Benyamin Nétanyahou veut tourner la page de l’Autorité palestinienne. Le Premier ministre israélien a dit ce samedi soir vouloir «autre chose» que l’Autorité palestinienne, actuellement présidée par Mahmoud Abbas, pour diriger la bande de Gaza après la guerre qu’il y mène pour «éradiquer» le mouvement palestinien Hamas. «Il ne pourra pas y avoir une autorité dirigée par quelqu’un qui, plus de trente jours après le massacre [du 7 octobre ndlr], ne l’a toujours pas condamné […]. Il faudra autre chose là-bas. Mais dans tous les cas, il faudra qu’il y ait notre contrôle sécuritaire», a déclaré le dirigeant lors d’une allocution télévisée.

L’armée israélienne dit qu’elle va aider à évacuer les bébés du principal hôpital de Gaza. Un porte-parole des forces de l’Etat hébreu a assuré ce samedi soir qu’elles allaient aider à l’évacuation de bébés du plus grand hôpital de Gaza, alors que d’intenses combats opposent soldats et combattants palestiniens autour de l’établissement. «Le personnel de l’hôpital al-Shifa a demandé que demain, nous aidions à évacuer les bébés du service pédiatrique vers un hôpital plus sûr. Nous fournirons l’assistance nécessaire», a déclaré le porte-parole de l’armée Daniel Hagari lors d’une conférence de presse.

Une manifestation propalestinienne en Belgique. Plus de 20 000 personnes ont défilé à Bruxelles ce samedi en soutien aux Palestiniens et pour réclamer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. La police avait fermé plusieurs rues lors du passage du défilé dans la ville durant deux heures. Plusieurs manifestations propalestiniennes ont déjà été organisées dans la capitale belge depuis le début des bombardements massifs de l’armée israélienne sur la bande de Gaza, en représailles à l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Le Hamas annonce des destructions d’éléments de l’armée israélienne. Les brigades al-Qassam, branche armée du mouvement islamiste palestinien, ont déclaré ce samedi avoir détruit totalement ou partiellement plus de 160 cibles militaires israéliennes à Gaza au cours des dernières 48 heures, dont plus de 25 véhicules. Une affirmation qui n’a pas été confirmée par l’armée israélienne.

Les dirigeants arabes veulent une résolution «contraignante» de l’ONU pour mettre fin à l’«agression» israélienne. Les dirigeants de pays arabes et musulmans ont demandé samedi au Conseil de sécurité des Nations unies d’adopter «une résolution décisive et contraignante» pour mettre fin à «l’agression» israélienne dans la bande de Gaza. La déclaration finale d’un sommet qui s’est tenu dans la capitale saoudienne Ryad entre les dirigeants des pays arabes et islamiques indique que s’abstenir de «le faire encourage Israël de poursuivre son agression brutale qui tue des innocents […] et réduit Gaza en ruine». Par ailleurs, ils ont dit «refuse [r] de qualifier cette guerre de légitime défense ou de la justifier sous quelque prétexte que ce soit».

Le chef du Hezbollah menace encore. S’exprimant ce samedi pour la deuxième fois depuis le début du conflit, Hassan Nasrallah, le puissant leader du parti-milice chiite libanais, a affirmé que le «front» entre le sud du Liban et le nord Israël «restera actif». Il a également déclaré dans une allocution télévisée que les opérations du Hezbollah dans la zone s’étaient «améliorées». «Il y a eu une amélioration quantitative du nombre d’opérations, de la taille et du nombre de cibles, ainsi qu’une augmentation du type d’armes». Selon lui, la milice a notamment commencé à utiliser des drones armés, et a frappé pour la première fois la ville de Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël.

300 000 personnes à la manifestation propalestinienne à Londres. Les premiers témoignages rapportaient une marée humaine à la manifestation propalestinienne ce samedi. C’est le cas : la police annonce 300 000 personnes. C’est trois fois plus que lors de la manifestation du 21 octobre dans la capitale anglaise.

1 300 personnes à Marseille pour la manifestation en soutien aux Palestiniens. De Paris à Toulouse en passant par Bordeaux, plusieurs rassemblements en soutien des Palestiniens ont lieu depuis le début de journée en France. A Marseille, la préfecture annonce 1 300 personnes alors qu’un journaliste de la Marseillaise parle de son côté de «plusieurs milliers de personnes».

