Intrusion d’un «aéronef ennemi» dans le nord de Tel-Aviv. Les sirènes d’alerte ont retenti vendredi soir dans plusieurs villes au nord de Tel-Aviv, selon la défense passive israélienne, alors que le pays marque la fête de Yom Kippour depuis le coucher du soleil. «À la suite de l’intrusion d’un aéronef ennemi, il y a eu des tentatives d’interception», indique un communiqué de l’armée avertissant que «des explosions supplémentaires peuvent être entendues du fait d’interceptions ou [de la chute] de débris».

Nouvelle sanction américaine contre l’Iran. Les Etats-Unis ont annoncé vendredi une série de sanctions visant l’industrie pétrochimique iranienne en «réponse à l’attaque du 1er octobre contre Israël, la seconde attaque directe cette année». Les sanctions visent l’ensemble du secteur, selon un communiqué du département du Trésor, mais également une vingtaine de navires ainsi que des entreprises installées à l’étranger, tous accusés d’être impliqués dans le transport de pétrole et matériaux pétrochimiques iraniens.

«On est les uns sur les autres» : au Liban, les plus d’un million de déplacés entre accueil et méfiance. La terreur se lisait vendredi matin sur les visages d’un couple d’octogénaires après la frappe israélienne de la veille sur un quartier du centre de Beyrouth qui a fait une trentaine de morts parmi les habitants. «Jusqu’où encore ? Jusqu’à quand ?» se désole la dame aux petits yeux bleus nichés au cœur de ses rides. Logé depuis une dizaine de jours dans un hôtel du quartier Hamra, le couple, déplacé de son appartement en lisière de la banlieue sud de Beyrouth, ne voulait initialement pas quitter le pays. «Nos enfants sont tous installés à l’étranger et insistaient pour qu’on aille chez eux, raconte le vieux monsieur. On était réticents, mais maintenant, on a décidé de partir chez notre fille au Qatar dans quelques jours», ajoute-t-il, l’air désespéré. Notre reportage à Beyrouth.

Le président du parlement libanais dénonce «une guerre d’anéantissement». Au lendemain des frappes israéliennes visant le centre de Beyrouth, Nabih Berry a condamné «une afression et une tentative d’assassinat claire et nette de la résolution 1701 de l’ONU», qui prévoit l’arrêt des hostilités entre Israël et le Hezbollah. Le parlementaire a également appelé la communauté internationale à faire « face à ses responsabilités, [à] agir pour mettre fin à la guerre d’anéantissement qu’Israël mène contre le Liban et contre tout ce qui est lié aux règles de la morale, de l’humanité et de la légitimité internationale

Biden demande à l’armée israélienne de ne pas tirer sur les casques bleus. A l’unisson des chancelleries occidentales, le président américain a condamné les tirs de la veille contre des soldats de la Finul et demandé à Israël de ne pas reproduire l’incident. Après avoir «recommandé» à la Finul de se décaler vers le nord du pays, Tsahal a assuré diligenter une enquête sur les circonstances des tirs. Dans la soirée, la Première ministre d’extrême droite Giorgia Melloni, dont le pays a déployé 1000 militaires dans la région, a également condamné les faits : «Le quartier général de la Finul et deux bases italiennes ont été atteints par des coups [...] tirés par les forces israéliennes (...). Ce n’est pas acceptable et cela viole ce qui a été établi.» Auparavant, c’est son homologue espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, qui avait jugé l’épisode de la veille «totalement inacceptable». Et de compléter : «Nous exigeons la fin de tout type de violence que subissent malheureusement les Casques bleus» au Liban.

La France «ne tolérera pas» que l’armée israélienne vise à nouveau «délibérément» les Casques bleus, prévient Emmanuel Macron. Le président français juge «tout à fait inacceptable» que les Casques bleus de l’ONU soient «visés délibérément par les forces armées israéliennes» dans le sud du Liban. S’exprimant depuis un sommet à Chypre, il a prévenu que la France «ne tolérera pas» de nouveaux tirs après ceux des deux derniers jours. Il estime, à nouveau, que «cesser les exportations d’armes» utilisées à Gaza et au Liban est «l’unique levier» pour mettre fin aux conflits. «Ce n’est en aucun cas un appel à désarmer Israël contre les menaces qui s’exercent contre ce pays et ce peuple ami», a-t-il assuré, en référence aux critiques sévères venues d’Israël après son premier appel à l’arrêt de la livraison d’armes.

