv.
Nétanyahou reconnaît son implication dans l’attaque des bipeurs. Le Premier ministre israélien a admis dimanche 10 novembre avoir donné le feu vert aux attaques menées les 17 et 18 septembre contre des membres du Hezbollah et leurs proches. «L’opération sur les bipeurs et l’élimination de Nasrallah ont été menées en dépit de l’opposition de hauts responsables de la défense et de leurs responsables politiques», a affirmé Nétanyahou lors d’une réunion de son cabinet ce dimanche, semblant viser les chefs de l’armée israélienne, du renseignement et le récemment limogé Yoav Gallant. C’est la première fois que le gouvernement admet sa responsabilité dans l’attaque, remarque le Times of Israel, qui rapporte les propos du dirigeant.
Nétanyahou dit s’être entretenu trois fois avec Trump ces derniers jours. Depuis sa victoire aux élections américaines, Donald Trump ne chôme pas, y compris sur les dossiers internationaux brûlants qui l’attendront en janvier. Ainsi le Premier ministre israélien affirme s’être entretenu avec le républicain à trois reprises en quelques jours. «Nous voyons d’un même œil la menace iranienne dans tous ses aspects», a déclaré Benyamin Nétanyahou lors du conseil des ministres hebdomadaire, selon un communiqué de son bureau. Ils auraient également discuté des «grandes opportunités qui s’offrent à Israël, dans le domaine de la paix et de son expansion».
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Une ONG rapporte une frappe israélienne ayant tué trois personnes près de Damas. L’Observatoire syrien des droits de l’homme indique ce dimanche qu’Israël a ciblé un appartement appartenant à des membres du Hezbollah, dans le sud de la capitale syrienne. «Une frappe israélienne a fait trois morts à Sayyeda Zeinab», un secteur proche de Damas qui abrite un important sanctuaire chiite, a déclaré le directeur de l’ONG, Rami Abdel Rahmane, auprès de l’AFP. L’Observatoire basé au Royaume-Uni dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre. L’agence de presse officielle syrienne a fait de son côté état d’une «agression israélienne visant un immeuble résidentiel à Sayyeda Zeinab» ayant fait des victimes, sans plus de détails à ce stade.
Premières arrivées en Arabie Saoudite à la veille d’un sommet entre les puissances arabes et musulmanes. Des dirigeants de pays arabes et musulmans convergent ce dimanche vers Ryad, pour une rencontre prévue lundi et organisée par la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Ces deux groupements réunissent respectivement 22 et 50 Etats. Les discussions se concentreront sur «l’agression israélienne continue dans les territoires palestiniens et au Liban» et des développements régionaux, a déclaré ce dimanche l’agence de presse officielle de l’Arabie Saoudite.
Réouverture d’une partie des écoles du nord d’Israël. Une partie des écoles ont rouvert ce dimanche dans le nord d’Israël, cible quasi quotidienne des frappes du Hezbollah libanais, après un assouplissement des restrictions de la défense civile israélienne, a indiqué une porte-parole du ministère israélien de l’Education. Les écoles ont pu reprendre leurs activités dans certaines régions, notamment dans la baie de Haïfa et en Galilée, selon les nouvelles directives de la défense civile publiées samedi.
Nouveau bilan dans la frappe sur Aalmat, au nord de Beyrouth. Ce sont désormais 20 personnes qui ont été tuées dimanche dans une frappe israélienne visant une localité chiite située dans une région majoritairement chrétienne au nord de Beyrouth, a indiqué le ministère libanais de la Santé. Trois enfants comptent parmi les victimes.
Nouveau bilan à Gaza. Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza a annoncé dimanche un nouveau bilan de 43 603 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d’un an.
Au moins 51 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 102 929 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
Liban : au moins 12 morts dans une frappe israélienne au nord de Beyrouth. Au moins 12 personnes, dont 3 enfants, ont été tuées dimanche dans une frappe israélienne visant une localité chiite située dans une région majoritairement chrétienne au nord de Beyrouth, a indiqué le ministère libanais de la Santé.
