Après sept semaines comme otages du Hamas, coupés du monde, à l’ombre des tunnels creusés sous la terre de la bande de Gaza, Anucha Angkaew et Manee Jirachat vivent de nouveau à l’air libre, en Thaïlande. Les deux hommes, ouvriers agricoles en Israël, ont été enlevés lors du massacre du 7 octobre. Alors que les roquettes strient le ciel israélien, Anucha Angkaew et cinq de ses collègues se précipitent dans leurs abris. Vers 7h30, ils quittent leur bunker, pensant aller à la rencontre de soldats israéliens, mais sont abordés par une dizaine d’hommes du Hamas en armes. «Nous avons crié « Thaïlande, Thaïlande »», raconte à Reuters Anucha Angkaew dans une dépêche publiée ce jeudi 7 décembre. «Mais ils s’en fichaient», ajoute-t-il. Deux Thaïlandais sont abattus sous ses yeux, dont un ami d’Anucha, tué «lors d’un acte de violence arbitraire» selon ses mots.

Pas de nouvel accord imminent sur une pause dans le conflit, selon la Maison Blanche. Washington a déclaré ce jeudi qu’Israël et le Hamas n’étaient pas près de parvenir à un accord sur une nouvelle pause humanitaire dans le conflit qui les oppose.

L’Égypte souhaite que l’Autorité palestinienne gouverne la bande de Gaza. Mais il est trop tôt pour discuter des détails des arrangements concernant l’avenir de la bande, a déclaré jeudi à Washington le ministre des affaires étrangères Sameh Shoukry, avant une réunion prévue vendredi entre les principaux diplomates des États arabes et le secrétaire d’État américain Antony Blinken. Washington fait pression pour que les pays arabes voisins d’Israël engagent des discussions sur la manière dont la bande de Gaza sera administrée si Israël parvient à éliminer le Hamas, qui dirige l’enclave depuis 2005.

Joe Biden s’est entretenu par téléphone jeudi avec Benyamin Nétanyahou. Un responsable de la Maison-rapporte que le président des Etats-Unis a discuté sur le conflit en cours avec le Premier ministre israélien, sans donner plus de détails dans l’immédiat. Une déclaration était attendue plus tard. Les deux dirigeants se sont parlés au téléphone au moins à 16 reprises depuis le début de la guerre.

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Alors que le gouvernement israélien dénonce les «maltraitances» qu’ont subies les otages en captivité, d’autres parties mettent à l’inverse en avant des témoignages évoquant des geôliers «généreux» voire «gentils». Sans préciser que certains ont été obtenus pendant la détention, ou de la part d’otages dont des proches sont toujours détenus.

L’économie palestinienne à Gaza et en Cisjordanie «sévèrement touchée» par le conflit. L’économie des territoires palestiniens de Cisjordanie et Gaza va être «sévèrement touchée» par le conflit avec Israël, non seulement du fait des destructions mais également des limitations de déplacements de part et d’autre, a souligné ce jeudi le Fonds monétaire international (FMI). Un impact notoire, «alors même qu’avant le conflit, déjà, le PIB était attendu en baisse à moyen terme», a ajouté la directrice de la communication du Fonds, Julie Kozack. Les nombreuses restrictions imposées par Israël depuis une quinzaine d’années à l’activité économique et aux déplacements des habitants, ont entraîné «une baisse de 2,5% par an du PIB par habitant depuis 2007», a-t-elle rappelé.

Tsahal annonce la mort de deux soldats, dont le fils d’un ministre israélien. L’armée israélienne a annoncé ce jeudi la mort de deux soldats dans la bande de Gaza. L’un d’entre eux se révèle être le fils du ministre israélien Gadi Eisenkot, Gal Meïr Eisenkot, 25 ans, tué au combat dans le nord de l’enclave palestinienne, à Assuta. D’après le média israélien Ynet, il a été mortellement atteint par une puissante explosion. «Avec tout Israël, j’adresse mon soutien à Gadi et à toute sa famille, et je les embrasse très fort. Nous sommes tous déterminés à continuer à nous battre pour la cause sacrée pour laquelle Gal est mort», a déclaré Benny Gantz, qui a rejoint le gouvernement de Nétanyahou peu après l’attaque du Hamas le 7 octobre. Dans un message de condoléances, le Premier ministre israélien, lui, a déclaré qu’il avait le cœur brisé.

