En résumé :
- Dans un message, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, a appelé les Libanais à «sauver [leur] pays» : «Libérez votre pays du Hezbollah pour que cesse la guerre», a-t-il martelé avant de menacer le Liban, en cas contraire, de vivre des «destructions et des souffrances comme celles que nous voyons à Gaza».
- Près de 50 Français «en situation de vulnérabilité» au Liban ont été évacués en France mardi. On estime à 24 000 dans le pays le nombre de détenteurs de passeports français, principalement des doubles nationaux.
- L’armée israélienne a déployé mardi une quatrième division au Liban, la 146e, soit environ 20 000 soldats, pour ce qu’elle qualifie d’«opérations limitées, localisées et ciblées» contre des cibles et infrastructures du Hezbollah dans le sud-ouest du Liban.
- Retrouvez les informations sur la guerre au Proche-Orient de la journée de mardi ici.
Le Liban dit avoir arrêté deux Syriens qui prenaient des photos pour Israël. L’armée libanaise a annoncé ce mercredi avoir arrêté deux Syriens. Ils sont accusés d’avoir été recrutés par Israël via les réseaux sociaux pour envoyer des images du Liban régulièrement bombardé par Israël. «Grâce à des opérations de surveillance des réseaux d’espionnage et de collaboration avec l’ennemi israélien, le renseignement a pu arrêter deux Syriens qui avaient photographié différents sites et notamment les dégâts causés par les frappes aériennes ennemies et les opérations de recherche de corps», indique un communiqué de l’armée, précisant que les deux suspects sont toujours interrogés par la justice.
Pas de Gaza au Liban, dit Washington à Israël. Les Etats-Unis ont mis en garde Israël mercredi contre toute offensive au Liban qui «ressemblerait» à ce qu’il s’est passé dans la bande de Gaza, où Washington s’inquiète par ailleurs de l’accès à l’aide humanitaire, surtout dans le nord. «Je dis très clairement qu’il ne devrait pas y avoir d’action militaire au Liban qui ressemblerait à Gaza et dont le résultat ressemblerait à Gaza», a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.
L’appel entre Joe Biden et Benyamin Nétanyahou a été productif. Alors que le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou s’adressaient la parole pour la première fois depuis sept semaines à l’occasion d’un entretien téléphonique, la Maison blanche a fait savoir que l’appel avait été «direct» et «productif». Il a duré «trente minutes» et portait notamment sur une potentielle attaque contre l’Iran.
L’attaque contre l’Iran sera «mortelle, précise et surprenante», affirme le ministre israélien de la Défense. Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a promis mercredi que la riposte de son pays à la récente attaque de missiles iraniens serait «mortelle, précise et surprenante». Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, il ajoute que «ceux qui tentent de nuire à l’Etat d’Israël en paieront le prix».
Au moins quatre Palestiniens tués lors d’un raid israélien. Au moins quatre Palestiniens ont été tués mercredi par la police israélienne dans la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, indique le ministère palestinien de la Santé, Israël faisant état de la mort de cinq «terroristes». «Quatre martyrs (ont été) abattus par l’occupant à Naplouse» et «ont été transférés à l’hôpital gouvernemental Rafidia», affirme le ministère palestinien, précisant que les victimes, des hommes, étaient âgés de 31 à 43 ans. Le Croissant-Rouge palestinien a également fait état de la mort de quatre personnes. Des officiers d’une unité d’élite de la police israélienne ont «tué cinq terroristes recherchés à Naplouse», ont pour leur part déclaré la police israélienne, l’armée et le Shin Bet (sécurité intérieure israélienne) dans un communiqué commun.
L’armée israélienne promet de continuer de frapper le Hezbollah «sans répit». Le chef d’état-major de l’armée israélienne a promis ce mercredi qu’Israël ne cesserait pas ses frappes contre le Hezbollah au Liban. «Nous allons continuer de frapper le Hezbollah intensément, sans leur laisser le moindre répit ni la moindre occasion de se remettre», après les «dégâts importants que nous [leur] avons infligés», affirme le général Herzi Halevi dans un communiqué publié par l’armée israélienne.