Un responsable israélien affirme que l’armée n’a pas tiré sur l’hôpital Al-Shifa à Gaza. Les forces israéliennes ne tirent pas sur l’hôpital Al-Shifa mais il y a des affrontements avec les militants du Hamas autour de l’hôpital, a déclaré ce samedi un responsable israélien, ajoutant que les personnes présentes peuvent toujours quitter l’hôpital en toute sécurité. Selon le colonel Moshe Tetro, le côté est de l’hôpital, le plus grand de la ville de Gaza, est ouvert à toute personne souhaitant l’évacuer en toute sécurité.

Dans le plus grand hôpital de Gaza, les prématurés victimes de la guerre. L’ONG israélienne Physician for Human Rights-Israel a rapporté ce samedi que «2 bébés prématurés [étaient] morts» après l’arrêt forcé des soins intensifs néonataux faute d’électricité à l’hôpital al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza, assiégé. Il y a aussi «un vrai risque pour la vie des 37 autres bébés prématurés» de ce service, avertit l’ONG, alors que les combats sont intenses entre troupes israéliennes et membres du Hamas à proximité de cet établissement de la ville de Gaza, dont le fonctionnement est fortement perturbé.

A Riyad, le président iranien salue l’action du Hamas et appelle les Etats islamiques à sanctionner Israël. Le président iranien, Ebrahim Raisi, a encouragé ce samedi le Hamas pour sa guerre contre Israël et a exhorté les pays islamiques à prendre des sanctions contre Israël. «Il n’y a pas d’autre moyen que de résister à Israël, nous baisons les mains du Hamas pour sa résistance contre Israël», a déclaré Raisi dans son discours prononcé lors d’un sommet arabe à Riyad. Il a également appelé les pays islamiques à imposer des sanctions sur le pétrole et les marchandises à Israël. Le Hamas est historiquement soutenu par l’Iran qui le considère comme «un mouvement de libération».

La marche pro-palestinienne s’élance à Londres. A Londres, des milliers de personnes ont commencé à marcher depuis Park Lane, près de Hyde Park, dans le centre de la capitale du Royaume-Uni, dans le cadre de la manifestation pro-palestinienne rapporte le Guardian. Selon les organisateurs, ce rassemblement, organisé le jour anniversaire de l’armistice de 1918, pourrait être l’une des plus grandes marches politiques de l’histoire du pays.

Le président égyptien appelle à cesser immédiatement le feu à Gaza. Abdel Fattah al-Sissi, appelle ce samedi à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, «sans restrictions ni conditions». «La stratégie de punir la population de Gaza est inacceptable et ne peut en aucun cas être justifiée par la volonté de se défendre ou par toute autre raison, a-t-il tonné en marge du sommet conjoint extraordinaire en présence des dirigeants arabes et du président iranien à Riyad. Cela doit cesser immédiatement.»

A Toulouse, plusieurs centaines de manifestants pour «un cessez-le-feu immédiat à Gaza». Plusieurs centaines de personnes – plus de 2 500 selon la CGT, 1 200 selon la préfecture – ont manifesté ce samedi dans le calme à Toulouse «pour la paix» et un «cessez-le-feu immédiat à Gaza». «En ce 11 Novembre, quel meilleur hommage pouvions-nous rendre à nos anciens qui se sont fait massacrer il y a 110 ans que de manifester pour la paix et demander l’arrêt immédiat du massacre en cours à Gaza ?» a déclaré Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT de Haute-Garonne, organisation qui, avec la FSU, avait appelé à la manifestation.

Israël mène une «guerre génocidaire inégalée» à Gaza, déclare Mahmoud Abbas. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré ce samedi que les Palestiniens sont confrontés à une «guerre génocidaire inégalée», appelant les États-Unis à faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à son offensive sur Gaza. Abbas s’est exprimé lors d’un sommet extraordinaire conjoint islamo-arabe dans la capitale saoudienne, Riyad, lors duquel il a également réclamé une protection internationale face aux attaques israéliennes.