Les Etats-Unis reprennent les vols de drones au-dessus de Gaza pour aider à la libération des otages. Les Etats-Unis ont repris ce jeudi les vols de drones militaires au-dessus de Gaza pour aider à la recherche d’otages détenus par le Hamas, a déclaré le Pentagone. Les vols avaient été interrompus pendant la trêve entre Israël et le Hamas. «En soutien aux efforts de récupération des otages, les Etats-Unis ont repris les vols de drones non armés au-dessus de Gaza, et nous continuons à fournir des conseils et de l’aide pour soutenir notre partenaire israélien dans ses efforts de récupération des otages», a précisé dans un communiqué la porte-parole du Pentagone, Lisa Lawrence.

Un second point de passage bientôt ouvert ? Le chef des opérations humanitaires de l’ONU a indiqué ce jeudi voir des «signes prometteurs» de l’ouverture «prochaine» du passage de Kerem Shalom entre Israël et la bande de Gaza, à l’extrême sud-est de l’enclave palestinienne. Une ouverture de ce passage, qui s’ajouterait à celui de Rafah sur la frontière entre l’Egypte et Gaza, «changerait la nature même de l’accès de l’aide humanitaire» dont le territoire palestinien a désespérément besoin, en assurant un deuxième accès, a déclaré Martin Griffiths lors d’un point de presse à Genève.

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken exhorte Israël à en faire davantage pour protéger les civils à Gaza. Lors d’un appel téléphonique avec le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken lui a fait savoir qu’Israël devait faire davantage pour protéger les civils lors de l’offensive de son armée dans le sud de la bande de Gaza. Il exhorte le ministre israélien à autoriser davantage d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Il en a profité pour féliciter l’Etat hébreu qui a autorisé, dans la nuit de mercredi à jeudi, la livraison d’un petit supplément de carburant dans l’enclave palestinienne.

«Si le Hezbollah déclenche une guerre contre Israël, Beyrouth sera transformée en Gaza», menace Benyamin Nétanyahou. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a déclaré ce jeudi que si le Hezbollah décidait d’entamer une guerre contre Israël, «cela transformera Beyrouth et le Sud-Liban en Gaza et Khan Younès». Son intervention intervient après l’annonce de la mort d’un civil israélien par un tir de missile antichar depuis le Liban. Depuis le 8 octobre, le Hezbollah s’est engagé dans le conflit en tirant des roquettes sur Israël à plusieurs reprises, auxquelles Tsahal n’hésite pas à riposter.

En image : l’armée israélienne s’est engagée dans une chasse aux leaders du Hamas à Khan Younès, où sont pourtant réfugiés de nombreux Palestiniens.

«A Gaza, tout le monde a faim». Un rapport du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) publié ce jeudi constate que, dans le nord de la bande de Gaza, 97 % des ménages ont une consommation alimentaire insuffisante. 9 personnes sur 10 passent un jour et une nuit entiers sans nourriture. Dans le Sud du territoire enclavé, 83 % des Palestiniens «adoptent des stratégies de consommation extrêmes» pour survivre. «A Gaza, tout le monde a faim», a averti la responsable du PAM, Cindy McCain, sur X (ex-Twitter), avant d’appeler à un cessez-le-feu humanitaire.

En Cisjordanie occupée, Médecins sans frontières observe un «changement» dans les blessures par balles des Palestiniens. Les Palestiniens blessés par balle en Cisjordanie occupée sont désormais plus souvent touchés au torse et à la tête, provoquant plus de morts, a indiqué ce jeudi Médecins sans frontières (MSF). Le président international de l’ONG, Christos Christou, récemment revenu de Cisjordanie, a expliqué que depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, il y avait eu un «net changement» dans le type de blessures constatées par le personnel de MSF dans les hôpitaux de ce territoire palestinien occupé, théâtre d’affrontements entre l’armée israélienne et des Palestiniens.

«Dans le passé, le mécanisme de tir était différent. Ils visaient les membres» et «au lieu d’avoir des blessures aux membres, ils ont des blessures par balle à l’abdomen, au tronc et à la tête», a détaillé le responsable, soulignant que «ce changement dans le traumatisme s’accompagne de plus de morts.» Il appelle la communauté internationale à porter une plus grande attention à ce qui se passe en Cisjordanie.