Le Liban propose la construction de villages de préfabriqués pour des déplacés. Le gouvernement libanais a annoncé ce mercredi vouloir construire des villages de préfabriqués pour des déplacés ayant fui leurs maisons sous les bombardements israéliens, une première dans un pays qui a déjà connu plusieurs conflits. Le Liban, plongé dans une crise économique depuis 2019, assure qu’il fera appel à des bailleurs, notamment arabes, pour financer ces installations, alors que la question de la reconstruction se pose déjà dans un pays à l’économie à genoux. «Nous avons une feuille de route avec des propositions pour des centres d’accueil composés de préfabriqués installés sur des terrains non construits appartenant à l’Etat», a indiqué le ministre de l’Environnement Nasser Yassine lors d’une réunion du comité gouvernemental de gestion de crise qu’il préside. Deux endroits pourraient accueillir ces villages, en fonction «des conditions sécuritaires et sociales, ainsi que des infrastructures», a-t-il ajouté, «en coopération avec des pays amis, notamment arabes, qui se sont dit prêts à financer» ce projet.
Le premier entretien entre Joe Biden et Benyamin Nétanyahou depuis sept semaines a pris fin. Le président américain et le Premier ministre israélien ont eu un entretien téléphonique ce mercredi pour évoquer notamment la guerre entre Israël et le Hezbollah, au moment où l’armée israélienne élargit son offensive contre le mouvement pro-iranien dans le sud du Liban. L’entretien entre Benyamin Nétanyahou et Joe Biden, auquel a participé la vice-présidente américaine Kamala Harris, candidate à la Maison Blanche, est le premier depuis près de deux mois entre les deux dirigeants, dont les relations sont difficiles.
Le Hezbollah avait accepté un cessez-le-feu avec Israël le jour de la mort de son chef, selon une source gouvernementale libanaise. Le Hezbollah avait informé les autorités libanaises de son accord pour un cessez-le-feu avec Israël le jour où son chef Hassan Nasrallah a été tué dans une frappe israélienne, affirme à l’AFP ce mercredi une source gouvernementale libanaise, sous couvert d’anonymat : «Le 27 septembre, le Hezbollah a officiellement informé le gouvernement libanais, via le président du Parlement Nabih Berri, qu’il acceptait l’initiative internationale pour un cessez-le-feu.» Selon cette source, la position du Hezbollah aurait été communiquée et les négociateurs internationaux attendaient l’aval du gouvernement israélien, qui effectuait une frappe ce même jour sur la banlieue sud de Beyrouth. L’armée israélienne n’a pas, à ce stade, commenté ces allégations.
Un an après, la famille d’un otage israélien, apprend qu’il a été tué le 7 Octobre. «Pendant un an, nous avons cru qu’il était vivant. J’aurais tellement voulu l’enlacer une dernière fois», raconte Omri Shtivi. Lui qui croyait son frère vivant à Gaza a appris il y a trois jours qu’il a en fait été tué le 7 octobre 2023. L’armée israélienne a informé sa famille dimanche 6 octobre, à la veille du premier anniversaire de l’attaque du Hamas, qu’Idan Shtivi était déjà mort quand il a été enlevé. Malgré l’absence du corps, la famille a pris le deuil et reçoit les amis et proches pendant la semaine suivant l’annonce du décès, selon les règles de la tradition juive. Les autorités affirment avoir des preuves «médicales» que le jeune homme de 28 ans a été tué le 7 octobre au festival Nova.
Un journaliste étranger arrêté à Beyrouth. Le Hezbollah a annoncé, par la voix de son journal, qu’un journaliste étranger avait «éveillé les soupçons» et qu’il avait été arrêté à Beyrouth, rapporte un article de Ynet. Suite à cette arrestation, il aurait été interrogé et un passeport israélien aurait été découvert sur lui. D’après les médias israéliens, il s’agit d’un journaliste de Zo Haderekh, l’organe de presse du Parti communiste israélien. Le journaliste en question, Yehoshua (Shoki) Tartkovsky, serait entré au Liban il y a quelques jours en tant que «journaliste d’investigation». D’après ses publications sur Instagram, ce n’est pas la première fois qu’il se rend dans le pays.