A Gaza, des combats intenses autour d’hôpitaux en grande difficulté. Au 36e jour du conflit, la moitié des 36 hôpitaux de Gaza, bombardé sans cesse depuis le 7 octobre, ne fonctionnent «plus du tout» selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’hôpital Al-Shifa, situé dans la ville de Gaza, est la cible de tirs selon son directeur. «Al-Shifa a été visé toute la nuit par d’intenses tirs d’artillerie, comme d’autres hôpitaux de la ville de Gaza», a déclaré Mohammed Abou Salmiya samedi. Le directeur a précisé que les ambulances n’avaient pas pu aller chercher des «dizaines de morts» et «des centaines de blessés» à cause «des tirs et des projectiles». Par ailleurs, le Croissant-Rouge palestinien a indiqué que des snipers israéliens avaient tiré vendredi sur l’hôpital Al-Quds. L’armée israélienne n’a pas commenté ces affirmations. Vendredi, elle avait affirmé qu’elle «tuerait» les combattants du Hamas «qui tirent à partir des hôpitaux» à Gaza et dit dans la soirée avoir éliminé «environ 150 terroristes».

Abou Dhabi ne compte pas rompre ses liens diplomatiques avec Israël. Les Emirats arabes unis n’ont pas prévu de rompre leurs liens diplomatiques avec Israël malgré la situation humanitaire à Gaza, selon Reuters. Abou Dhabi espère pouvoir jouer un rôle de médiateur auprès de l’Etat hébreu, d’après des connaisseurs de la politique des Emirats arabes unis. Le pays est devenu la plus importante nation arabe en trente ans à entretenir des relations diplomatiques avec Israël depuis la signature des accords d’Abraham pour la normalisation arabo-israélienne, signés à Washington en 2020, brisant le tabou de normalisation des relations avec Israël sans la contrepartie de la création d’un Etat palestinien.

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris appelle à «stopper les amalgames» envers les musulmans. Dans une tribune publiée samedi par le Monde, Chems-Eddine Hafiz appelle à «stopper les amalgames» et «arrêter d’accuser les musulmans des maux de notre société, et en particulier de l’antisémitisme». «Dans l’atmosphère délétère qui règne actuellement, des paroles racistes recommencent à se libérer dans l’espace public. J’ai alerté les autorités compétentes pour stopper les amalgames et arrêter d’accuser les musulmans des maux de notre société, et en particulier de l’antisémitisme», écrit-il. Par ailleurs, il «dénonce toute atteinte aux juifs de France, comme aux musulmans de France» et «rejette l’importation sur le sol français d’un conflit au Proche-Orient qui n’a rien de religieux ni de civilisationnel». «C’est l’heure du choix. Pas entre les musulmans et les juifs. Pas entre Israël et un Etat palestinien dont l’édification s’avère plus que jamais urgente. Non. Il faut choisir entre l’humanisme et l’horreur», ajoute le recteur.

Une marche propalestinienne sous haute surveillance à Londres. Des dizaines de milliers de personnes sont attendues ce samedi dans – les rues de Londres pour une marche propalestinienne qui se tiendra sous haute surveillance policière. L’organisation de cette marche, contre l’avis du gouvernement, a tourné à la crise politique. La ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, est désormais sur la sellette pour avoir mis en cause la neutralité de la police, qui a refusé d’interdire la manifestation. Le Premier ministre, Rishi Sunak, a prévenu le chef de la police londonienne qu’il le tiendrait pour «responsable» d’éventuels débordements, en particulier si les manifestants perturbent les commémorations du jour de l’Armistice, prévues au même moment dans la capitale britannique.

Les opérations suspendues à l’hôpital Al-Shifa de Gaza faute d’électricité, d’Internet, d’eau et de matériel médical. Le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza a déclaré ce samedi que les opérations dans le complexe hospitalier d’Al-Shifa, le plus grand de l’enclave, ont été suspendues après une panne de carburant. «En conséquence, un nouveau-né est mort à l’intérieur de la couveuse, où se trouvent 45 bébés», a déclaré à Reuters Ashraf Al-Qidra, porte-parole du ministère de la Santé à Gaza, contrôlé par le Hamas. Interrogé par le journal israélien Haaretz, le directeur de l’hôpital Al-Shifa, a confirmé l’information : «Tout ce que je peux dire, c’est que nous avons commencé à perdre des vies. Les patients meurent de minute en minute, les victimes et les blessés meurent également.» Il a ajouté que l’hôpital est sans électricité, sans Internet, sans eau et sans fournitures médicales.