Casques bleus blessés par Tsahal : Israël ouvre une enquête. Israël a annoncé vendredi mener un examen après des critiques internationales suscitées par des tirs israéliens contre des Casques bleus au Liban, où le Premier ministre a appelé à un cessez-le-feu «immédiat» après des bombardements meurtriers sur Beyrouth.

L’armée israélienne affirme avoir tiré en direction d’une «menace» proche d’un poste de Casques bleus. Après avoir blessé deux soldats de la Finul, force des Nations unies au Liban, Tsahal affirme qu’il avait ouvert le feu en direction d’une «menace imminente» à proximité d’une position des soldats de la paix. «Un examen initial indique (qu’un poste de la Finul) situé à environ 50 mètres de la source de la menace (a été touché) pendant l’incident», précise l’armée israélienne dans son communiqué.

«80 projectiles» identifiés en trois minutes dans le nord d’Israël. Les sirènes retentissent dans des dizaines de localités du nord-ouest israélien. Alors qu’Israël s’apprête à célébrer Kippour, l’armée du pays rapporte avoir identifié «environ 80 projectiles» entre 17h21 et 17h24 (16h21 et 16h24 heure française) au-dessus de son territoire, après avoir passé la frontière du Liban.

L’armée libanaise confirme la mort de deux de ses soldats. Dans un communiqué publié sur X, l’armée libanaise confirme que deux de ses soldats ont été tués, et trois autres blessés, dans une attaque d’Israël «qui a visé un centre de l’armée» à Kafra, dans le sud du pays. Cela porte à quatre le nombre de militaires libanais morts depuis le 23 septembre, date de l’intensification des frappes israéliennes dans le sud et l’est du Liban.

L’armée israélienne assure avoir prévenu les membres de la Finul des manœuvres militaires en cours. «Un premier examen indique que lors de cet incident, un impact a été constaté sur un poste de la Finul, situé à environ 50 mètres de la source de la menace, entraînant la blessure de deux Casques bleus. Quelques heures avant l’incident, Tsahal avait demandé au personnel de la Finul de se réfugier dans des espaces protégés et d’y rester. Cette instruction était en vigueur au moment de l’incident. Tsahal est en contact avec la Finul à des fins de coordination et continuera de le faire. Tsahal continue d’examiner les circonstances de l’incident», précise le communiqué publié cet après-midi par l’armée israélienne.

De nouveaux tirs de roquettes dans le nord d’Israël. Au moins 20 roquettes du Hezbollah ont été tirées sur le nord d’Israël au cours de la dernière heure. Un incendie s’est déclaré sur le plateau du Golan. Les sirènes retentissent dans plusieurs dizaines de localités du nord-ouest du pays. L’armée libanaise a de son côté annoncé la mort de deux soldats dans des tirs de Tsahal ciblant une de ses positions.

Tsahal communique après les tirs ayant visé la Finul et promet un «examen approfondi au plus haut niveau». «L’armée israélienne a été informée que deux soldats de la paix de l’ONU ont été blessés par inadvertance au cours des combats menés par l’armée israélienne contre le Hezbollah dans le sud du Liban. Les FDI [ndlr : Forces de défense israéliennes] sont très préoccupées par les incidents de ce type et procèdent actuellement à un examen approfondi aux plus hauts niveaux de commandement afin d’en déterminer les détails», a annoncé dans un communiqué un porte-parole de Tsahal, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani.