La France accueillera une conférence internationale sur le Liban le 24 octobre. La conférence internationale sur le Liban, annoncée par Emmanuel Macron peu avant la clôture du 19e sommet de la francophonie samedi dernier à Paris, se tiendra finalement le 24 octobre. Elle sera centrée sur la situation politique au Liban et l’aide humanitaire, a fait savoir le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot ce mercredi face au Sénat. A ce stade, Israël n’a pas été invité et la liste des participants n’est pas encore claire.
Kamala Harris participera elle aussi à l’appel avec Nétanyahou. Selon NBC, la candidate à la présidence et vice-présidente américaine Kamala Harris se joindra à l’appel prévu ce mercredi entre le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
HAPPENING SOON: Biden, Harris to speak with Israel's Netanyahu. pic.twitter.com/1WAStRSeex
— MSNBC (@MSNBC) October 9, 2024
Trump aurait appelé Nétanyahou pour parler du conflit. L’ex président américain Donald Trump aurait appelé le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou la semaine dernière, pour parler des attaques israéliennes contre le Hezbollah, rapporte un reporter du site Axios sur X, en citant le bureau du Premier ministre israélien. Selon ses informations, la sénatrice Lindsey Graham aurait elle aussi participé à l’appel. La chaîne N12News avait déjà diffusé les mêmes éléments.
Israeli Prime Minister's office says former president Trump called Netanyahu last week to discuss the Israeli attacks on Hezbollah. Senator @LindseyGrahamSC was also on the call. The call was first reported on @N12News
— Barak Ravid (@BarakRavid) October 9, 2024
Un appel prévu ce mercredi entre Biden et Nétanyahou. Une conversation téléphonique est prévue ce mercredi entre le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, a indiqué une source proche de l’administration américaine, confirmant des informations du site Axios. Les deux dirigeants, dont la relation est difficile, ne se sont pas parlé depuis sept semaines et n’ont donc jamais eu de conversation sans intermédiaires sur l’intensification des hostilités au Liban.
Pedro Sánchez dénonce une «invasion» au Liban. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a dénoncé ce mercredi l’offensive israélienne au Liban lors d’un débat au Parlement. «Il est clair qu’il y a une invasion par un pays tiers d’un État souverain comme le Liban et, par conséquent, la communauté internationale ne peut pas rester indifférente», a-t-il martelé, déplorant «l’absence d’accord» sur le sujet au sein de l’UE.
Le Hezbollah dit avoir visé des troupes israéliennes dans un village libanais à la frontière. Le Hezbollah a annoncé mercredi avoir visé des troupes israéliennes à Mays al-Jabal, un village libanais situé à la frontière, avec «des obus d’artillerie». Le mouvement islamiste pro-iranien avait auparavant fait état de combats alors que les troupes israéliennes tentaient d’avancer dans la région «depuis plusieurs directions».
Nord d’Israël : deux personnes tuées par des roquettes à Kyriat Shmona. Deux personnes ont été tuées mercredi par des tirs de roquettes depuis le Liban voisin sur Kyriat Shmona, dans le nord d’Israël, ont indiqué les services de secours israéliens. «Nous avons trouvé un homme et une femme âgés d’environ 40 ans, inconscients et blessés par des éclats d’obus. Nous avons procédé à des examens médicaux, mais leurs blessures étaient graves et nous avons dû constater leur décès sur place», indique un communiqué du Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge.
Destructions dans le nord de la bande de Gaza.
Rencontre au Caire entre le Hamas et le Fatah pour discuter de Gaza. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé mercredi qu’une réunion avec le parti rival du Fatah, basé en Cisjordanie occupée, était en cours au Caire pour discuter de la guerre à Gaza avec Israël et des efforts d’unité nationale. «Une réunion vient de commencer dans la capitale égyptienne, Le Caire, entre les délégations du Hamas (...) et du Fatah», a-t-il indiqué dans un communiqué, en ajoutant que la rencontre visait à «discuter de l’agression contre la bande de Gaza, des développements politiques et sur le terrain, et de l’unification (...) des rangs» palestiniens.