Après la Jordanie, l’Egypte. Le Caire, sollicité par Donald Trump dans la nuit de samedi à dimanche pour abriter les déplacés de Gaza, a opposé, comme la Jordanie, son refus à la suggestion américaine. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a rejeté «tout déplacement forcé des Palestiniens».

Entretien Macron-Nétanyahou. Dans un entretien au téléphone avec le Premier ministre israélien, le président français a demandé à Benjamin Nétanyahou de « retirer ses forces encore présentes au Liban ». Il a par ailleurs assuré que «la France se tiendrait aux côtés des autorités israéliennes pour accélérer la libération de tous les otages, dont celle de nos deux compatriotes Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi». Et alors que les tirs se poursuivent au Liban, empêchant les habitants de retrouver leurs domiciles, Emmanuel Macron a prévenu que la France prendrait «toutes les dispositions nécessaires, au sein du mécanisme de supervision du cessez-le-feu, en lien avec les États-Unis et le Liban, pour que celui-ci recouvre sa pleine souveraineté et que la sécurité d’Israël soit assurée».

L’Autorité palestinienne contre Trump. Le président palestinien Mahmoud Abbas a exprimé dimanche «son fort rejet et sa condamnation de tout projet visant au déplacement» des Palestiniens de la bande de Gaza, après la proposition en ce sens du président Donald Trump.

Le leader de l’Autorité palestinienne «prend des contacts en urgence avec les dirigeants des pays arabes et européens et avec les Etats-Unis», a ajouté un communiqué de la présidence, ajoutant que «le peuple palestinien n’abandonnerait pas leur terre et les lieux saints».

Arbel Yehud libérée avant samedi prochain ? Selon deux sources palestiniennes interrogées par l’AFP, l’orage israélienne Arbel Yehud, dont Israël exigeait la libération la veille, devrait rentrer chez elle dans la semaine contre 30 prisonniers palestiniens. Soit avant le prochain échange prévu samedi.

Un responsable du Jihad islamique, allié du Hamas à Gaza, a assuré qu’elle «serait libérée avant le prochain accord d’échange». Une autre source proche du dossier a indiqué, elle aussi sous couvert de l’anonymat, que «la crise (avait) été résolue» et qu’elle serait libre «vraisemblablement vendredi». Israël refusait de libérer le passage vers le nord de la bande de Gaza tant que cette otage n’était pas libérée.

Nouveau bilan. Le ministère de la Santé évalue désormais à 22 le nombre de morts dans les tirs à la frontière israélo-libanaise, ce dimanche.

La Jordanie contre l’idée de Trump. Le ministre jordanien des Affaires étrangères a réaffirmé dimanche le «rejet» de son pays d’un «déplacement forcé» des Palestiniens, en réaction à la proposition du président américain Donald Trump d’envoyer les habitants de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie.

«Notre rejet du déplacement des Palestiniens est ferme et ne changera pas. La Jordanie est pour les Jordaniens et la Palestine est pour les Palestiniens», a déclaré Ayman Safadi.

Livraison de bombes débloquée : le chef de la diplomatie israélienne fait l’éloge de Trump. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a salué dimanche la «nouvelle démonstration des qualités de dirigeant» du président américain Donald Trump, après que celui-ci a laissé entendre qu’il avait débloqué la livraison à Israël de bombes de 2 000 livres. L’administration de l’ancien président démocrate, Joe Biden, avait suspendu l’année dernière les livraisons à Israël de 1 800 bombes de 2 000 livres (plus de 900 kg), avertissant que leur utilisation causerait une «grande tragédie humaine». «La région est plus sûre quand Israël a ce dont il a besoin pour se défendre», s’est félicité Gideon Saar dans un message posté sur X.

Israël : les trois otages libérées de Gaza il y a une semaine sont sorties de l’hôpital. Les trois premières otages israéliennes libérées de la bande de Gaza il y a une semaine au premier jour du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas sont toutes sorties de l’hôpital dimanche, a annoncé l’hôpital de Sheba, près de Tel-Aviv, où elles avaient été prises en charge. Emily Damari, Doron Steinbrecher et Romi Gonen, trois jeunes civiles enlevées lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, ont été libérées le 19 janvier, en échange de la sortie des prisons israéliennes de 90 détenus palestiniens.