Selon la défense civile palestinienne, des dizaines de palestiniens blessés après des tirs sur une école à Gaza. Des dizaines de Palestiniens ont été blessés par des tirs de drones israéliens ayant visé une école abritant des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Jabalia, à Gaza, a déclaré la défense civile ce vendredi. Les blessés ont été transférés vers un hôpital voisin. Elle a précisé que des équipes transféraient les blessés vers un hôpital voisin.

Trois roquettes ont été tirées depuis le Liban au cours de la dernière heure. L’armée israélienne a déclaré dans un communiqué que quelque 70 roquettes avaient été lancées sur le nord d’Israël depuis vendredi matin. Trois roquettes ont été tirées depuis le Liban au cours de la dernière heure. Deux ont été interceptées et une est tombée dans une zone non habitée.

Le Quai d’Orsay annonce convoquer l’ambassadeur d’Israël. Après les tirs israéliens ayant visé des troupes de la FINUL, le ministère des Affaires étrangères français a annoncé la convocation à venir de l’ambassadeur d’Israël en France. Les forces intérimaires des Nations Unies au Liban (FINUL) ont précisé ce vendredi qu’un bulldozer de l’armée israélienne a renversé les barrières de la base italienne 1-31 des Nations Unies non loin de Labbouneh, et que des chars de Tsahal se sont déplacés à proximité de leur position. «Ces attaques constituent des violations graves du droit international et doivent cesser immédiatement. Les autorités israéliennes doivent s’expliquer : la France convoque donc, ce jour, l’ambassadeur d’Israël en France au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, précise le communiqué du ministère des Affaires étrangères. La France rappelle que la protection des casques bleus est une obligation qui s’impose à tous. Chacune des parties doit respecter cette obligation, et permettre à la FINUL de continuer à mettre en œuvre son mandat, y compris en respectant sa liberté de mouvement.»

La Finul confirme les attaques survenues ce vendredi matin. Dans un communiqué, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a confirmé que «deux Casques bleus» ont été blessés dans «deux explosions» ce vendredi. Avant d’ajouter : les incidents avec l’armée israélienne posent un «très grand risque» pour les Casques bleus. L’un des soldats blessés a été transporté dans un hôpital de Tyr, tandis que l’autre est soigné à Naqoura. Près de Labbouneh, une force de réaction rapide de la Finul a été déployée pour renforcer la zone.

Jeudi déjà, deux Casques bleus indonésiens avaient été blessés après des tirs israéliens sur le QG de la Finul, provoquant un tollé international, Rome allant jusqu’à parler de possibles «crimes de guerre». Vendredi, «un bulldozer de l’armée israélienne a fait tomber des pans de mur de protection» d’une position de la Finul, précise le communiqué.

Les sirènes retentissent dans le nord d’Israël. Selon un communiqué de Tsahal, une salve de 70 roquettes a été lancée du Liban en direction du nord d’Israël aux alentours de 14 heures (heure de Paris). Des alarmes anti-roquettes ont été déclenchées dans les communautés de Shomera, Shlomi, Rosh HaNikra, Alkosh, Netua ou encore Metula,

L’ONU appelle Israël et le Hezbollah à mettre fin à leur «posture belliqueuse». L’ONU s’est dite «consternée» vendredi par les propos incendiaires entourant la guerre entre Israël et le Hezbollah et a appelé les dirigeants à mettre fin à leur «posture belliqueuse». «Nous sommes consternés par les propos incendiaires tenus de tous côtés», a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, lors d’un point de presse à Genève. «Les propos récents menaçant le peuple libanais dans son ensemble et l’appelant à se soulever contre le Hezbollah ou à faire face à la destruction comme Gaza, risquent d’être interprétés comme un encouragement ou l’acceptation de la violence dirigée contre les civils et les infrastructures civiles, en violation du droit international», a-t-elle rappelé.

L’armée israélienne compte bien poursuivre ses opérations au Liban. «Nous poursuivons nos opérations contre l’ennemi et nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne nous serons pas assurés que nous pouvons faire revenir en toute sécurité les habitants (évacués du nord), non seulement maintenant, mais aussi dans une perspective d’avenir», assure le général de corps d’armée Herzi Halevi dans une vidéo diffusée par l’armée.