Le chef de cabinet de Nétanyahou suspecté de chantage. Tzachi Braverman est au centre d’une enquête portant sur des soupçons de chantage exercé sur un officier supérieur travaillant au sein du secrétariat militaire du Premier ministre, pour obtenir l’accès aux procès-verbaux des réunions tenues au début de la guerre entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ancien secrétaire militaire, le général de division Avi Gil. Selon un rapport que ce dernier a soumis il y a plusieurs mois à la procureure générale Gali Baharav-Miara, le bureau du Premier ministre aurait tenté de modifier plusieurs détails dans ces procès-verbaux.
Nouvelle frappe israélienne sur Baalbeck. Une frappe israélienne a visé dimanche une maison de la ville de Baalbeck, principale ville de l’est du Liban, a rapporté un média d’Etat, sans appel préalable d’Israël à évacuer. «Des avions ennemis ont lancé une frappe sur une maison dans le quartier d’al-Lakkis» de la ville, a indiqué l’Agence nationale d’information (Ani).
Des frappes américaines sur des position houthies au Yémen. Les Etats-Unis ont mené plusieurs frappes aériennes dans la nuit de samedi à dimanche visant des installations de stockage d’armes des rebelles houthis au Yémen, a indiqué le Pentagone. Les armes sophistiquées en question étaient utilisées par ce groupe soutenu par l’Iran pour attaquer des navires civils et militaires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, a indiqué un haut responsable américain à l’AFP. La chaîne des Houthis, Al-Massira, a fait état de trois frappes dans plusieurs quartiers de Sanaa, la capitale du Yémen.
Un drapeau libanais brûlé, Tsahal condamne. Ils ont «violé des ordres». L’armée israélienne a condamné samedi la mise en scène de deux de ses soldats se filmant en train de filmer un drapeau libanais au Sud-Liban, en présence d’autres militaires entonnant un chant aux accents guerriers.
«Nous considérons l’acte de certains soldats brûlant le drapeau libanais dans le sud du Liban comme une violation des ordres, incompatible avec les valeurs des forces de défense et en décalage avec les objectifs de nos activités militaires au Liban», a commenté sur le réseau social X le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee. «Notre guerre est contre le Hezbollah terroriste», a-t-il affirmé.
Inquiétude des Israéliens après la fin de la médiation qatarienne. Descendus dans les rues israéliennes au 400e jour de la guerre déclenchée par le mouvement islamiste, des milliers de personnes ont confié leur inquiétude après la suspension de la médiation qatarie entre Israël et le Hamas. «Je suis très inquiète. Je ne comprends pas vraiment dans quelle mesure le Qatar peut ou ne peut pas aider, mais c’est pour moi une autre preuve que ça manque vraiment de sérieux et que ces accords sont sabotés», a expliqué une manifestante.
Dans le cortège, plusieurs personnes brandissaient des pancartes avec le nombre 400 ou des slogans réclamant le retour des otages et la fin de la guerre. «On attend depuis 400 jours», a témoigné Gal, un homme de 60 ans. Le Qatar «a échoué dans la question de la médiation, et pas seulement eux, mais les autres aussi ont échoué».
Le bureau du Hamas à Doha va rester ouvert. La médiation qatarie a beau avoir pris fin, faute de «volonté et de sérieux» de la part du mouvement islamiste et d’Israël dans les négociations, le bureau du Hamas va rester ouvert à Doha, alors que la question de sa fermeture se posait. «L’objectif principal du bureau au Qatar est d’être un canal de communication entre les parties concernées, et ce canal a contribué à obtenir un cessez-le-feu» précédemment, a déclaré le porte-parole de la diplomatie qatarie Majed Al Ansari, qui indique par ailleurs que «le Qatar reprendra [les négociations] lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux».
30 personnes tuées dans des frappes à Gaza samedi. La Défense civile palestinienne à Gaza a annoncé dimanche la mort de 30 personnes, dont 13 enfants, tuées dans deux frappes aériennes israéliennes sur deux maisons distinctes dans la bande de Gaza. Une première frappe a fait «au moins» 25 morts, «dont 13 enfants», dans une maison familiale à Jabalia, dans le nord de Gaza, et «plus de 30 blessés» tôt dans la matinée, a indiqué la Défense civile. Les secours palestiniens ont aussi fait état d’une autre frappe israélienne sur une maison du quartier al-Sabra à Gaza-ville, qui a fait cinq morts et des disparus. «Un certain nombre de civils sont toujours sous les décombres», ont-ils précisé.