A Tel-Aviv, une exposition temporaire voit le jour pour rendre hommage aux victimes tuées lors du festival de musique Tribe of Nova. Il s’agissait d’un des premiers lieux visés par les combattants du Hamas samedi 7 octobre. Une exposition temporaire consacrée à la mémoire des 364 personnes venues danser au festival techno Tribe of Nova a ouvert au public ce jeudi près de Tel-Aviv. L’entièreté du décor du festival a été reconstituée et a accueilli, mercredi soir, les proches des victimes. Une immense salle a projeté sur un écran lumineux les noms et les photos des 364 victimes. Parmi les parents endeuillés, Amit Zender, 63 ans, est «venu voir à quoi ressemble ce festival où ma fille est morte», confie-t-il à l’AFP. Le président israélien, Isaac Herzog, présent à l’inauguration, a qualifié l’exposition «d’espace sacré» et promis aux familles «de ne jamais oublier la beauté et la bonté de nos chers disparus».

17 177 Palestiniens seraient morts depuis le début de la guerre à Gaza, selon le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas. Le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a annoncé ce jeudi que 17 177 Palestiniens avaient été tués et 46 000 autres blessés dans les frappes aériennes sur l’enclave palestinienne depuis le 7 octobre. Au cours des dernières 24 heures, 350 personnes sont mortes, et 1 900 ont été blessées. Ces chiffres n’ont pas pu être confirmés de source indépendante.

Un civil israélien tué après un tir de missile antichar depuis le Liban. Un civil israélien a été tué ce jeudi dans le nord d’Israël par un tir de missile antichar effectué depuis le sud du Liban, ont annoncé l’armée et les secours israéliens. La frappe a atteint la voiture dans laquelle circulait la victime, un homme de 60 ans, près de la localité de Matat, non loin de la frontière libanaise, ont indiqué ces mêmes sources, l’armée israélienne ajoutant que «d’autres tirs du Liban vers Israël» ont été enregistrés ce jeudi.

La France envisage des sanctions contre des colons israéliens. La France envisage de prendre des sanctions à l’encontre des colons israéliens responsables de violences contre des Palestiniens de Cisjordanie et la cheffe de la diplomatie portera ce sujet au niveau européen lundi lors d’une réunion à Bruxelles, a annoncé jeudi le ministère des Affaires étrangères. «Ces violences doivent cesser et il est de la responsabilité des autorités israéliennes de s’en assurer et de poursuivre leurs auteurs», a déclaré la porte-parole du Quai, Anne-Claire Legendre, dans une conférence de presse. «Pour notre part, nous prendrons aussi notre responsabilité. Nous envisageons des mesures d’interdiction du territoire français et le gel des avoirs au niveau national mais également européen», a-t-elle ajouté, soulignant que la ministre Catherine Colonna «évoquera ce sujet au conseil des Affaires étrangères lundi» à Bruxelles. Interrogée sur l’échéance, la porte-parole du Quai a précisé que le travail d’identification des personnalités visées était en cours.

Au Liban, au moins 94 personnes sont mortes et 406 ont été blessées depuis le début du conflit. D’après les déclarations du ministère libanais de la santé publique, entre le 8 octobre -date à laquelle le Hezbollah a commencé à tirer des roquettes sur Israël- et le 5 décembre, au moins 94 personnes sont mortes et 406 ont été blessées au Liban. Dans un rapport publié mercredi, le ministère ajoute que 92 % des blessés sont des hommes et 96 % sont Libanais. L’armée israélienne a régulièrement échangé des tirs avec des militants dans le sud du Liban au cours des deux derniers mois. Le ministère libanais parle, lui, d’une «agression israélienne contre le sud du Liban».

L’unité de gestion des risques de catastrophes du Liban a enregistré 20 000 personnes déplacées dans les villages du district de Tyr, dans le sud du Liban, a annoncé ce jeudi l’agence de presse nationale libanaise NNA. Ces personnes ont été réparties dans cinq centres d’hébergement dans la ville de Tyr, sans compter les milliers d’autres déplacés qui n’ont pas été recensés. Selon cette unité libanaise, près de 40 villages à la frontière avec Israël ne sont toujours pas sûrs pour un retour des civils. Israël a également évacué sa population de son côté de la frontière en réponse à des roquettes tirées depuis le territoire libanais.