Macron autorisera les sociétés israéliennes au Salon aérien du Bourget. Le Premier ministre israélien a indiqué dimanche avoir reçu l’assurance du président français que les sociétés israéliennes seraient autorisées en juin au Salon aérien du Bourget, rendez-vous mondial du secteur, selon son bureau. Benyamin Nétanyahou et Emmanuel Macron se sont parlés dimanche au téléphone, et ce dernier «a promis […] que les compagnies israéliennes pourraient participer». Par deux fois en 2024, la justice française avait obligé les organisateurs de salons industriels de défense à accueillir les groupes israéliens.

Nouveau bilan au Sud Liban. Le ministère de la Santé du Liban chiffre désormais à quinze le nombre de morts après des tirs de l’armée israélienne.

«Excellente idée» ou «déni de l’existence du peuple palestinien» : les réactions aux déclarations de Trump. Après les déclarations de Trump, le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a salué «une excellente idée». «Après des années de glorification du terrorisme, [les Palestiniens] pourront établir une nouvelle et belle vie ailleurs» loin des «solutions irréalisables comme la division des terres et la création d’un Etat palestinien». Côté palestinien, Bassem Naïm, un haut-responsable du Hamas, a déclaré à l’AFP que les Palestiniens «feront échouer» la proposition, «comme ils ont fait échouer tous les projets de déplacement […] pendant des décennies». «Nous confirmons que notre peuple, avec tous ses soutiens, est capable de reconstruire Gaza», a-t-il ajouté. Le Jihad islamique a jugé pour sa part que ses propos encourageaient les «crimes de guerre et crimes contre l’humanité» et s’inscrivaient dans une «politique de déni de l’existence […] du peuple palestinien».

Onze morts, dont un soldat libanais, dans des tirs israéliens au Liban. L’armée libanaise a annoncé dimanche qu’un de ses soldats avait été tué par des tirs israéliens dans le sud du Liban, alors que des centaines de personnes tentaient d’entrer dans des localités frontalières toujours occupés par les forces israéliennes. «Un soldat est mort en martyr […] et un autre a été blessé» après avoir «été pris pour cible par les tirs de l’ennemi israélien, dans le cadre de son agression continue contre les citoyens et les soldats dans les zones frontalières du sud», a déclaré l’armée dans un communiqué, évoquant également un nouveau bilan de 11 morts et 84 blessés.

Arbel Yehoud, une otage au cœur des tensions. Alors que quatre soldates israéliennes ont été libérées par le Hamas ce samedi dans le cadre l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le groupe islamiste, le nom d’Arbel Yehoud est au centre des débats. La jeune femme serait actuellement retenue par le groupe du Jihad islamique, mouvement palestinien allié du Hamas. L’armée israélienne a accusé le Hamas de ne pas respecter les termes de l’accord, et Benyamin Nétanyahou a indiqué qu’il n’autoriserait pas les Gazaouis à se déplacer au nord de l’enclave, comme prévu à partir de ce week-end, tant que sa libération ne serait pas effective.

Le Liban accuse Tsahal d’avoir tiré sur des habitants qui tentaient de revenir chez eux. L’armée israélienne a ouvert le feu dimanche 26 janvier sur des habitants du sud du Liban qui tentaient de revenir dans leurs villages, faisant trois morts et 31 blessés, selon le ministère libanais de la Santé. Les tirs ont eu lieu alors que l’armée israélienne est toujours déployée dans le sud du pays, malgré l’expiration du délai de 60 jours à l’issue duquel elle devait avoir quitté le territoire, comme le stipulait l’accord de trêve signé le 27 novembre avec le Hezbollah libanais, après deux mois de guerre.

«Faire le ménage» : Trump propose de déplacer les habitants de Gaza en Egypte et en Jordanie. A bord d’Air Force One, le président américain a exposé samedi 25 janvier sa solution pour abriter les Gazaouis après quinze mois de bombardements sur leur territoire : les installer en Jordanie et en Egypte. Il a assuré en avoir parlé au roi Abdallah II de Jordanie et s’apprêter à faire de même avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.